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Avec le recul, oui, c'était vraiment un film dont le principal intérêt est de voir à quel point il est facile de faire juter les critiques américains si ton film aborde un minimum de questions sociales. On se retrouve avec une espèce de fable calibrée pour un public américain (qui prend pour une fois la population noire américaine en compte). Une fable qui a un effet à double tranchant, celui de montrer une ascendance africaine fière de ses origines, de ses traditions et de ses cultures, mais qui perpétue en même temps un méli-mélo de cultures africaines floues et caricaturales. On dirait une version super-héros de "the lion king the musical". Aujourd'hui, tu regardes l'Afrique, ce que tu vois, c'est surtout des gens qui galèrent dans une modernité relative et des gens à la culture tribale qui sont partagés entre suivre leur culture millénaire ou aller à la ville acheter des trucs au supermarché. Je pense que l'Afrique n'a vraiment pas besoin qu'on la montre encore comme une terre mystérieuse où on maraboute les gens à coups de corne de rhinocéros.
Enfin bref, on voit vraiment comment le produit a pleinement satisfait les attentes américaines au niveau des questions raciales et sociales. Éloigner un peu le conflit, lui mettre des jolies couleurs et effleurer la surface.
En fait, à bien y réfléchir, on dirait un film pour enfants où se sont retrouvés par erreur des trafiquants d'armes et des empoisonneurs du ghetto. Les affres du PG-13.

Certes, mais en général ils ne sont pas aussi involontairement réducteurs. Et la réduction c'est le premier pas vers le WACISME.

Sur l'échelle des bouses, on est plutôt dans le téléfilm M6 d'après midi en semaine que dans le blockbuster raté.
Les dialogues sont idiots, il a engagé les 3 vrais mecs du Thalys pour jouer leurs propres rôles, évidemment ils sont nuls mais les acteurs de métier sont encore pires et la réal... ben y'en a pas et y'a de la bondieuserie america baise ouais !

La vraie bouse, te dis-je.

A part le ratio noir/blanc dans un film de cet envergure, je suis perplexe aussi.

Ça m'avait fait délirer aux États-Unis ce truc-là, il y a des noirs qui sont persuadés d'être vraiment africains alors qu'ils ne connaissent rien du tout à la culture africaine. Un blanc d'Île-de-France (genre à Montreuil) en sait dix fois plus sur le sujet qu'eux. Il suffit de voir ce qui s'est passé au Liberia, les afro-américains se sont comportés comme des babtous là-bas et ont exploité pendant des décennies la population aborigène.

Alors un film de super-héros fait par et pour des gens qui ne font probablement pas la différence entre l'Afrique de l'ouest et celle du sud...

J'ai rigolé du début à la fin de Black Panther, pas grâce au film mais à la simple idée que des gens puissent regarder cette merde et se sentir transporter par le message.
Quel message d'ailleurs : " Oui l'Afrique c'est globalement la zone sauf ce tout petit pays mais c'est uniquement parce qu'ils exploitent comme des pancakes une ressource inconnue du reste du monde".

Et tout ça pour avoir des ipads au vibranium et jouer du djembé.

Je suis étonné que le réal se soit pas fait lyncher.

Et encore, tu n'as pas vu tous les blacks se lever pendant le générique faisant le signe du wakanda.

Infinity War : ça remonte un peu le niveau après Black Panther même si on ne peut pas faire de miracle avec 20 personnages principaux. Les blagues fonctionnent bien, ça fait un film potache avec un brin de violence et ça se finit "mal" même si on soupçonne que le happy end sera dans Avengers 4.

Bon évidemment on va penser que je m'acharne sur Black Panther mais les Wakandais ont la technologie la plus avancée de la planète et malgré tout ont des armes de merde, zut quoi.

Les meufs ?

Moi j'ai toujours un sac à dos :3

Pareil, j'ai toujours un sac à dos. Quand t'as pas de bagnole c'est un peu obligatoire.