reblochon a écrit:Y a bien un mec qui a eu une chiasse quelques jours, pas de décès de la population locale.
Ça rejoins ce que je disais plus haut : si tu n'es pas habitué à cette vie et que tu commences à boire n'importe ou, tu prends des risques. Tu en prends relativement peu en vacance dans un pays étranger disposant d'une infrastructure médicale (même rudimentaire). Par contre, dans un contexte de survivalisme, une bonne chiasse c'est probablement la mort ou peu s'en faut : faiblesse généralisée, déshydratation, impossible de chasser/bouger pendant ce temps.
Je sais vraiment pas pourquoi on discute : la mort par ingestion d'eau insalubre, c'était constant dans le passé et c'est encore prégnant dans tout un tas de coins du monde aujourd'hui. Boire dans un cours d'eau alors que tu n'as aucune idée de ce qu'il se passe en amont (et dans un contexte post-civilisation, tu n'as aucune idée de ce qu'il se passe, plus personnes n'entretiens rien et tu peux avoir une charogne entrain de pourrir à quelques centaines de mètres), c'est un risque idiot que tu prends. Le risque est d'autant plus grand que tu n'as pas forcément le système immunitaire pour l'encaisser parce que t'es probablement une grosse lope hors de forme.
Il y a une différence subtile entre ça et une source à laquelle tu va t'alimenter. Mes grands parents faisaient ça toutes les semaines pour faire "le plein d'eau" et faisait 25 bornes en wature pour. Le problème de la source, c'est que t'es pas forcément à coté. Mais même là, tu n'as aucun moyen de savoir si ta source est vraiment saine ou pas. L'idée de Thermos est donc loin d'être idiote : si t'as un accès à une source dès à présent, la faire analyser pendant que tu le peux c'est un très bon choix.
Je passe sur ton délire habituel sur les livres, je sais pas trop ce que ça vient faire là (enfin si, je sais, mais c'est tellement lourd). J'évite de perdre mon temps avec ce genre de lecture. T'en apprends plus sur le survivalisme en lisant un bouquin sur les conséquences de la peste noire en Europe ou sur les récits des pionniers en Amérique du Nord qu'avec des mecs qui te parlent de bunker et d'armes à feu.
Pour les puits, c'est cool, je te parle de la situation en France (puisque Porcin parlait aussi de la France hein) et tu me réponds "Quebec", en gros. Je suis très content pour ton voisin mais ça n'invalide pas mon constat : en France, ce savoir-faire est quasiment perdu dans une large part du pays. On ne creuse plus de puits (d'ailleurs c'est carrément interdit par un grand nombre de communes) et surtout on n'entretient pas l'existant. Dans tous les cas, pour être tout à fait honnête, le fait que ton voisin est "creusé" son puits ne nous renseigne sur à peu près rien par rapport à la discussion ici. Avec quoi il a creusé ? Une pelle ? De l'outillage électrique ? A quelle profondeur ? Quel type de sol (parce que je t'en prie, si tu veux venir creuser à la pioche par chez moi, tu va vite comprendre le problème) ? Comment il a su qu'il fallait creuser là et pas à 5 mètre à coté ? Il est maçonné ? Si oui, il a fabriqué ses propres briques en terre cuite ou il a fait venir en camion des briques ? Si non, il espère le tenir combien de temps son puits ? Tu penses honnêtement pouvoir faire la même chose dans un contexte de survie donc seul, sans élec a priori ? Moi pas, et pourtant je rechigne pas à la tache.
reblochon a écrit:La question posée était sur le survivalisme
Ben ouaip, c'est exactement le problème de ton intervention, t'es à coté du sujet.
reblochon a écrit:Pour nourrir 60 millions de dividus ? Souvent amassés dans de grandes villes ? J'ai hâte de voir ça.
Après si tu me parles de la survie d'une poignée de gens répartie sur le territoire, on peut en discuter. J'espère qu'ils vont quand même organiser des milices pour protéger leur grenier.
Wow, elle est raide celle-là !
Je te parle de la Chine pré-industrielle : quelque chose comme 150 myons en 1700 et 300 myons de pékins vers 1800. Tu peux pinailler autant que tu veux sur les estimations, elles sont dans l'ensemble beaucoup plus fiable que celles pour la France à la même époque par exemple. Tu peux même diviser par deux les nombres annoncés si ça t'amuses. On reste sur une population déjà massive et avec un possible doublement en 100 ans. Une population qui double, c'est le signe qu'elle arrive à se reproduire et donc à se nourrir. Et ça arrive dans un siècle relativement plat en terme de "révolution" agricole, industrielle ou même médicale.
Je te parle de la France : jusqu'en 1800 première population européenne. Vers 1810, on doit être à peu près 30 myons. Paris, c'est 500.000 connards à cette date, probablement 1 millions en 1840. Ça fait 500.000 bouches à nourrir de plus en 30 ans. T'as vu beaucoup de motoculteur et de tracteurs à cette époque toi ? C'est marrant, parce que c'est en 1845 que sors le bouquin que tous les néo-paysans aiment à brandir pour dire qu'un autre monde agricole est possible : "Manuel pratique de la culture maraîchère de Paris". En gros, on parle de 1300 hectare (c'est ridicule bordel !), cultivés de manière intensive (rapprochement des espacements, utilisation de châssis/serre/cloche, couche chaude, fumier) qui assuraient l'approvisionnement en légumes de la capitale. le gros angle mort de cette façon de faire c'était la main d'oeuvre : puisqu'on avait pas les connaissances scientifiques du sol et de sa biologie, on perdait énormément de temps dans la gestion des adventices.
Aujourd'hui, on peut assez facilement remédier à ce problème là grâce aux apports de la recherche et des expérimentations techniques en maraîchage sol vivant. En fait ça va même beaucoup plus loin que ça mais là il va falloir LIRE, ouais je sais, c'est chaud, de la documentation sur le sujet si tu veux pas raconter n'importe quoi. Les études qui sont faites sur les exploitations maraîchères sur petite surface avec peu ou pas de travail du sol (celle du Bec Hellouin en France par exemple, avec toutes les nuances qu'il faut y apporter) montrent que les rendements au m² sont bon, voire très bon, bien meilleurs que les systèmes correspondant en conventionnel.
Le problème se posera tout autrement pour les céréales : faire du semi direct à la main sur de grandes surfaces, c'est la putain de plaie. Et après faut faucher, et là, ça devient carrément ubuesque si t'as pas la main d'oeuvre et que tu ne t'es jamais servis d'une faux. Et si c'est le cas, tu sais probablement pas aiguiser ton fil correctement non plus. Ici j'ai pas de vraie réponse à apporter, dans ma tête la céréale c'est mort dans ce contexte et je passe quasi entièrement sur un régime plante/viande.
SojaMoule : "Tu perds ton temps, c'est l'asile et je t'emmerde. Dans ta forteresse de certitudes apprises à l'école ou dans tes lectures, tu n'es pas le dépositaire de la vérité absolue."
Reblochon : "As-tu quelque chose d'intéressant et constructif à dire ? Oui ? Lâche toi ! Non ? TA PUTAIN DE GUEULE D'ATTARDÉ, tu la fermes. Bisous"