L'asile, le site qui sent la bouse (Page 44 sur 280)

Page 20 : pour une irrigation en profondeur.

https://imgur.com/a/FBb0dKV

C'est pour toi Niark

https://www.youtube.com/watch?v=oOUd505JP_o

Le youtube game permaculture français est vraiment très très très mauvais. Je supporte pas ces vidéos montées à l'arrache avec une image/son digne d'une vhs et édité avec le cul.

Bon sinon on est en pleine amertume post feu là : on a beaucoup de mal à revenir/bosser sur le terrain et je pense qu'on aurait carrément abandonné la saison si il n'y avait pas les poules.

Après 2-3 ans sur ce bout de terrain, on a un peu fait le tour des avantages/inconvénients et les seconds (l'accumulation surtout) prennent largement le pas sur les premiers :

- C'est trop loin. Ça me fait quand même chier de dire ça parce qu'on est à 5 minutes en bagnole. Mais ça implique une logistique folle et de grosses pertes de temps : les outils à déplacer c'est un enfer, les laisser au terrain ça fait stresser. Quand tu as fait ta journée de taff et que tu dois aller arroser le soir, des fois tu te demandes ce que tu fais là avec ton tuyau à la main. Et la liste est tellement longue.

- On ne peut pas faire d'aménagements à long terme parce que le terrain n'est pas à nous.

- L'accès à l'eau putain de merde. Tout ce qui tourne autour de l'eau. TOUT.

Le terrain n'est pas clôturé. Ça pose énormément de problèmes et de passage (chasseur, animaux).

- Les résultats parfois décevant : le sol (ancienne vigne) est ce qu'il est et il freine parfois grossièrement la croissance des plantes. C'est particulièrement violent là où on est : à un mètre près, on a des plantes belles et vertes et d'autres rachitiques à conditions de cultures égales.

Dans l'ensemble l’expérience générale a été TRÈS profitable, encore plus pour ma compagne que pour moi : les gestes, les bonnes et les mauvaise pratiques, les connaissances sur les différentes plantes et variétés, le contrôle des maladies et de la faune prédatrices, le travail du sol. La liste est infinie.

Tout cela étant dit, je pense qu'on va changer notre fusil d'épaule et je suis entrain de chercher quelque chose de beaucoup plus petit (200-900 m2) mais avec des conditions plus sympas : plus proche (dans le village quoi), avec un accès à l'eau (forage où puit puisque j'ai la pompe) ET déjà clôturé, quitte à devoir payer un loyer.

Bon à côté de ça on réfléchis encore à notre futur projet (agro-tourisme, achat d'une terre, création de loge pour accueillir des gens) et malheureusement on est aujourd'hui pas plus avancé qu'il y a trois ans :

- On n'a toujours aucune certitudes sur le lieu géographique de l'installation : on veut rester dans le "sud" pour des questions familiales principalement. Mais on veut absolument se tirer du littoral.

- Difficile de se fixer un budget mais je pense pas qu'on pourra aller beaucoup plus loin que 100.000e total, à moins de trouver des financements particuliers. On aimerait éventuellement monter un projet de financement participatif mais bon, faut le bosser et faire ça bien. Peut-être 150.000. J'en sais rien en fait. Ça dépend de l'offre aussi.

- En attendant que tout ça marche (si ça marche évidemment), comment on vit, pratiquement ? Surtout suivant le lieu d'installation (petit village perdu, pas cher mais peu d'activité), c'est compliqué de trouver une autre activité (salarié ou pas).

C'est dur la vie simple.

Bon du coup c'est où qu'on doit défricher maintenant?

Merci Jub, j'avais oublié que la SAFER existait. J'avais déjà il y a quelques années de ça regardé les offres mais on ne trouvait rien à moins de 200.000 balles. Je suis agréablement surpris de voir d'autres offres relativement peu chère (parfois mois de 100.000), même dans nos coins à nous.

Ça me file de quoi réfléchir, je vais passer la journée dessus avec googlemap, tu fais chier.

J'ai des potes qui se lancent aussi (faut croire que c'est une mode), un des potes pensait même tenter le coup de faire construire sur son terrain un bâtiment agricole pour stocker son merdier et faire son habitation ensuite au dessus.
Visiblement c'est courant et toléré par chez nous.

Tu confonds tout mon petit Conrad, autant les réorientations sont légions en ce moment et sentent effectivement l'effet de mode.
Autant la tolérance sur les bâtiments agricole sont bien une pratique ancrée dans les exploitations traditionnelles.

Ton regard désabusé voit un beau cocktail, moi je vois plutôt une bien belle intégration.
Il ne manque plus que l'exploitation d'ouvriers agricoles et un tonne de black.

Je suis dans le 38 et c'est vrai qu'ils sont plutôt en manque d'exploitants.
Les deux exploitations dans deux municipalités différentes ont (pour l'instant) reçues de bons retour de la mairie et des habitants.
Pour le coup des batiments, les deux sont passés par la case ouvrier agricole (un dans le cadre d'une formation diplomante, l'autre en autoformation). Et visiblement c'était encore le cas là où ils sont passés.
Le truc c'est qu'un des deux m'en parlait car lui aussi était en lose de logement près de l'exploitation, peut être que ça sera pas la même s'il tente le coup. Je lui en parlerai.

Tu veux vraiment qu'on en arrive là Conrad?

L'Hérault.

Le problème du terrain de loisir/agricole c'est que même les HLL (habitations légère de loisir) sont interdites où très strictement contrôlées. Pour les maires, c'est le même problème que plus haut avec Jub : comment savoir si la personne ne va pas profiter de cette installation "temporaire" pour faire quelque chose qui dure dans le temps.

En pratique ça veut dire avoir la visite de la gendarmerie régulièrement pour te dire de déplacer le mobil home. Les Yourtes aussi, t'as PAS LE DROIT sur de l'agricole.

Dans tous les cas c'est un projet de vie qu'on a, on veut pas d'une installation sauvage qui risque de se faire détruire à coup de bulldozer le jour où le maire en a plein le cul.