Monsieur Maurice persiste dans l'insubordination... (Page 2 sur 4)

Bon voilà. Sans vouloir vous emmerder au sujet des industries avec lesquelles je gagne ma vie, j'ai été contraint de venir me corrompre en Afrique pour le travail.

Dans un premier temps, après un refus catégorique de ma part auprès de mon boss ("non mais va chier connard") ce dernier a su m'amadouer dans le sens du poil avec des arguments sensibles :

Alors quand t'arrive à Abidjan, surtout attation au code de la route, ici tu t'arrêtes au feu rouge:

mais tu passes quand c'est vert, t'as compris?

Voilà les vérités de la vie et de la mort: il faut lutter pour vivre. Même cul de jatte, tu uses une paire de tong c'est quand même injuste.

En Afrique,  toutes les craintes et les règles qu'engendrent les lois sont abolies. C'est un sanctuaire où l'homme peut être enfin lui même et évoluer librement dans un égout à ciel ouvert:

ça c'est centre ville Abidjan, ils déversent leurs ordures dans ce qu'ils appellent pudiquement "la lagune" (mais sans l'odeur ça va)

la joie et la peine sortent du même creuset, le courage et la peur ne sont qu'une même chose:

Taxi brousse: ce type devait avoir une place à l'intérieur mais il l'a revendu à un voyageur supplémentaire donc il peut voyager gratos à l'extérieur du taxi.

Barrages militaire tous les 25 km

avec toujours des marchands en plein air qui, tandis qu'ils débitent leur bonniment en exhibant leur marchandise illicite scrutent, sans pourtant tourner la tête les différents points de l'horizon par où pourrait surgir la maréchaussée:

Mouammar Kadhafi forever/

WE WILL NEVER FORGET YOU MOUAMMAR

Bon, la suite une autre fois...