Silent Hill

Le film est en quatres parties : La mise en place, l'épilogue de fin (3 minutes à tout casser) la troisième (on va y venir) et la deuxième partie (le coeur du film).
Cette deuxième partie, à la photo magnifique, égrène les éléments du jeu de manière rigoureuse, le problème étant qu'on a alors l'impression de voir une partie sans y joueur. Le personnage principale enchaine les séquences d'exploration et d'action où elle se retrouve seule avec des scènes de dialogues qu'on peut apparenter à des cinématiques. Pour la première fois, on a exactement à l'écran ce que le jeu nous offrait :La même ambiance, la même musique (même pas réenregistrée), des sprints dans de longues rues désertes pour aller d'un endroit clé à un autre, des indices et des enigmes, des séquences de plate-formes, des munitions rationnées, une lampe torche, le passage d'un monde à un autre, des monstres (ceux du jeu), le tout avec une photographie et une direction artistique magnifiques. Comme je m'étais un peu ennuyé en jouant (au un et au trois que je n'ai pas terminé), le souvenir de cet ennui m'est revenu et a un peu gâché le visionnage du film.
Cette deuxième partie qui , en réalité, est très bien faite, se termine par des révélations sur le passé de la ville et de certains personnages sous formes de film super 8 vieilli et sale.
Débute alors la troisième partie. Les spectateurs feraient mieux de sortir à ce moment parce-que le scénariste, le directeur de la photo, le superviseur des effets spéciaux, le responsable des costumes, les conseillés en expression dramatique ont dû partir travailler sur un autre film au moment où Gans a débuté le tournage de cette séquence. On sombre dans le pire du pire de la série Z de mauvais goût, vulgaire et laide. Pour tout dire, je m'attendais à voir Christophe Lambert débarquer en récitant des extraits de la bible un fligue à la main.