Re : Le grand jeu de la citation libérale.
Effectivement : il est d'ailleurs libre de répondre aussi.
Il me semblait seulement que tu étais calé en chimie : mais c'était peut-être juste des discussions autour des drogues.
Sinon, difficile de résister à partager ce passage :
le vocabulaire change plus que les propositions. Changent aussi les moyens d’expression, qui font appel aux techniques du temps les plus propices à la propagande. Enfin, on ne connaît l’Histoire que lorsqu’elle est achevée, écrite par les vainqueurs. Mais quand au juste est-elle finie ? En 1848, il eût été impossible de deviner l’importance du Manifeste du parti communiste publié cette année-là ; en 1917, il eût été impossible de prévoir la création d’un empire bolchevique, et tout autant d’anticiper son effondrement en 1990. Pareillement, dira-t- on quelque jour qu’une émeute à Seattle, en novembre 1999, fut le point de départ d’un front du refus qui mit un terme à la mondialisation aux couleurs du libéralisme qui, jusque-là, suivait un cours tranquille ? On ne le sait. Mais cette émeute fut assez inédite et dérangeante pour qu’on l’examine sinon comme une préfiguration des temps futurs, du moins comme un symptôme du temps présent.
Comme les autres auteurs que j'étudie, Sorman vit dans un monde un peu différent du notre : un monde ou les écologistes forment la pensée dominante, ou José Bové est le nouvel Hannibal et ou la contestation alter-mondialiste des années 2000 met en péril le néo-libéralisme.
Faut-il être ignorant du marxisme, de la révolution russe de 1917 pour penser que Seattle en est un quelconque prolongement.
Reblochon : "As-tu quelque chose d'intéressant et constructif à dire ? Oui ? Lâche toi ! Non ? TA PUTAIN DE GUEULE D'ATTARDÉ, tu la fermes. Bisous"