Pour un retour de la retraite à 60 ans :
latribune.fr (source AFP)
Si les Français jouissent d'une espérance de vie moyenne supérieure à la plupart des autres pays du monde, l'espérance de vie sans incapacité, elle, recule depuis 2006. Les femmes, qui bénéficient d'une espérance de vie supérieure à celle des hommes, vieillissent également en moins bonne santé.
C'était un des arguments clés du gouvernement lors du passage de la réforme des retraites : les Français gagnent chaque année quelques précieux mois d'espérance de vie. En 2010, les Françaises avaient une espérance de vie de 85,3 ans (contre 84,8 en 2008) et les Français de 78,2 ans (contre 77,8 ans). La vie se prolonge, mais l'espérance de vie en bonne santé, elle, recule, comme le révèle ce jeudi l'Institut national des études démographiques (Ined). Bien qu'elle soit championne de l'espérance de vie des femmes, la France connaît un léger recul de l'espérance de vie en bonne santé depuis quelques années, indique en effet l'Ined.
Les femmes âgées en moins bonne santé que les hommes
Mais outre l'espérance de vie, les démographes étudient aussi combien de temps les populations peuvent espérer vivre en bonne santé: c'est l'espérance de vie sans incapacité (EVSI), un indicateur important dans l'étude de la population. Et l'EVSI, elle, baisse légèrement. Celle des hommes est passée de 62,7 ans à 61,9 ans entre 2008 et 2010; et de 64,6 ans à 63,5 ans pour les femmes, relève l'Ined. Ainsi, en 2010 les hommes pouvaient espérer vivre en bonne santé 79,1% de leur espérance de vie totale contre 80,6% en 2008 et les femmes 74,4% contre 76,1%.
Recul de l'espérance de vie en bonne santé depuis 2006
Selon les chiffres de l'Insee, l'espérance de vie en bonne santé avait entamé sa légère baisse en 2006. La tendance française rejoint celle d'autres pays européens qui ont comme elle des espérances de vie élevées, note l'Ined, qui a compilé et étudié les données de l'Union des 27. "Dans les pays où l'espérance de vie est déjà élevée, les gains d'années de vie se font aux âges les plus élevés, donc lorsqu'on est en moins bonne santé", a commenté pour l'AFP l'auteur de l'étude Jean-Marie Robine pour expliquer cette dichotomie.
Je vous demande de ne pas voir dans cette manière d'opérer une mesure coercitive à votre égard, mais les régles inhérentes à ma profession m'obligent à procéder de cette manière.