Sujet : Les chiottes de bar sont ma chapelle
Comme vous le savez perhaps, j’arrive au Grand Soir de ma life.
Celle-ci ne fut qu’une longue et laborieuse succession d’échecs à tous les niveaux et j’ai décidé d’achever cette existence misérable –bien qu’ayant horreur des ambiances festives- avec un grand feu d’artifice mondial avant que les restes putréfiés de mon âme damnée n’aillent bruler tout droit en enfer pour l’éternité…
J’étais un garçon puis un homme et maintenant un vieil homme, on pense de nouveau à la mort et on arrive toujours à la même conclusion : plus on s’approche d’elle et moins elle est effrayante. Peut-être que l’amour et le bonheur contribuent à l’utopie mais un type qui ne connaît ni haine ni jalousie ni envie, ni convoitise n’est simplement pas vivant, je suis donc devenu un putain de zombie le jour même de ma naissance. Tout ce qui est intéressant se passe dans l’ombre, on ne sait rien de la véritable histoire des hommes.
Comme disait l’autre : « La grande fatigue de l’existence n’est en somme que cet énorme mal qu’on se donne pour demeurer 20 ans, 40 ans et davantage, raisonnable, pour ne pas être simplement, profondément soi même c'est-à-dire immonde, atroce et absurde. » (Le voyage)
Hé oui, comme Louis Ferdinand, il y a bien longtemps que je ne me réjouis plus que dans le grotesque aux confins de la mort. Car n’envoyez jamais personne demander : « pour qui sonne le glas ? » oui, car il sonne pour vous.
Putain quel monde ! Vous pensez : manger, travailler, baiser et mourir…
Il y a quelques jours, j’ai récupéré tous mes avoirs bancaires mais aussi les portefeuilles-titres chez ces enc***é(e)s de la Société Générale sans omettre of course les quelques liasses de billets planqués sous mon matelas, bref plusieurs dizaines de milliers d’euros en tout que je range dorénavant dans mon slip de type kangourou, et je me suis échappé de l’hospice à pas de loup par un soir de pleine lune avec des mouvements dépassant le monde ordinaire pour s’en aller toucher au fond de l’air la mystérieuse matrice de l’espérance... Don’t look back, man…
Ah ! et c’est aussi avec un véritable déchirement que j’ai dû me séparer de ma fidèle Citroën AX k-way année modèle 1986 blanc cassé, mon cœur est tristesse à jamais, le nombre de belettes que j’ai pu emballer avec cette caisse grâce à ses sièges rabattables bien pratiques : anéfé vous actionnez une petite manette sur la partie inférieure du siège et le dossier se bascule vers l’arrière…
Arrivé today à Chicago O Hare airport
la structure du métro aérien, super bien entretenue:
quand un métro passe, on dirait que tout va s'effondrer!
j’ai immédiatement commencé à dilapider mon immense fortune au Hard Rock Kawa
et je crois qu'il toujours impossible de se torcher à la bière dans ce pays
mais attention, voici la sauce préférée des rednecks
enfin bref, j'ai mangé à côté d'un vieux falzar de Shakira
et d'une gratte de Jimi Hendrix
et attation à la nouvelle taxe pétrolière dans les taxis
Voilà mon dessein : je compte batifoler dans le centre des United States of America (j’ai déjà ratissé tout le Grand Ouest californien jusqu’au Montana et la east coast de Manhattan aux Everglades donc je fais une X dessus) en longeant le Mississipi où j’espère bien lier des liens fraternels avec le 3K et pourquoi pas assister à une fusillade dans un Wallmart , ramper sous les moquettes épaisses du lupanar du King à Graceland .
Un passage est prévu à New Orleans (Loiret - 45) où je taperai des mains d’un air motivé en chantant la beluse avec mes frères de couleur car de n’importe quel pays et de n’importe quelle couleur, la musique est un cri qui vient de l’intérieur, ben ouais,quoi ?
et enfin m'échouer comme un éléphant de mer au Texas.
later (et seulement si je suis encore alive ) je passerai clandestinement avec un statut de taupe free lance au Mexique pour infiltrer les gangs folkloriques locaux et assouvir mes connaissances concernant le découpage de viande humaine (topic gore) et m’envolerai pour l’Amérique du sud où je féconderai quelques jeunes colombiennes et argentines dans des tripots peu fréquentables afin de laisser une trace de mon passage sur cette terre , alors, au gré de mes humeurs je prendrai le chemin de l’Australie ou de l’Asie (où je féconderai quelques jeunes etc…) toussa en découpant le monde à coups de rasoir pour voir au cœur du fruit le noyau noir etc…
je ne reviendrai jamais en France, comme pour Noel Mamère, ma décision est irrévocable, rien ne pourra me faire changer d’avis, je préfère encore errer à tout jamais dans le cosmos en pleine déliquescence comme une boule de billard défoncée
to be continued (à suivre)
je sens que ce trhread va être passionant