Dragunov a écrit:Pensée dominante chez nos élites, mais pas de la majorité des citoyens, du moins en France. En fait, je ne crois pas avoir jamais rencontré qui que ce soit dans la vrai vie qui défendent les grandes entreprises, les marchés financier dérégulés et ce genre de trucs. Rien qu'ici, tu as qui qui prendrai la défense des idées néolibérales
Quand bien même il faudrait croire à cette espèce de fable qui voudrait que, dans la vrai vie, les gens sont majoritairement anti-libéraux (ce qui est évidemment absurde si tu t'obstines à penser le libéralisme avec des avatars aussi simple(iste) que «les grandes entreprises, les marchés financiers" et l'évident "ce genre de trucs"), ton argument se tire tout seul dessus.
(Et je passe volontairement sur le "du moins en France" qui aimerait montrer que notre pays est différent à ce niveau : comme si en 2007 une majorité n'avait pas voté pour un programme libéral !)
Marx, qui ne disait pas que des conneries, l'avait déjà compris :
Les idées de la classe dominante sont aussi à toutes les époques les idées dominantes ; autrement dit la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est aussi la puissance dominante spirituelle. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose du même coup des moyens de la production intellectuelle, si bien que, l'un dans l'autre, les pensées de ceux à qui sont refusés les moyens de production intellectuelle sont soumises du même coup à cette classe dominante.
Debord dit la même chose, dans sa langue improbable :
Thèse XI des commentaires sur la Société du Spectacle : « L’individus que cette pensée spectaculaire appauvrie a marqué en profondeur, et plus que tout autre élément de sa formation, se place ainsi d’entrée de jeu au service de l’ordre établi, alors que son intention subjective a pu être complètement contraire à ce résultat. Il suivra pour l’essentiel le langage du spectacle, car c’est le seul qui lui est familier : celui dans lequel on lui a appris à parler. Il voudra sans doute se montrer ennemi de sa rhétorique ; mais il emploiera sa syntaxe. C’est un des points les plus importants de la réussite obtenue par la domination spectaculaire. »
Maintenant, tu peux éventuellement m'expliquer avec quel arguments tu entends contester un fait social attesté par a peu près tout ce qui existe de sérieux en sciences sociales (du vilain marxiste Bourdieu en passant par Elias et j'on oublie par paquet de dix).
Dans tous les cas et quand bien même tu aurais raison sur ce rejet du libéralisme qui existerait chez les citoyens, puisque ce sont bien "nos élites" qui donnent la direction à prendre, au besoin en s’asseyant royalement sur la décision démocratique claire (2005, pour ne citer que ça) je te laisse tirer les conclusions qui s'imposent.
On parle de structures présente a échelles internationales, capable de mobiliser des dizaines de millions a des fins de propagandes, et dont les véritables objectifs, ainsi que le financement sont souvent très troubles. Les grandes entreprises et les états sont devenus obligés de composer avec des gens qui ne rendent plus de comptes a personnes et dont la légitimité est très discutable.
Merci de mettre en lumière que ces ONG ne sont pas des ovnis sociaux-économique mais bien des structures capitalistiques qui partagent de fortes ressemblances avec les [autres] transnationales.
c'est pas un mystère (sauf pour Sorman et toi apparemment) si même un type qui pédale autant que Attali arrive à faire de ces ONG les structures futures de son «capitalisme relationnel». Évidemment qu'elles ont toute un potentiel de «nuisance» et qu'elles l'utilisent.
Mais pour en terminer avec ce pseudo-argument sur la mafia écolo qui empêche la recherche capitaliste partout tout le temps, prenons un exemple dépaysant :
- Es-ce que, oui ou non, l’implantation des fast foods en France s'est arrêté après la destruction du MacDonald par Astérix Bové ?
Attention, une seule des deux réponses ne fait pas de toi un gros enculé pipoteur.
Après ce distrayant intermède :
p.91-92:
« La seule critique acceptable devrait porter […] sur la notion même de développement. […] Voyons là une indigence certaine de la théorie économique post-communiste aussi bien que post-capitaliste. Les progrès économiques quantifiables apportés par l’économie libérale ne sont pas niables, mais il n’est pas niable non plus que cette économie libérale bénéficie, dans de vastes pays comme la Chine, l’Inde ou le Brésil, à environ 20 % de la population […]. En d’autres termes, comment faire servir le progrès technique au plus grand nombre sans s’en remettre totalement au marché […] le planisme centralisé conduit à des résultats qui, pour être rapides, n’en sont pas moins catastrophiques. Existerait-il une troisième voie ? On doit l’envisager […] L’autre voie à laquelle on pense ici reviendrait à utiliser les vertus d’efficacité du marché et à les mettre directement au service des plus démunis. »
Toujours Sorman.
La puissance de la réflexion !
"Oui le libéralisme est bel et bon mais parfois bon ça merde un peu. Le totalitarocommunisme est une impasse, il faut une troisième voie ! Le marché mais avec un supplément d'âme pour les plus crasseux"
Ce type se fout ouvertement de ma gueule, je suppose.
SojaMoule : "Tu perds ton temps, c'est l'asile et je t'emmerde. Dans ta forteresse de certitudes apprises à l'école ou dans tes lectures, tu n'es pas le dépositaire de la vérité absolue."
Reblochon : "As-tu quelque chose d'intéressant et constructif à dire ? Oui ? Lâche toi ! Non ? TA PUTAIN DE GUEULE D'ATTARDÉ, tu la fermes. Bisous"