Sujet : La croisière s'amuse, Day One.
Day one ou "jour un" ou "premier jour" pour les gens qui ont fait de l'allemand en première langue au collège/lycée.
Convocation le samedi à 5 heures du mat' ( ouch ) à Roissy pour le premier vol British Airways en direction de Londres-Heathrow. Nous nous enregistrons sur les bornes automatiques à l'aide de nos super passeports biométriques. On dépose les bagages peu après et on va se coller dans la salle d'embarquement.
Pour moi, la pression commence à monter, j'ai peur en avion. Non pas que je transporte dans mon bagage à main des trucs qui peuvent me condamner à mort en Indonésie par exemple, c'est juste la peur du crash.
Si Dieu avait voulu que l'Homme vole, il lui aurait donné des ailes. Bref, on décolle dans un court-courrier, un 727 je crois. Une heure plus tard, on atterrit à Heathrow, l'aéroport international le plus petit que je connaisse. Un enchevetrement d'avions, de couloirs et de terminaux mal agencés. Et c'est parti pour les joies douanières, particulièrement celles où tu dois enlever tes chaussures, ta ceinture, vider tes poches... Boooooon, 8h du mat' et l'odeur du pied moite. Sympa.
Le gros morceau arrive, le vol de 10 heures en direction de Miami. On pénétre dans le 747 et je me retrouve entre ma nana et un mec baraqué, coup de cheveux militaires, drôles de tatoos et agité de tics... Yeah, il va me bloquer l'accoudoir pendant tout le vol. Merci mon ami.
On a un peu discuté durant le vol. Mon voisin adore les français, surtout les militaires. Ah bon ? Pourquoi les militaires ? Apparemment, il est soldat US d'origine puerto-ricaine en Afghanistan et a passé de bons moments avec nos amis aux FAMAS. Finalement, je te cède mon accoudoir de bon coeur monsieur.
Heureusement que nous n'avions pas dormi la nuit précédente, on regarde vite fait un film à la Ben Stiller sur l'écran LCD tactile du dossier devant nous et le marchand de sable dépose le contenu de sa bétonnière sur notre tête. Merci aussi à British Airways de fournir l'apéro gratuitement et à volonté. Cela m'a permis d'avoir moins peur durant le vol.
Arrivée à Miami en début d'aprés-midi, 6 heures de décalage en moins par rapport à la France. Et les festivités commencent.
Déjà, une queue énorme pour les customs, les douanes US. J'ai envie d'une clope... Allez, prends ton mal en patience jeune padawan. C'est à notre tour de passer.
- Hey ! Are you doin' ?
- Fine
- You guys married ?
- Heu no.
- You guy go behind the line. Ne dis rien. Ne fais pas le malin.Okay.
Ma femme passe, dépose l'empreinte de ses index, se fait prendre en photo par la webcam du douanier et file à la salle de récupération des bagages.
Mon tour arrive, et notre ami douanier se montre moins sympathique à mon égard, certainement parce que je lui fais répéter chacune de ses phrases prononcées en mâchant ses mots. Bref, je me fais choper mon passeport et je dois le suivre dans la pièce "spéciale" interrogatoires plus poussés.
J'attends 3 quarts d'heure dans cette salle commune, à répondre 6 fois les mêmes réponses aux questions posées par un douanière au fort accent espagnol.
Vient enfin mon tour pour l'entrevue personnalisée dans la cellule...heu... salle d'entrevue personnelle. Le préposé me pose plein de questions sur mon état civil, expose sa culture "Hey, you were born in Versailles ? The city of the king nope ?" Une clope bordel ! Je veux fumer une clope !. Un ange passe, voire deux même. Et il me pose la question magique :
- Did you go recently to middle-east ?
Non, mais j'ai été à un mariage reubeuh il y a un mois. Ca compte ?
J'accuse le coup et réponds par la négative. A mon grand soulagement, le mec me dit de partir.
Nouvelle péripétie, ma nana m'informe de la perte d'un de nos deux bagages. Yeah ! Direction le Luggage Claim de British Airways qui nous file 100$ de dédommagement pour le moment.
On file à l'hotel , on s'installe et retrouve quelques français de la famille de ma femme et direction le super condo du tonton d'amérique qui nous a invité pour la croisière.
L'appartement se situe au 42ème étage du complexe immobilier "Blue & Green Diamond" de Miami. Beyoncé, elle, est juste au 33éme. Dommage, on ne l'a pas croisée dans l'ascenseur.
La vue de la terrasse est magique, tout Miami et la mer sous les yeux.
La soirée se passe, je joue un peu avec l'iPhone, et on rentre dormir à l'hotel. Le lendemain, c'est l'embarquement sur le Freedom Of The Seas...