6H15, en allant au boulot

Ben en fait je croyais que je me ferai chier, mais en fait non.
jeudi je me suis réveillé à 6h, j'ai pris mon vélo, j'ai pris le train, puis rebelote en fin de journée. RAS.
vendredi, j'ai rien branlé de concret.
samedi je me suis réveillé à 6h, j'ai pris mon vélo, mon sac de couchage et hop ! direction la gare.
C'est là que ça devient intéressant. Mon sac de couchage a la particularité assez unique d'être doté d'une ficelle d'une longueur de 50cm environ ainsi que d'une poignée située de l'autre côté.
Comme mon vélo a un guidon, je me suis dit : tiens, si j'accrochais la poignée du sac à mon guidon, je pourrai pédaler sans problème, ce serait de la bombe !
Sitôt dit, sitôt fait.
Hop, c'est parti, une belle descente, on pédale un peu plus pour se réveiller, la forme et tout. Et là, c'est le drame. CA SE BLOQUE ! je comprende plus rien du tout, mon vélo tourne à droite tout seul, mon pied gauche est coincé. Là, l'éventualité d'une chute m'a traversé brièvement l'esprit. Dans cette optique, je me suis donc remémoré ma précédente chute à vélo, en me disant : courage, les partiels sont dans deux semaines, si tu te casses un bras tu passeras sans problème dans l'année supérieure, allez hop, tombe !
Donc je me suis jeté par terre sans hésiter, comme vous pouvez aisément l'imaginer.
Après, je me suis relevé, normal. j'ai alors réalisé que mon train partait dans environ 25 min et qu'il me restait 5km à parcourir (sur les 5,2 initiaux). J'ai donc décidé d'un commun accord avec mes mains ensanglantées d'attacher fermement mon duvet à mon sac à dos, et je suis reparti.
Arrivé à la gare, bon, normal, c'était la grêve, le train a 30min de retard, pas de soucis, je vais voir le gars de séhef en doublant les gens et montrant mes stigmates à une mama rital qui tentait de m'engueuler (en fait, ça c'est pas vrai, elle m'a dit que ça la dragneait, je lui ai répondu, je cite : "ben moi ça me dérange pas puis j'ai monté le son" ) sur le quai en lui demandant si il a des pansements. Ben non, mais vous pouvez aller au poste de secours. Ah mais je vais rater mon train... ok merci.
Alors je m'arrache tout penaud, putain j'ai mal à l'épaule, sa race. Et la mama rital arrive et me file de l'H2O2 (ouais t'as vu je suis un peu chimiste -ou fumiste je sais plus- dans l'âme) et je lui dit merci.
Et pi après, le train arrive (pour ceux qui suivent, donc, là il est 7h20 du mat). Je demande au controleur de m'indiquer des secours, il me propose l'amputation, je décline l'offre, alors il me conduit à la voiture bar et une hotesse jolie pour son âge (45 ans) me rafistole l'épaule à l'arrache.
Bon, donc ça c'était samedi. Après, ben c'est la fin de la journée et je regarde mes mails pour savoir où crèche ceacy, et puis j'imprime ses indications.
Alors hop, je prend le métro puis je change de métro puis je sors du métro puis je marche.
J'arrive vers l'endroit indiqué, tiens il y a un code, super mon guide me l'a indiqué, putain ça marche pas, bon pas grave les portes s'ouvrent toutes seules quand on les écarte à la main (ça déclenche l'alarme, aussi, mais c'est plus rigolo comme ça).
Et puis après, une deuxième porte, là je dis stop, ça suffit s'en est trop. Alors je reregarde le mail de mon guide qui m'indique qu'il y a bien deux codes à taper, que le code que je dois taper ici est celui que j'ai fait sur la porte extérieure, donc pas de problème, cettte fois ç as'ouvre, ça tombe bien parce que j'en aurais chié à la défoncer.
Pi après, ben je me pose tranquille, je recharge mon ipod sur l'ordi de ceacy qui est pas là parce qu'il se bourre la gueule chez ses potes, puis je me couche même pas tard parce qu'en fait je suis juste explosé. À 1H40, c'est le drame, il y a tout qui sonne dans ma tete je me demande ce qu'il se passe c'est affreux c'est horrible que se passe-t'il ?
Ben c'est juste le téléphone qui sonne, puis mon portable, puis le téléphone, puis la sonette, ou autre chose je sais plus.
ALors moi je me lève, j'ouvre la porte, tiens kikoo ceacy, on tappe la discute pendant au moins 4 secondes, puis je crois que je me rendors debout. D'un coup, eh, ton ipod ! Ah, putain ouais merci, je me lève je me recouche je m'endors.
D'un coup, je me réveille vu qu'il fait jour, putain je susi grave déchiré, je regarde l'heure, 6h, normal, ah ouais, cool, les rideaux sont transparents. Je me rendors puis mon réveil sonne, 8h, c'est reparti. Je vole des pansements à ceacy pour éviter de repeindre mes fringues en rouge (déjà que ça avait commencé la veille, j'ai du lui taxer aussi du produit vaisselle pour faire la lessive de mes stigmates), puis je me casse en lui laissant un mot doux, parce que bon d'accord il m'a réveillé au milieu de la nuit, mais après tout j'étais chez lui et il m'avait laissé sa clé, et en plus j'ai évité de raquer du fric pour un hôtel à la con tout en pouvant utiliser internet et une douche haut de gamme. Alors bon.
Puis après, dimanche soir, c'est le grand départ, le train est à peine en retard de 20 min, ça tombe bien je suis grave à la bourre, je marche un km sur les quais de montparnasse parce qu'il y a deux TGV et ma place est dans la rame la plus loin dans le tgv le plus loin. Et j'arrive, il y a des jeunes cailles de mon âge, dont une jolie avec des couettes pas mal, je la regarde brièvement, elle tourne la tete vers mo, je suis gené je regarde plus, elle se lève, même astuce, se rassied, toujours pareil, punaise j'en peux plus que faire j'ai des partiels à bosser sinon je redouble mon année d'école d'ingé ça va ^petre possible. Je descend du train en me disant que putain merde fais chier, faut je rentre en vélo, j'ai mal partout et vu comme j'ai de la moule mon vélo a surement plus de selle, et là, elle est à gauche, je marche, j'arrive à sa hauteur, à 1m, elle me regarde, pas moi, je m'arrache, puis je trouve mon vélo, il a bien une selle, mais moi je me sens con.