Coucou,
J'ai fini Eiffelheim hier soir :
1348, juste avant que la peste noire ne ravage l'Europe. Un astronef s'écrase près d’Oberhochwald, dans la Forêt Noire. Le père Dietrich, curé du village, a étudié les sciences et la philosophie, à Paris avant de se réfugier dans cet endroit perdu. Rien ne l'a préparé à devenir l’intermédiaire entre l'humanité et une espèce intelligente étrangère, des sauterelles humanoïdes, qu'il approche à travers sa culture médiévale.
C'était putain de brillant. En fait on suit deux histoires, celle de Dietrich et des E.Ts et celle de deux scientifiques de nos jours qui essaient de comprendre pourquoi ce village a disparu.
Bien écrit et traduit, toute la partie médiévale sonne très juste. Les rapports entre les personnages sont fins et l'auteur ne tombent jamais dans la facilité (le méchant seigneur, le paysan idiot et feignant, etc..). On suit le prêtre avec plaisir à mesure qu'il intègre les nouveaux arrivants à ses structures mentales (au prix de quelques contorsions intellectuelles). On y croise Occam qui vient discuter théologie, un pancake sympa qui n'empoisonne pas les puits et on termine même par se prendre d'affection pour certains E.T.
Et puis la peste arrive, et ça devient franchement hardcore.
La partie qui se passe de nos jours et malheureusement beaucoup moins intéressante. C'est d'ailleurs un des rares défauts que je trouve à cette chouette histoire. Certaines discussions théologiques sont peut-être un peu superflues mais elles donnent une (bonne) idée de comment le raisonnement et la logique étaient utilisés dans cette période particulière de l'histoire européenne.
Aliocha, jette toi dessus, tu ne le regrettera pas.
SojaMoule : "Tu perds ton temps, c'est l'asile et je t'emmerde. Dans ta forteresse de certitudes apprises à l'école ou dans tes lectures, tu n'es pas le dépositaire de la vérité absolue."
Reblochon : "As-tu quelque chose d'intéressant et constructif à dire ? Oui ? Lâche toi ! Non ? TA PUTAIN DE GUEULE D'ATTARDÉ, tu la fermes. Bisous"