Les coureurs et la coureuse (avec des vrais bouts de rageux dedans) (Page 45 sur 84)

Carrément, faudrait faire un sujet audiobook. Il y en a pas mal de sympa sur T411, avec des pièces de théâtre radiophonique qui passent bien en courant.

Après deux mois sans sortir, reprise de la course : je crois qu'on m'a retiré un poumon dans mon sommeil..

Et j'ai toujours mal au genou...

Bon c'est allé, je suis un peu fumé mais ça va.  Pluie en continu et boue jusqu'aux chevilles j'avais l'impression d'être un aventurier de l'extrème jusqu'à ce que je tombe sur des embouteillages de coureurs quéchuas fluos dans les montées parce que les mecs arrivaient plus à avancer à cause du terrain merdique.

Sinon je me suis jamais senti aussi con qu'avec mon petit dossard et mon camelback décathlon en train d'attendre le départ sous la flotte avec un mec qui chauffe la foule en gueulant "est-ce que vous êtes làààààà yeeeees okaaaaaay" sur fond de cold play.

Idem, kudos.
Par contre, un camelback ? Ils ne filent pas à boire à des intervalles réguliers ?

Je suis le seul à souffrir de l'été? je prends au moins 30s au km dans les dents...
Et pourtant je suis tout sec, je sais pas comment font les gros pour supporter ça.

Moi je cours plus comme ça c'est réglé. Il fait 28° de bon matin.
J'aimerais bien courir tard le soir mais le parc pas loin ferme à 20h, impossible à gérer vu notre organisation chaotique de la life.

Non, ils casseraient toutes leurs articulations. Par contre, la corde a sauter amène la même dépense énergétique en deux fois moins de temps.

Saurais-tu me faire un topo de cette technique ? Les gens me parlent effectivement de faire comme si on faisait de la trottinette alors que JEUNE je me rappelle que je faisais n'importe quoi courais avec des enjambées qui allaient par devant. Bah oui, des enjambées. Bon maintenant je ne cours plus, enfin si, une fois par trimestre, donc vazy explique. Non parce-que la trottinette me fait chier et j'ai l'air d'un noob alors qu'avant les gens me saluaient.

Ce matin je me sens bien. Je viens de faire 3ème à pube Gay (un enculé m'a m24é le cervelet pendant que je me soignais pépouse derrière mon cailloux), il fait beau, tout va bien. Avant de partir, je me pèse, 84kg,  j'enfile mon beau tee shirt running Lyon orange, ma garmin ™ Epix™ et mes belles chaussure bleues fluo.
Le signal GPS met un peu de temps à venir, j'en profite pour m'échauffer les chevilles en bas de l'immeuble, et je pars à fond, je me sens bien, je tiens un bon 5.30 (ouais je suis lent) du km. Je manque de me prendre un cycliste dans le coin de la figure au km 1 dans un virage, mais je l'esquive avec grâce en lâchant un "pardon" de lopette, je continue. KM 2.5 je check ma fréquence cardiaque : merde la montre est bloquée sur la page paramètre, obligé de m'arrêter pour décoincer le bouton, j'en profite pour refaire les lacets de mes MERREL ALL OuT CHARGE BLEUE AZUR ™ qui m'apportent flexibilité et réactivé dans l'effort sans gâcher mon plaisir qui reste ainsi entier pour que je puisse le partager avec le monde. D'ailleurs il fait bon, le ciel est dégagé, preuve que tout va bien aujourd'hui. Je repars, mais rapidement je sens quelques crampes dans l'estomac, une légère envie de vomir : je serre les dents et me concentre, objectif tenir le 5.30min/km. 2km plus loin, j'ai carrément envie de gerber, je lutte, ma FC s'envole à 192, je sens que ça va pas, je m'arrête donc au passage piéton, et je marche 300m pour faire descendre ma FC vers les 140. J'entre au parc de la tête d'or, marcher à bien marché (lol) je me sens super bien, je repars à balle pour rattraper le temps perdu, 5.20 min/km je vole, je double tout le monde, je rattrape même ce couple qui m'avait mis minable 5 min plus tôt. Mais au bout de 2km, la douleur au ventre reviens.
Je lutte, je ralentis un poil et fini par marcher 100m, dépité. J'en ai vite marre de me faire doubler, je repars direction la sortie du parc, j'appuie un bon rythme pour sauver la face, mais mon ventre me fait bien souffrir et il reste 2.5 km jusqu'à la maison...
Une fois sorti du parc je modèle l'allure, tout en sentant un alien remuer et rugir dans mon bas ventre. Je persiste à un misérable 6.10min/km jusqu'à la maison. 1h04 pour 10 pauvre kilomètres, je me sens au bout, je pose mes fringues, et fais mes étirements dans la salle de bain. Sans la musique, j'entends maintenant clairement les rugissement de l'alien cherchant la sortie de mes intestins. Je me pose alors sur le trône pour libérer un flot régulier de coulis de chocolat au lait accompagné de mugissement de méthane pendant 10 bonnes minutes.

Ainsi soulagé, je me lève, me pèse : 82.5 kg. Comme quoi c'est facile de perdre du poids en courant.