Le maire de Paris s’inquiète aussi
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, s’inquiète lui aussi pour la langue française en France, estimant qu’on assiste présentement à la création d’« une espèce de langue » souvent difficile à comprendre.
Lorsque Bertrand Delanoë écoute la radio ou regarde la télévision française dans son pays, il lui arrive parfois de ne pas comprendre certains mots anglais qui sont utilisés. « Maintenant, il y en a de nouveaux qui sont particulièrement liés aux nouvelles technologies et que personne ne comprend. Je me demande même si les Anglais les comprennent. Et donc, ça, c’est une espèce de langue qui est en train de se créer », a-t-il déploré.
Soucieux d’éviter de tomber dans le piège conservateur ou rétrograde, M. Delanoë n’en est pas moins préoccupé par la question, à l’instar de son homologue de Québec. « Il faut savoir que le langage, c’est quelque chose de très précieux dans la relation entre les êtres humains, mais c’est aussi un véhicule culturel, un véhicule pour des valeurs », a souligné le maire parisien, à l’issue de sa rencontre avec le maire de Québec.
Ces rôles multiples du français constituent autant de bonnes raisons de se battre « pour faire en sorte que la langue française et tout ce qu’il y a autour de la francophonie soient quelque chose de vivant, de moderne, de toujours bien présent dans la vie réelle », selon le maire de Paris.
Inventer des mots
Le premier magistrat n’a rien contre l’idée de travailler à inventer de nouveaux mots en français, d’après ceux en anglais, notamment dans le secteur des technologies. « Pourquoi pas? Si c’est pour régénérer la langue, je n’y vois pas d’inconvénient; si c’est pour l’affaiblir et l’appauvrir, je m’inquiète. »
M. Delanoë souhaite venir à Québec en juillet prochain, à l’occasion du premier Forum mondial sur la langue française,