Sujet : And nothing of values...
Salut.
Je me suis un peu torché avec le 6ème commandement de la F.A.Q . J'aime flirter avec le danger, tu vois ? Mais c'est pour la bonne cause, alors ne chipote pas. Cela dit, si quelqu'un peut m'indiquer où donner nom, prénom, grade et bataillon, ça m'aiderait, je suis tout gêné de commencer à me plaindre sans m'être présenté. J'ai eu une éducation, moi.
Tu aimerais éviter le massacre à coup de machette d'une honnête famille bourgeoise française qui vote à droite ? Alors tu peux les aider en m'aidant à les dégager doucement mais radicalement de ma vie. Sans leur faire de bobos.
Durant mes études au lycée, je me suis fait un pote. Un mec qui avait de la culture et plein de goûts en commun avec moi, des goûts d'ados, hein: star wars, marvel, warhammer , un peu de littérature underground pour se la jouer intellectuel élitiste, de la musique passablement bonne. On s'entendait bien, je n'avais de contrariétés relationnelles qu'avec les flics à cause de ma couleur de peau mais le pote en question (On va l’appeler Val', c'est son vrai prénom mais il traîne certainement pas ses guêtres jusqu'ici) était un peu le paria, j'avais pas de problèmes avec ça mais il était du genre à emmerder quelqu'un avec de écouteurs dans les oreilles pour lui demander son avis sur le dernier ultimate spiderman et à étaler sa science, sa classe le rejetait violemment et nos fréquentations en commun nous ont rapidement tourné le dos. Par culpabilité plus que par loyauté, j'ai choisi de rester avec lui, le mec zarbi, plutôt que de traîner en compagnie des winners. Il me l'a bien fait regretter.
Comme c'était une tête de Term' SSI, il a rejoint une école d'ingénieur, moi en tant que ES, j'ai continué dans la voie commerciale.
On est resté très proche malgré nos divergences professionnelles, on se voyait régulièrement pour se faire un ciné, histoire de descendre en flammes le film tendance, traîner dans les librairies pour acheter le panini de notre super-héros du moment, se ramener avec nos figurines pour des parties endiablés de W40K. Je suis devenu son meilleur ami, ce n'était pas réciproque. J'ai commencé à le détester en lui présentant mes connaissances, il s'est rapidement montré infect en me ridiculisant le plus possible, en monopolisant les conversations et en draguant absolument toutes créatures de sexe féminin, heureusement, il est aussi doué en amour qu'un asperger muet, je vous passe les détails, ils me font rager rien qu'en y repensant mais il m'a joué des tours pendables.
J'aurais du me séparer de lui à ce moment, ce qui m'en a empêché, c'est qu'entre le lycée et mon entrée à l'école de commerce, j'ai perdu mon meilleur ami (pas lui si vous suivez toujours) pour une stupide histoire de triangle amoureux où je n’étais même pas concerné, mon propre couple s'est brisé et je m'étais définitivement brouillé avec ma famille après une énième dispute sur mes choix de carrière. Il m'a fait rencontrer ses parents et c'est à partir de ce moment que je me suis retrouvé avec d'autres boulets au pied.
La famille de Val 'est composé d'un papa barbu qui fume la pipe, aime les tablettes microsofts et lis Asimov (c'est celui que je préfère), de deux soeurs, avec leurs caractères et de la mère.
Un cas.
J'ai envie de la buter avec des gros harpons. Des putains de vraiment gros.
Pour cerner le spécimen, c'est une fouille-merde de première, ancienne infirmière qui comme son fils, se faisait sacquer par ses collègues a cause d'un caractère bien énervant: bavarde, commère, grâce au culot et avec une certaine ruse, elle a réussi à faire condamner ses associés. , qui dès qu'elle m'a jugé comme sujet à risques de dépression, a réussi à contacter mon ancien lycée, les alerter, contacter mes parents et les alerter et a obtenu leurs grâces pour devenir ma mère de substitution. C'était pour mon bien, je n'ai pas protesté longtemps, surtout que c'est impossible de la battre à ce jeu, elle te harcèlera jusqu’à la capitulation sans conditions. Petit à petit, elle a pris tout pouvoir sur ma vie, pour avoir la paix, j'ai dit oui à toutes ses demandes, lui laisser gérer mon compte, mon loyer etc. Il y a eu des avantages, bien sur, mon studio a été bien meublé, j'ai pas eu de problèmes avec les démarches (elle faisait de la tutelle de biens avant) administratives relou de la vie d'adulte...
Mais elle en voulait toujours plus, elle agissait avec moi comme avec son fils, il a mon âge et vit encore chez elle parce qu'elle lui interdit d'habiter dans son appart, exige qu'il soit au lit a 23 heures et qu'il ne traîne pas sur son ordi. Dans le fond, c'est pas une mauvaise mère, c'est juste pas la mienne. J'arrivais à lui imposer mon propre rythmme de vie tant bien que mal, elle revenait à la charge tout les putains de week-ends mais je ne cédais pas. En attendant ma vie sociale se limitait à Val' et 3 ou 4 amis fidèles et toujours partant pour se murger la truffe.
Les choses se sont quand même bien dégradés entre nous, j'étais de plus en plus distants mais j'avais une grosse dette envers sa famille et ne voulait surtout pas me montrer ingrat, il n'aurait pas compris, je m'etais comporté jusque là en parfait faux-cul, à profiter de leur bouffe, toit et compagnie.
J'ai perdu mon job quand mon connard de patron s'est tiré avec la caisse, je lui en veux, c'était mon intention depuis le départ. Et comme c'était les années fortes de la crise, j'ai décidé de foutre le camp de France et rejoindre ma famille, ça me déplaisait mais j'avais besoin d'un nouveau départ. Et puis j'étais pas mécontent à l'idée de les éloigner de ma vie pour toujours. Car je n'ai aucun désir de retourner en métropole. Le déménagement s'est bien passé, le père et la mère ont posé des RTTs pour m'aider et m'accompagner à l'aéroport, ma famille n'en aurait pas fait autant. Mes affaires sont en ce moment même dans leur grenier et mes rates dans leur garage.
Je suis revenu chez moi, donc. Ma famille et celle de Val' se parlent beaucoup et ont décidé sans me consulter car ça va de soi que je les adore de passer un mois ici cet été. Et voila, on arrive à la fin de ce pavé pathétique qui pèse lourd la lose. Car voila le problème: Je ne peux plus encaisser ces beaufs, je sais que je vais craquer pour de bon et ça risque d'alourdir les faits divers du coin.
J'ai jusqu’à décembre (date de leurs vaccins) dernier délai juillet pour les convaincre de ne pas venir. J'ai déjà réussi à retourner en partie mes parents contre l'idée mais le problème demeure entier.
Je ne veux pas les blesser en leur disant leurs 4 vérités, je leur dois trop pour ça. Il me faut une solution convenable pour repousser à une date qui ne viendra jamais, leurs visite puis disparaître petit à petit.
TL;DR: j'ai pas de couilles pour envoyer chier des gens qui le méritent et je cherche à garder la face en agissant comme une misérable lopette.
Une glace à la pistache si tu as tout lu sans vomir dans tes corn-flakes. Ou on s'encule ? Personnellement, je suis allergique à la pistache.