Sujet : Têtes de pines
Comme j'ai pris la mauvaise habitude de m'ennuyer sévère, j'ai décidé de polluer avec des threads de merde ; alors encore un !
Je croise pas mal de gens sur les marchés, et parmi les clients, des specimens. En voici quelques un, j'essaierai d'en rajouter si besoin est :
- Le pointilleux : une minie bombe en deux temps. C'est celui qui veut "100g de...", à qui tu rétorques "110g, ça ira ?", et qui va te répondre sans ciller "non non, 100g". En te regardant bien dans les yeux, la machoire qui tremblote. Si tu ne réagis pas dans les 10 secondes : "SCANDAAAAAALE §§ VOUS POUSSEZ A LA CONSOMMATION !!!". Pour réparer le préjudice t'as plus qu'à lui offrir un truc. 10 stands plus loin...
- L'indécis : c'est celui qui passe sa commande, te fais sortir ton ticket de caisse, puis s'excuse et te redemande autre chose. D'où nouveau ticket de caisse, où tu retapes tout. Puis bafouille et ajoute encore un truc. C'est pas grave, t'as que ça à foutre de perdre du temps. Il s'en va, puis revient tout penaud : "en fait, ma femme, elle aime pas ça" et te demande si tu peux le rembourser.
Là c'est le patron qui s'est mis sur sa peau.
- Le connard : il goûte à tout en ponctuant de "mmmh ! et celle-ci ? non je préfère celle-là" mais n'achète que dalle à la fin.
- L'ours : il pue, il grogne, n'articule pas quand il daigne t'aboyer dessus ("il t'agresse la parole"), et toi petit commerçant de mes deux, t'as intérêt à bien écouter ce qu'il te dit. Dans le même genre, le vioc qui commence à débiter un vieux discours au relent réac : "aaaah les jeunes, quand ça travaillent, ils font moins les fiers hein... !".
- Le retardataire : le mec qui se pointe gentiment, que tu envoies tout aussi gentiment péter parce qe t'as tout rangé (faut se dêpecher sinon on se prends un blâme pour gêne de la circulation quand on remballe), et qui te pique sa crise devant ta tête, déconfite pour le coup.
- Le chieur : devant une bonne quinzaine de saladiers, c'est celui qui te demandera la SEULE variété du produit que tu n'as pas ou plus. Et qui s'en va limite en tapant du pied.
- Le touriste : en vacances, mais toujours super pressé. Qui en devient super pète-burnes.
- Le b-b-b-b-bègue : un dessin ?
- Le "fini-à-la-pisse" : celui-là m'a demandé de lui servir UNE tranche de tomate confite à l'huile, que même la boîte dans laquelle tu la vends elle revient plus cher. Tout ça parce que "je sais que j'aime pas ça, mais je veux être sûr".
- Les flics : eux ils achètent rien, mais t'as intérêt de courir très vite parce toi t'as pas de contrat, et que si ton boss se fait choper...
- La concurrente : elle ça va, c'est son mari un peu trop carré à mon goût qui casse tes vitrines que j'aime pas trop. Celui que tu vois arriver et qu'en dépit du fait que tu apprécies ton travail, la seule pensée qui te traverse l'esprit c'est "Courage, fuyons !". Et son fils aussi.
EDIT :
- Le supposé "venu d'ailleurs" : celui qui parle "comme chich, comme chach" que tu soupçonnes de venir d'un pays exotique. Grave erreur : quand t'as vu plusieurs crachouillis sortir, t'as compris qu'il avait juste oublié son dentier.
- Madame True Rebelz : celle qui te sort en se plantant bien droit devant ton stand "non Mademoiselle, j'ai pas envie de faire la queue. Vous me servez maintenant ?". C'est ça, prenez racine.
EDIT (bis) :
- La stupide : celle qui te demande 100gr de ta marchandise, et une fois que tu l'as servie demande "je peux goûter ?", et après une grimace de dégoût te laisse en plan, "excusez-moi mais je n'aime pas ça".
-Les opportunistes : deux personnes, deux vendeurs, jusque là tout va bien. Sauf qu'en fait, le mec te sort "je suis avec ma femme, elle est là bas", alors que t'a collègue s'occupe déjà de la servir. "On s'est dit qu'à deux séparémment ça irait plus vite....".
-La merdeuse : elle a à peine 1 ou 2 ans de plus que moi, débarque en plein milieu de la queue. "Mademoiselle s'il vous plaît, la queue commence par -là". Jusqu'ici, grand sourire. Je sers une personne, me retourne et me rends compte qu'elle bouge pas en fait. Je termine, me retourne et lui demande poliment :
"- Vous n'avez toujours pas fais la queue ? Vous savez, c'est assez rapide.
- Non, mais ce n'est pas dramatique, n'est-ce pas ?
- Peut-être pas pour vous, mais d'autres personnes attendent.
- Ouais mais dans deux minutes elles seront servies.
- Tout comme vous."
La pouf se retourne vers sa copine et sort "non mais vas-y elle me prends la tête là". Putain mériterait deux baffes dans la tronche. On l'a repéré pour l'envoyer chier sur un autre marché sur la semaine , aujourd'hui en fait.