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Un livre qui raconte un fait divers assez sordide, un des premiers du genre (le livre, pas le fait divers). Et bien ça reste super frais, extrêmement "vivant", tellement bon qu'on ne peut s'empêcher de se dire de Capote a enjolivé la chose (les états d'âmes des protagonistes, certaines scènes sont presque trop belles pour être vraies).
Bref 5 bites sur 5.
Oui cash.

Ravel : "Je n'ai écrit qu'un seul chef-d'œuvre, le Boléro, malheureusement il ne contient pas de musique"

Drood, de Dan Simmons :

Je suis assez partagé sur cet auteur et ce bouquin reflète parfaitement mon problème avec son écriture. C'est un gros pavé (+ de 1200 pages) comme Simmons aime faire. On y suit Wilkie Collins, proche de Charles Dickens dans les dernières années de la vie du célèbre écrivain.

La première moitié du livre est vraiment réussi. C'est une sorte d'enquête policière pour retrouver ce Drood, personnage à mi-chemin entre le vampire et le sorcier flippant comme il le faut. On voit aussi se développer l'amertume de Collins envers son ami plus célèbre, plus talentueux et aussi son obsession grandissante pour Drood. C'est bien amené et les passages autour de Dickens sentent la lourde documentation historique de Simmons sur le sujet.

Et puis ça s’essouffle. Beaucoup. On parle surtout de pièces de théâtres, des activités littéraires des deux personnages principaux avec Drood en toile de fond. La fin traîne sur au moins deux cents pages, comme si Simmons n'avait pas envie de le terminer.

J'en suis sorti très déçu. Si c'est pour manger autant de pages, j'ai préféré son «Terreur» qui revient sur l'expédition de Sir Franklin et la première traversée du passage du Nord-Ouest. Il n'est pas non plus exempt de défaut mais on s'emmerde beaucoup moins.

2.5 bites de noël sur 5.

Ah, Aliocha, j'ai quelque chose qui va te plaire je pense. Une sorte de cadeau de noel virtuel qu'il va falloir que tu te fasses :

Le pitch est merveilleux.
L'empire romain ne s'est pas effondré et a atteint un niveau technologique lui permettant de créer des robots et tous un tas de merdes automatiques. Ils ont conquis le monde et le système solaire et se prépare à pousser plus loin. Mais vient un événement qui annihile l'espèce humaine, laissant les intelligences artificielles comme des cons pour l'exploration spatiale et la colonisation.

Le personnage principal, Plautine, est un vaisseau spatial de plusieurs kilomètres de long qui s'emmerde et voudrait trouver le dernier humain pour pouvoir enfin avoir des ordres.

C'est brillant, c'est français, ça emprunte à Leibniz et à Corneille, les batailles spatiales sont excellentes.

Mille bites SPQR sur 10.

Merci Polol Noël !

Ah je me le suis pris il y a deux jours, cool si c'est bien.

Un livre sur les mouvements contestataires violents durant les années 70 aux US. Black Panthers, BLA, SLA, Weatherman etc. Je n'avait pas réalisé à quel point c'était la fête de la bombe à l'époque. On imaginerait plus ça de nos jours.
Enfin bref c'est génial de plonger dans ce monde de militants violents qui butent des flics, posent des bombes, font des orgies, braquent banque sur banque pour se faire un budget, tout ça au nom de la révolution, et qui y croient jusqu'au moment où ça devient évident qu'ils n'arrivent à rien.
J'avais lu American Pastoral de Philip Roth il y a quelques années, et c'est que maintenant en lisant ce bouquin que j'en comprend le contexte.

Oui et je suis vachement plus familier avec ça qu'avec leurs "homologues" ricains, d'où l’intérêt de ce bouquin. Ce qui est surprenant c'est l'intensité des actions, bien plus grande qu'en Europe si je ne m'abuse, avec des bombes tous les semaines voire plus pour le FALN (mouvement d'indépendance de Porto Rico) en parallèle avec les bombes des autres groupuscules. Dans le début des années 70 à New York, une bombe qui explose ça fait plus réagir personne, t'a genre deux lignes au fond du journal.

Big Bisou c'est Joe Dassin nan ?