L'asile, le site qui sent la bouse (Page 41 sur 280)

J'ai beaucoup ris, merci les e-amis.

D'abord disons le tout de suite, la clôture de palette est indemne. Ouf.

Après un rapide tour aujourd'hui, le résultat et les dégâts ne sont pas aussi important que je l'imaginais. C'était compliqué hier soir d'y voir quelque chose entre la fumée, la chaleur et le manque de luminosité. Le feu principal a suivi la bordure du terrain pleine de roseau et d'arbres morts.

Au rayon des trucs qui font VRAIMENT chier la bite : le feu dans la vigne a brûlé le tuyaux d’irrigation (70m le bordel) a plusieurs endroits. Le problème c'était qu'il était déjà court et qu'on galérait pour amener l'eau là où on en a besoin. Je sais pas si on va pouvoir le réparer à coup de raccord, si la chaleur a pas endommagé le plastique et une fois sous pression s'il va tenir.

Les dégâts sur les cultures sont important mais presque du au feu malheureusement : c'est surtout les pompiers , en traînant les tuyaux, qui ont foutu en l'air pas mal de trucs. Ils pouvaient pas faire autrement cela dit. On a bien eu quelques départs ici et là qui ont été rapidement noyés à la lance (avec mes semis...).

Les poules vont parfaitement bien. LAUL. Merci les pompiers là aussi, c'est le premier truc qu'ils ont fait en arrivant : foutre une tonne d'eau tout autour du poulailler. On a quand même eu peur d'en voir morte ce matin (intoxication/stress), tu parles !

L'asile protège la volaille.

Les photos ne rendent pas justice (et de loin) à l'ampleur du truc.

On avait des rafales de tramontanes à 60km/h, trois départs de feu différents aux abords du terrain (et un au milieu de la vigne en friche, j'ai jamais vu un truc partir aussi vite), les 2 camions de pompiers au milieu de mes putains de cultures et des mecs avec des tuyaux qui pèsent trois tonnes qui couraient dans tous les sens. Ces gens ont une paire de couille bien différente du commun des mortels. Ils ont du aller refaire le plein des citernes au milieu, à ce moment je me suis dis que ça allait partir en vrille et qu'il fallait qu'on se casse rapidement avant d'être coincé. Le voisin de l'autre côté du ruisseau a aussi pris cher : sa toute nouvelle clôture avec de gros piliers en bois, c'est du charbon maintenant.

Moralement on est un peu rincé. Je pense que la saison est niquée.

On va "profiter" de l'occasion pour commencer à tout déplacer près du puits, maintenant que le feu à dégager les 1000m2 qu'on devait défricher. Un mal pour un bien mais j'ai mal au cul pour tous les efforts pour "rien".

Pour l'instant aucune idée de la cause mais quelque chose fait penser à un incendie criminel : vers 19h, alors que les pompiers commençaient à maîtriser le merdier, un autre départ s'est déclarer dans une vigne à deux cents mètres de chez nous, en hauteur.

Le gendarme a pas du tout kiffer la coïncidence. Très professionnel d'ailleurs, comme à chaque fois qu'on a eu affaire à eux, tout l'inverse de la police quoi.

On va voir ce week end ce qu'on peut encore sauver.

Par ailleurs, je pense que ce genre d'accident risque de te fâcher un peu avec le gouvernement qui, parmi les fiscales qu'il souhaite supprimer, figure les indemnisations faites en cas de perte de culture ou d'élevage.

T'as une quelconque chance de te faire indemniser ?
Ptet que si t'avais eu un kangoo plutot que ton fiat multipla aussi, t'en serais pas la.

C'est encore plus beau qu'une cathédrale en feu.

Putain Niark courage mec, ton rêve bio est le seul truc viable sur ce site de cons.

Fidèle à Schumpeter, on pourrait parler de destruction créatrice.

Un jour, les poules domineront le monde.

Je seconde pour le Niarkothon si besoin.
Il reste des parties du champ qui intactes ?

C'est dur l'alcoolisme.

C'est sympa de proposer pour la cagnotte mais ça ira très bien. Y a un peu de thunes qui est parti en fumée mais rien de vraiment pénible. Et puis le but de se lancer comme ça c'était aussi de se confronter aux difficultés de ce métier. Et ben voilà, on y est. Les aléas climatiques font partis du risque agricole. Bref, on va se retrousser les manches.

comme je l'ai dis plus haut oui les cultures déjà en place ont moins souffert que ce que j'ai pu croire : j'ai encore des plants de tomates, aubergines et concombre. La chaleur a flétrie quelques plants et les pompiers ont défoncé mes planches d'ails/oignons. Je suis allé jeter un oeil aujourd'hui et les pommes de terres se sont relevées et sont de nouveau super belle. Mes courges aussi ont été épargnées.

Cela étant dit, notre gros problème c'est que le feu a ravagé le tuyau d'irrigation a plusieurs endroits. Donc on ne peut plus arroser à la pompe. Donc si je veux nourrir mes cultures je dois (re)faire les aller retour au puits avec les seaux d'eaux, comme l'année dernière. Sauf que j'ai doublé (voire plus) la surface de culture depuis. En gros dès qu'elles vont être en stress hydrique la partie est terminée. Heureusement, on a donné un gros coup d'arrosage deux jours avant le feu et le tepms est pour l'instant relativement clément.

On va devoir improviser si on veut récolter quelque chose. La solution la plus rapide à mettre en place va être de créer un système d'ollas faite maison : en gros des pots en terre cuite qui diffuse l'eau dans le sol de manière régulière, par capillarité.

Un truc dans le genre, en gros.
Je n'ai jamais utilisé cette technique donc pas mal de question en suspens, notamment celle de savoir combien en mettre par ligne (1 par mètre, je suppose que c'est pas déconnant).

À côté de ça il me faut commencer à réfléchir à la migration vers le puit. Grace au feu, on a plus ou moins 1000m2 qui se sont défrichés seul. Comme on ne va pas les mettre en culture tout de suite, il me faut éviter la repousse des ronces, roseaux et autres adventices. Faut que je bache quoi. Du coup on va aller acheter de la bache noire occultante, plusieurs morceaux (De 50 à 100m2 pour que ça reste maniable).

On s'y attaque lundi.

Il n'a pas donné les détails, mais vu comment ça a l'air chiant, ça ne doit pas être un simple tuyau posé par terre.

Et en attendant Macron n'a toujours pas fait le déplacement pour se recueillir auprès des courgettes victimes.