Sujet : Monsieur Maurice persiste dans l'insubordination...
Arrivé in Ivory Coast depuis quelque jours après un transit au Burkina Fasso, par cette pente naturelle qui m'attire vers les malheureux et aussi surtout pour échapper au festival de Cannes dont le chant ressemble davantage au cri de la colique mieux qu'au transport des passions. J'habite pas loin et c'est de pire en pire tous les ans.
A propos de transport, je conseille Brussels Airlines pour l'Afrique:
Ouagadougou:
(heureusement on n'est pas sorti de l'avion, il faisait 36°)
Bien que les impasses et les caniveaux m'ont tenu lieu de berceau comme ils me tiendront sans doute de lit de mort, voici les premiers enchantements produit par l'urbanité ivoirienne:
vous pouvez acheter du matos high tech sans sortir du taxi, vous ne faites pas un pas dans la rue sans qu'un vendeur de produit de contrebande veuille vous refiler une merde.C'est normal, nous les blancsbecs on est farci de thune. Hier soir à l'hôtel j'ai acheté une bouteille de flotte avec un billet de 2000 francs CFA et il ne m'ont pas rendu de monnaie les fumiers !
En parlant d'hôtel, ça commence mal:
Tomber sur une affiche comme çà alors que tu te décarcasses pour organiser un sex tour , voilà qui décourage le tourisme à l'étranger! Dans l'avion, un honnête gentilhomme me parle des amusements de Côte d'Ivoire et du plus piquant de tous en vantant la gentillesse et le savoir faire des courtisanes ivoiriennes, il n'y aurait rien au monde qui les vaudrait (valerait?) . Elles auraient un certain tempérament...( j'entends par là qu'elle sont portées au plaisir physique de l'amour, vous m'avez compris hein).
Je quitte rapidement ce coin peu accueillant, qui fait de ce quartier l'un des plus sordides et des plus affligeant que le progrès a laisser subsister au cœur d'Abidjan. Car la dépravation et la pauvreté ou le commerce régulier des deux ont laissé sur tous ces gens une souillure à peine moins déplaisante que l'épaisse couche de crasse dont ils sont recouverts:
pouah!! C'est comme ça sur des kilomètres et voilà qui produit un accueil si brusque qu'il pourrait porter le nom de brutal, oui.
Un taxi a décoré son cab en l'honneur de DSK:
bravo!
J'arrive à Assinie à 100 bornes d'Abidjan. Dans Assinie, il y a ASS.
Qui peut décrire les plaisirs et les charmes, la paix de l'esprit et la douce tranquillité que je goutte parmi ces verts coteaux et cette lagune?. Qui peut dire combien ce spectacle de tranquillité pénètre l'esprit de l'homme usé par la peine, habitant de villes encombrées et bruyantes qui ont imprégnées mon cœur las d'une moiteur égale à ces paysages?
Les gens comme moi qui ont passé une vie de labeur dans les rues populeuses et sans sans horizon...Ce n'est que fort tard que je me retire dans mon lupanar pour aller gouter le repos dont j'avais besoin après les angoisses et les incertitudes que j'avais subi et échapper à d'autres aventures qui m'ont fait voir la mort d'assez près pour me familiariser avec son image... brr!
Je vais "rôtir la balai" comme disait Rousseau et on y fait très bonne chère, je vais devenir gras comme un bon moine:
les génies élevés ont entre eux un langage que les esprits vulgaires n'entendront jamais !
C 'est la saison des pluies ici mais on s'en branle car il ne suffirait pas de toutes les pluies qui sont jamais tombées pour éteindre la parcelle du feu infernal que porte un lui un seul homme, c'est à dire Monsieur Maurice.
Bon, les filles arrivent ce soir....