Re : Le grand thread de l'Espace
Je te renvois au poste de Mastaba un peu plus haut.
Qui ne parle que de faisabilité technique avec de gros "si" au milieu. Ce que je dis c'est que cette partie là du problème est la moins intéressante et la moins capitale et elle ne permet pas de penser la vie sur terre pour les 100 prochaines années pour la majorité de l'humanité de manière effective.
Par ailleurs tu sembles considérer qu
Non, je ne sais pas pourquoi tu t'obstines à me faire dire des trucs que je n'ai jamais écris. La seule chose que j'essais d'expliquer c'est qu'entre la possibilité à court terme d'aller miner des astéroïdes de manière fonctionnelle (qui ? pour en faire quoi ? Ou iront les ressources ? A quoi serviront-elles ? Qui décidera de tout ça ?) et la crise "de trop" qui engendrerait les effets que tu listes (ou n'importe quel autre type de crises qui serait moins violente, en fait, pas la peine de toujours aller d'une extrême à l'autre), je pense voir la seconde hypothèse avant la première de mon vivant.
En fait, absolument rien n'indique qu'aller exploiter l'espace ne mettra pas en route toute une autre variété de problèmes sociaux-économiques suffisamment grave pour mettre en péril l'humanité : guerre entre les nations pour l'appropriation des ressources, mouvement sociaux dur et grave des pays laissés pour compte, exode massif des populations vers les endroits capables d'arriver à cet exploit. Et tout ça sans même parler du problème de la confiscation de ces ressources, soit par les Etats eux-mêmes soit par les entreprises privées qui prendront la main sur la partie technique de l'extraction avec tous les phénomènes d'oligarchie et de corruption massive que cela suppose (comme on le voit déjà avec nos ressources actuelles).
Bref, comme je disais, les opinions se valent s'il s'agit de celui qui arrivera le mieux à noircir le tableau.
Pour la comparaison avec le Moyen Age, si on enlève l'argument massue du nucléaire (la menace existe déjà aujourd'hui dès qu'un conflit ouvert ou non touche une puissance nucléaire de prêt ou de loin), elle n'a rien de particulier à la discussion. D'ailleurs, si je voulais vraiment être con, je te relancerai en disant que si ils n'ont pas la peur de la bombe (une menace réelle mais pas de conséquences mondiales pour l'instant), ces gens ont eu la peste noire. Dans ce moment éminemment périlleux de l'histoire, eux ont eu un événement cataclysmique touchant la quasi intégralité du monde connu et dont les ramifications sur la culture, les structures sociales et les comportements sont (je le pense) sans rapport avec aucun autre fait historique. On parle de quoi, 30% avec une louche bien légère de la population européenne qui crève en 5-6 ans ?
Pour ce qui est des effets "plus destructeur" aujourd'hui qu'hier, je ne sais pas vraiment comment on pourrait calculer ou mesurer ça de manière rationnelle :
- Es-ce que tu considères que le comte narbonnais qui voit brûler un héritage familial vieux de plusieurs siècles, sa femme violée, ses enfants jetés par les fenetres du donjon pour être enfin roué de coups par les paysans affamés et en colère est mieux loti hier qu'aujourd'hui ?
- Les paysans qui meurent littéralement de faim et avec eux leurs familles et amis, le village tout entier parfois ?
- Es-ce que tu crois vraiment que, parce que les "économies ne sont pas enchevêtrés" à cette époque (ce qui est faux d'ailleurs, mais passons), les mouvements sociaux (révoltes/jacqueries) et les problèmes économiques (pas d'argent ou de bras pour replanter les champs donc famine) s'arrêtent aux frontières des royaumes ?
La comparaison n'a pas pour fonction d'expliquer mais simplement d'aider à nuancer : oui une récession mondiale telle que tu la décris serait catastrophique pour tous. Mais ce sont des choses qui sont déjà arrivés dans le passé (avec tout les si et les mais qu'on pourrait y ajouter) : parfois la civilisation se relève, le plus souvent non. Quand elle y arrive, c'est en général les forces d'agrégation à l'intérieur de celle-ci étaient plus puissantes que celles de désintégration : si je continue sur la comparaison médiévale on le voit en France avec la naissance de la société d'Ancien Régime sur les cendres de la féodalité. Je suppose que, dans ma tête, ces forces là représente plus ou moins la solution numéro 2.
Reblochon : "As-tu quelque chose d'intéressant et constructif à dire ? Oui ? Lâche toi ! Non ? TA PUTAIN DE GUEULE D'ATTARDÉ, tu la fermes. Bisous"