Le thread de tes photos de vacances ou de true artist du weekend (Page 71 sur 86)

Oui elles y sont allées sans nous, et oui elles sont bilingues. D'ailleurs c'est un faux bon plan de voyager avec quelqu'un de bilingue.
On a pas vu d'Israéliens (mais c'était en 2006, ils étaient peut-etre plus sages, ou Israel n'existait pas encore), on crechait dans un petit bouiboui à flanc de montagne avec une vue magnifique sur Cusco et son urbanisme coloré et bordélique. Je retrouve pas de photos mais pour te donner une idée, on était sur la montagne qu'escalade le train qui va au Machu. C'était minuscule, genre 5-6 appart/chambre avec sdb, 2€ la nuit ! Et on a croisé que des gens sympa, autochtones comme touristes (mais le top étant les locaux d'Arequipa qui faisaient des manifs tous les jours).
Tu as fait le Sud, le désert à la frontiere avec le Chili ? J'avais bien kiffé aussi.

Capitalisme SAUVAGE (je ne sais où c'était):

Ahah ouais je viens de mater sur une carte, en effet c'est pas vraiment au sud
Pour les tarifs de l'époque, j'avais calculé qu'on dépensait en moyenne 10€ par jour à deux tout compris et en dormant dans des chambres avec sdb (pas d'auberge israélienne). Je me rappelle qu'on était revenu avec du fric, le truc improbable quand tu rentres de vacances.
Et pour l'histoire de voyager avec quelqu'un bilingue, c'est que du coup je faisais moins d'efforts pour dialoguer, l'autre devient l'interprète et y a moins de dialogues directes (ou encore plus relou: te corrige pendant que tu baragouines péniblement).

Ah ouais mais ça c'est aussi une question de pas être une feignasse, j'ai envie de dire ! Moi j'aurais pu laisser faire ma copine mais j'ai fait l'effort d'aller baragouiner par moi-même. Là où je peux comprendre, c'est que parfois l'accent est incompréhensible et qu'il vaut mieux être accompagné de quelqu'un dont c'est la langue maternelle.
Quant à la correction, perso je l'accepte assez bien, c'est un truc d'ego dans une certaine mesure.

@Chalumeau : déglingue tactifraîche d'or

Très courant oui, bilingue non. Dès le départ on a pris la sale habitude de parler en anglais avec ma copine et ça court-circuite l'apprentissage. Je peux avoir une conversation poussée sur à peu près n'importe quoi, mais je ne peux pas lire des livres verbeux sans un dico à portée de main.

D'autre part je ne vis qu'à temps partiel en Espagne, et c'est très difficile de perfectionner un tri-linguisme doublé d'un tri-culturalisme, tu finis par toucher à tout et par ne rien maîtriser. Par contre je fais la nique à JCVD avec mon franglaispagnol.

À ce niveau je pense que sama doit être plus proche du bilinguisme que moi.

D'autre part ça n'aide pas que Saint-Sébastien soit plus ou moins une colonie française !

El rey de los bolosos

Tu pourrais commencer par lire un dictionnaire, non ?

En fait je reformule : techniquement le naturel est là, mais à pratiquer quotidiennement trois langues, tu finis par avoir une perméabilité très élevée entre les trois. Ça fait que je recherche malgré tout encore pas mal mes mots, non pas parce qu'ils ne sont pas là, mais parce que pour un mot donné tu vas en avoir un, deux ou trois qui te viennent à l'esprit simultanément, et pas nécessairement dans la bonne langue. Et instinctivement tu privilégies la fluidité de la conversation à l'exactitude des mots. Ajoute à ça que, de par mon métier, je m'efforce de garder l'anglais-français en vecteur principal, et tu finis par avoir un sacré bordel.

Je l'évoquais plus haut, mais on se foutait de la gueule de JCVD en partie à cause de ça ; pourtant c'est un mécanisme très naturel et assez révélateur de certaines choses. D'ailleurs vu les horreurs que je vois aujourd'hui sur Internet, notamment de la part de grammar nazis qui utilisent sans s'en rendre compte des tournures anglaises francisées, je doute qu'on se moquerait autant de lui aujourd'hui.

