Sujet : La piel que habito
Ne voyant aucune mention de ce film sur votre forum, je me permets de combler ce vide :
Robert est un bon couillon : Non content d'avoir été fait cocu par un délinquant de bas niveau (qui en plus est son demi frère mais chuuuut, il ne le sait même pas), ce dernier se loupe en fuyant avec sa maîtresse et la transforme en merguez un peu trop cuite dans la voiture familiale. N'importe quel homme se réjouirait de cette mort bien méritée, mais pas le pauvre Robert - chirurgien plastique de renommée s'il vous plait - qui décide de la remettre sur pieds.
Bien entendu son entreprise échouera et il perdra bien plus que sa femme au final, le coupant définitivement du reste du monde. C'est alors qu'il se lance dans un projet fou : remodeler quelqu'un d'autre a l'image de la disparue...
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La force de ce film est dans le montage de l'histoire : on navigue dans le présent avec de nombreux flashbacks, et si au début je râlais contre cette mode qui bien souvent ne sert qu'a nous embrouiller, cette fois-ci la technique est pleinement justifiée : le film commence sur de nombreux nus d'une femme qui ne peut déclencher que la sympathie du genre masculin, puis au moment ou Antonio Banderas s’apprête à lui faire l'amour on comprends qu'il s'agit d'un mec kidnapé (pour avoir tenté de violer sa fille) a qui il a fait subir une vaginoplastie + traitement hormonal + reconstruction faciale et corporelle.
Bref, on se sent sale d'avoir voulu aimer cette femme qui n'en est pas une; c'est assez perturbant comme sensation, ca change des films habituels je trouve.
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Ca reste de la science fiction, mais peu importe, je suis rentré facilement dans son univers et j'ai passé un 'agréable' moment à me faire du mal.