NiarkNiark a écrit:Cette manière constante de penser que les "autres" votent sans réfléchir, sans convictions, sont des cons, n'ont pas de culture politique, est typique de cet individualisme que tu prétends "combattre"
Je ne pense pas, je constate. Et je milite justement pour changer cela. Avec quelques milliers de personnes, nous tenons actuellement des assemblées constituantes provisoires. Pour réexpliquer à la population la base de la démocratie. C'est un travail sur du long terme, mais il faut bien commencer par quelque chose. Donc non ce n'est pas individualiste du moment que tu ne t'enfermes pas dans ta bulle en te pensant l'élite.
Sur les motivations du vote il y a déjà eu des études. En gros les gens votent :
1- pour la vedette
2- pour le parti
3- pour le nom un peu connu dans le lot
4- pour les premiers en haut de la liste (quand y a une liste)
5- pour un nom qui leur est familier
6- pour une idée politique (vu que personne ne lit un programme et qu'au mieux on retient les deux premières lignes d'une plateforme électorale)
Naturellement, quand les médias s'en mêlent, les points 1, 2 et 3 peuvent prendre de l'importance. Maintenant va faire un tour dehors et amuse-toi à faire le sondage classique : demander aux gens le nom de leur député, 1er ministre, maire, etc. Ils sont tellement intéressé à la politique que la grande majorité ont aucune idée de qui occupe ces places.
Le reste lors d'une élection, c'est la sortie de vote. Si tu as une machine pour la mettre en marche, tu peux griller sur la ligne un candidat proche de toi. Si le gars est une vedette, tu peux oublier ça. Sauf naturellement si on assiste à un vote contre. Parce que ça aussi c'est fréquent. Votre contre quelqu'un, plutôt que pour quelqu'un. C'est d'ailleurs aussi ce qu'on fait quand on a un choix de merde généralement. On ne vote pas toujours pour le moins pire, mais contre le pire.
NiarkNiark a écrit:Maintenant sur le pouvoir réel des réseaux sociaux, je crois que tu te mets le doigt dans l'œil.
Super, je ne fais que rapporter les conclusions de plusieurs sociologues et politologues sur le sujet. Des gens certains que plus aucun parti politique ne peut ignorer les médias sociaux. Même qu'ils trouvent que la classe politicienne franàaisee est en retard sur l'utilisation de ces médias... ce qui expliquerait ton impression pour le coup, que tu sous-estimes les pouvoirs réels. Mais bon, de l'autre coté de l'atlantique il ne semble pas que les experts en fassent la même analyse que toi : http://www.foreignaffairs.com/articles/ … cial-media
social media have become coordinating tools for nearly all of the world's political movements,
Et bien sur qu'on est au courant que :
Social media tools are not a replacement for real-world action but a way to coordinate it.
Ce que j'expliquais la dernière fois au sujet des manifs, des organisations de boycotts, de mise en place de rapport de force. La force de ces médias est de rassembler rapidement nombre de gens pour faire pression sur des politiciens, voire des commerçants.
Je te laisse lire la partie MEDIA SKEPTICISM SOCIAL, qui défait les idées reçues que ces médias n'auraient pas la force qu'on leur prête. Et tu pourras y voir la partie sur le contrôle de ces mêmes médias, en limitant la liberté, de certains états totalitaire ... voire sous le nouveau régime franquiste français de Valls.
« Je suis né d'un con, je mourrai comme un con » El Comandante Rebleauchón