@stany : je me force à lire quotidiennement en trois langues, pas le temps de lire le dictionnaire, parce que quitte à sacrifier un nombre monumental d'heures, je préfère encore le faire en lisant des bouquins ou des articles

Pour clore le chapitre cusquénien, nous décidons de finir en beauté avec Machu Picchu.

Pour y arriver, trois routes se présentent au péquin :

- La route pour riches, prendre le train depuis Ollantaytambo jusqu'à Aguas Calientes, la ville-relais et enfer touristique à deux-trois kilomètres du site. Le prix est abusé pour un pays comme le Pérou, on s'approche d'un tarif SNCF ;
- La solution pour fauchés en mal d'aventures, prendre un minibus depuis Cusco et suivre une nationale, puis un chemin de terre, jusqu'à Hidroeléctrica, un site de production d'énergie à 5-10 km d'Aguas Calientes, et finir le trajet à pied ;
- La solution randonneuse, faire un périple de plusieurs jours à pied via le chemin de l'Inca.

Étant pauvres et gros, nous choisissons évidemment la seconde solution. Un minibus nous prend a Cusco avec 6 ou 7 autres personnes et nous fait suivre une nationale complètement paumée et pourtant très décente, de bon augure pour le reste du voyage.
Grosse erreur. Subitement, le minibus tourne sur une route de terre un peu sortie de nulle part et commence à nous faire longer le fleuve Urubamba. Petite précision : ledit fleuve est à une centaine de mètres en contrebas, la route n'a la place de ne faire passer qu'un seul véhicule à la fois et tout le monde conduit côté ravin pour avoir plus de visibilité dans les virages. Étant sujet au vertige, je préfère me chier dessus plutôt que de prendre des photos. Trois filles gerbent dans le premier sac qu'elles ont sous la main à cause de la conduite cahotante.

Voici une carte récapitulative du périple :

Et voici une vidéo prise par des gens un peu plus courageux que moi :

https://www.youtube.com/watch?v=XFcIr5omGk4

À mi-chemin, le conducteur fait une pause dans un village dont on se demande bien pourquoi pute les gens se sont installés ici ? Je sors de la camionnette et m'effondre en pleine crise de nerfs à côté d'un autochtone qui plante une tête de bœuf sur un crochet.

Nous reprenons la route et arrivons rapidement à Hidroeléctrica.

Là, on a le choix de prendre un train ou d'y aller à pied. On ne va pas s'arrêter de souffrir en si bon chemin et décidons donc d'y aller à pied. En prenant soin auparavant de manger des prezlets.

Le fameux train rétro, pour les gens qui ont envie d'un peu de luxe après avoir fait volontairement le trajet le plus hardcore de leur vie.

Tout d'un coup, je vois une grosse masse fluctuante au sol, je me demande quoi qu'est-ce ? Ben, une avalanche de fourmis, pardi. J'ai pas de vidéo mais c'est fascinant à regarder.

Au bout d'une bonne heure de marche, nous voyons subitement une installation en haut d'une montagne ; mais oui, c'est le Machu Picchu !

Nous arrivons la nuit tombée à Aguas Calientes, laidement renommée en Machu Picchu Pueblo pour les besoins du tourisme. C'est une bourgade qui vit à 95 % du tourisme. Prix élevés, restaus qui essaient de t'enculer s'ils peuvent, il n'en reste pas moins qu'une ville de ce genre a l'attrait de son artificialité totale. C'est un Disneyland en plus laid et en moins amusant.

Pas de photos de ma part mais y'en a là : https://en.wikipedia.org/wiki/Aguas_Calientes,_Peru

Après une nuit humide dans une auberge correcte (comprendre à l'architecture alambiquée et aux murs très fins), nous prenons un bus pour monter jusqu'à Machu Picchu.

