Sujet : Oz
Shank ou parfois Shiv. Selon UrbanDictionnary ça désigne un produit de l'artisanat du terroir carcéral.
Exemples d'utilisation du mot (toujours tirés de UD):
Dat nigga tried to creep so I had to shank that motherfucka!.
Yo my nigga got shanked last night.
Guy#1:You is a fool - Guy#2:Bitch, shut the fuck up before I shank yo ugly ass.
Ou bien encore Imma shank that mafucka and take his mafuckin wallet.
Exemples d'utilisation de l'outil: Oz.
C'est un peu un genre de documentaire animalier, du National Geographic sans les grands espaces. A la différence des pandas chinois qui peuvent se reproduire mais veulent pas, les pensionnaires du zoo Oswald Correctional Facility : Level 4 peuvent pas mais veulent. Parfois pas en même temps cela dit. Fascinant.
Examinons les différentes factions en présence.
Les Musulmans. Malgré leur très charismatique leader, Kareem Said, ce sont les moins démonstratifs. Leur activité principale consiste à se réunir en atelier tricot pour tisser des demi-bonnets en laine qu'ils portent ensuite en marchant dans les couloirs d'un air hautain et désapprobateur. Pas très fun.
Les Homeboys. Tout de suite déja plus rigolos eux. Des sociaux-traîtres ultra liberaux champions de l'enjeanreunariat. Les dépositaires du rève US. Assez peu diversifiés ils exploitent malgré tout à fond leur avantage compétitif. Emmenés pendant 4 saisons par peut être le personnage le plus mythique de la série, l'extraordinaire, le magnifique, le sensationnel Simon Adebisi et son bonnet magique anti-gravité.
Les Aryens. En dépit d'une légère tendance à la psycho-rigidité ça reste une bande de joyeux-déconneurs ceux là, toujours prêts à faire claquer les serviettes dans les douches. Voire plus si affinités. Voire plus même sans affinités. Des gays-lurons sous la coupe de l'innénarrable Vern Schillingher. Prononcé Chi-line-gueur. Et non Tschi-line-djeur. Important, le monsieur est succeptible là dessus.
Les Bikers. Un peu en retrait ceux là. Beaucoup de tatouages, de cuir et de t-shirts Harley mais assez peu de moto au final quand on y regarde bien, des frimeurs quoi. Alliés avec les Aryens. Personnage clé : Jaz Hoyt.
Les Italiens. Une faction importante. Les Italiens contrôlent une ressource totalement critique pour eux. Les cuisines. Les Italiens ont également, signe d'un mauvais management, d'une politique salariale peu incitative et pour être objectif d'une concurrence agressive, le turn-over le plus élevé parmi toutes les factions. Une mauvaise alimentation trop riche en verre pilé et pas assez en huile d'olive aura par exemple raison de leur premier leader. Personnage marquant : Chucky TheEnforcer Pancamo.
Les Latinos. Troisième faction importante avec les Homeboys et Italiens. Les champions des luttes intestines et intestinales, ils sont alliés avec les Italiens et les Homeboys. Personnage très marquant : Miguel Alvarez. Miguel a tout un tas d'activités extra-curriculaires pendant les 56 épisodes d'Oz. Evasion, arrachage de globes oculaires et dressage de labrador par exemple. Miguel for teh win.
Les Irlandais. Une faction mineure mais un personnage absolument majeur, Ryan O'Reily. Ryan a trois obsessions. Rester en vie, la doctoresse de la prison et son frère Cyril dont les capacités cognitives ont été amoindries par une chaise. Ryan est une enflure finie mais une enflure très sympathique.
Les Chrétiens. Une faction mineure. Leur seul intérêt est de voir Dylan Beverly Hills McKay emmuré vivant.
Les Non-Alignés. Tobias Toby Beecher, un mange merde d'avocat fraichement incarcéré pour avoir écrasé une gamine et qui se fait quand même bien aligner par Vern Schillingher dès le premier épisode. Chris Keller, une raclure finie encore très sympathique, qui forme avec Schillingher et Beecher le triangle (et l'histoire) le plus important et intéressant de toute la série. Et bien sûr le narrateur du show et des monologues d'intro, Augustus Hill. Augustus est en chaise-roulante après avoir été jeté d'un toit par un policier très probablement raciste.
La première et plus longue série d'HBO (97-03), Oz est d'assez loin la série la plus hardcore jamais produite. Oui, oui c'est surement une critique de l'obsession pénitentiaire US avec tout un tas d'observations intéressantes dedans mais c'est surtout un gigantesque jeu de massacre autant jubilatoire qu'addictif.