La bougresse voile ses fabuleux atours d'une brume propice au mystère et que putain c'est beau quoi, merde, pute.

Machu Picchu est absolument surchargé de touristes, voilà une photo pour vous donner une idée. Il y en a tellement que le site s'affaisse. Le Pérou avait pour projet de limiter le nombre de touristes quotidiens pour remédier à cela, je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui.

Un peu d'histoire ne fait pas de mal : Macchu Picchu est le fruit d'une recherche par les astronomes et prêtres de l'Inca. Ils trouvèrent ce site et le jugèrent propice à la construction d'un site religieux. Il faut savoir que les Incas construisaient leurs temples en hauteur parce que cela leur permettait de se rapprocher des dieux, du cosmos et toutes ces sortes de choses.

La construction commença en l'an mille et quelques siècles, pour s'achever... pour ne pas s'achever, les responsables du site ayant eu vent, alors que le site était déjà bien avancé, du fait que des illuminés en armure commençaient à foutre le bordel et à explorer un peu partout. Comment l'ont-ils su ? Il faut savoir que l'Empire Inca disposait d'un réseau très fourni de messagers (appelés chasquis) postés tous les X kilomètres qui se relayaient les messages tels des postiers marathoniens. L'information circulait ainsi très vite, d'autant plus que l'Empire disposait d'un système de routes très bien fichu.

Les responsables donc, apprenant que les Espagnols se rapprochaient, décidèrent de tout laisser tomber et de s'enfoncer plus au nord, dans la jungle, avec leurs possessions, dont, évidemment, les métaux précieux. L'or notamment, qui n'avait pour les Incas qu'une valeur sacrée et nullement pécuniaire. Où sont-ils partis ? C'est plus ou moins un mystère.

Sauf que voilà : les Espagnols arpentent la région et ne découvrent pas Macchu Picchu. Pendant près de deux cents ans, le site va rester inoccupé et sera progressivement recouvert par la végétation. Il ne faut malgré tout pas exagérer sur la notion de "cité perdue". L'existence du site était connue localement et il est même tout à fait possible que les Espagnols en aient entendu parler, sans en connaître nécessairement l'importance. Le développement de nouvelles routes commerciales fait cependant sombrer cette région dans un oubli relatif et un fort dépeuplement, ce qui a contribué au "mystère". Il ne faut pas oublier que le goût de l'archéologie est une chose récente et que son avènement a colporté son lot de légendes exotiques.

Au XIXe siècle, un quidam, agriculteur de son état, tombe sur les ruines en se baladant. L'information commence à circuler.
Progressivement, la région reprend un intérêt. Des gens circulent, des enculés d'européens y prospectent, et on parle d'entrepreneurs qui auraient trouvé le lieu pour pouvoir exploiter ses ressources et y piller ce qui restait tranquilou. Bref, sous peu, le site finit par apparaître sur des cartes. Il n'en reste pas moins désert.

C'est ainsi qu'Hiram Bingham, ayant eu vent de diverses histoires d'autochtones ayant vu Machu Picchu, redécouvrit la cité en 1911. Comme vous l'avez compris, il n'a rien redécouvert du tout, il a juste donné une grosse visibilité à l'ensemble. D'ailleurs, quand il y arrive, deux-trois familles péruviennes s'y étaient installées pour profiter de l'eau et des terrasses de culture. Et aussi, accessoirement, pour éviter de payer des impôts, salauds de pauvres.

Progressivement, le site est dégagé et réhabilité pour arriver à l'état de ruine de luxe qu'on connaît aujourd'hui.

En gardant cette personne à l'esprit

Je cherche une recette pour cuisiner ce gros pigeon et je tombe sur cette chose inconnue, c'est l'inverse d'un congélo Picool, la cuisinière Condor !

http://www.condor.dz/fr/equipements-de-cuisine?f=107

c'est algérien, ils font des laptop aussi pour صلاح الدين آكلى لحوم البش

Haha