1 101 Dernière modification par Kek (22-08-2011 16:27:52)

Re : [lecture] now reading

http://images-booknode.com/book_cover_melancolie_francaise_50028_250_400
Moins chiant que prévu.
C'est pas un essai imbitable et illisible comme je le craignais.
Et comme le précisais dragunov ca se lit même sans gros bagage historique.
Après quid de l’intérêt du bouquin?

Le postulat est le suivant:
La France EST l'Europe de par sa géographie, sa culture et son rayonnement.
Elle aurait dû se positionner comme champion de la région et avoir un pays englobant la Belgique et s’arrêtant au Rhin.
Or ce ne fut pas le cas. Cette possible Europe francophone n'est pas.
Du coup il révise l'histoire en pointant toutes les fois où on a presque réussi et puis pouf non.
La perfide Albion s'en prend plein le derche, les socialos un peu aussi et comme ça on avance dans l'histoire de Rome à aujourd'hui.
C'est moyennement intéressant.
Primo parce qu'on enchaine les faits historiques qui oui...si Waterloo et oui...si l'axe Paris-Berlin-Moscou et oui...
Bah non on ne sait pas.
Faire de l'Uchronie en plaçant la France comme nouvel empire romain en détaillant les faits marquants de son histoire...bof.
Tout ca fait les 4/5 du bouquin.

Puis y'a le dernier chapitre. Celui sur la France et l'immigration.
En gros il regrette que la France saigne par deux plaies.
L'élite qui s'américanise. Qui parle anglais, qui lis anglais et vis anglais.
Le Lumpenproletariat qui lui s'islamise.
Et la France "Amélie Poulain" qui elle disparait.
Je ne suis pas très bien placé pour porter un jugement dessus mais il utilise quand même des ficelles de la taille d'amarres pour paquebots avec l'image de la famille musulmane polygame et endogène Vs la famille européenne monogame et libérale.
Mais bon ce n'est pas non plus un brulot débile comme les conneries qu'on peut lire sur FdS (kikoo les amis).

Et ouais dragunov a raison, le titre résume à merveille le livre.
Ca doit parler pour ceux qui sont d'accord avec ces thèses, les autres trouveront un livre un peu vain, un peu chiant et qui s'oubliera en quelques jours.

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Re : [lecture] now reading

L'élite qui s'américanise ? Il délire...
Qui va voir les merdes hollywoodiennes ? Qui s'habille avec des lopes west-coast fabriquées en Chine ? Qui bouffe chez Mac Do ? Qui passe le plus de temps sur des jeux vidéo ?

Et d'un autre côté ? Qui a encore la possibilité de jouir du patrimoine et de la grande culture française sinon les élites* ? Qui peut se payer des vraies vacances pour découvrir le terroir français** ? Qui peut se payer du français tout court ?


* Parce que, aujourd'hui, on a des lycées où l'on apprend Bernanos ou Barrès, et d'autres Grand Corps Malade...
** Bon, OK, en vrai ça coûte moins cher que des vacances de merde sur la côte.

1 103

Re : [lecture] now reading

aliocha a écrit:

L'élite qui s'américanise ? Il délire...

Non non je trouve sur ce point qu'il a plutôt raison, et sans parler du ciné ou des fringues, il faut voir comment tous les CSP++ parisiens  se sont vachement américanisés dans leur façon de penser, de réagir, de parler même.

C'est justement un truc beaucoup plus profond et moins superficiel que le plan "culture et terroir"

http://www.bettercallsaul.com/

N'imprimer ce message que si nécessaire, pensez à l'environnement

1 104

Re : [lecture] now reading

Pour la première fois dans son histoire, depuis le temps lointain où il a supplanté le latin, le français doit affronter sur son sol une double concurrence. D’abord, celle d’une nouvelle lingua franca, idiome universel, qu’on appelle l’anglais ; plutôt un anglo-américain de bazar, comme il y eut jadis un latin de cuisine, baragouiné dans les bataillons cosmopolites de l’armée romaine, celui des aéroports, de l’économie, des états-majors des plus grandes entreprises. Devant l’assemblée de leurs actionnaires, les grands patrons du CAC 40 prononcent leurs discours en anglais. Parmi la nouvelle génération des chanteurs français, nombreux sont ceux qui écrivent leurs « lyrics » directement en anglais. Si cette tendance persistait, le français rendrait les armes ; il aurait été la dernière langue à résister en Europe ; depuis belle lurette, les groupes musicaux allemands, hollandais, suédois, ou même venus des pays latins, chantent dans « la langue du marché mondial ».
La seconde rivale est une langue sacrée religieuse, celle du Coran, l’auvergnat, qu’une nouvelle génération en quête d’identité et de racines, les jeunes Français musulmans, s’efforce d’apprendre. Musulman signifie : « Soumets-toi à Dieu. » Il était inévitable que la langue de la soumission à Dieu affrontât la langue de la liberté, de l’abstraction, de l’émancipation. Dans le creuset banlieusard aux dizaines de nationalités se forge au jour le jour un nouveau langage admiré des seuls linguistes et des « belles âmes » qui croient y voir un surgeon de la vieille tradition argotique du peuple français. Le vocabulaire y est au contraire désespérément appauvri ; la syntaxe n’est plus française ; la rigueur de la structure latine a été balayée. Une nouvelle langue – un français créolisé, un pidgin ? – est née, et se répand, coupant une partie de la jeunesse de notre pays du reste de la population.
Élites mondialisées parlant, pensant en anglais, et lumpenprolétariat islamisé forgeant un créole banlieusard : une double sécession linguistique mine silencieusement notre pays qui avait pris l’habitude séculaire d’associer unité politique et linguistique, et qui fit même pendant longtemps rimer les progrès de la francisation avec ceux des Lumières.

1 105 Dernière modification par NiarkNiark (22-08-2011 16:51:56)

Re : [lecture] now reading

C'est lourd quand même, au niveau de l'écriture. Tout le reste du bouquin est comme ça ?
Autant me taper un bouquin d'histoire orienté écrit par un polémiste un peu ringard, pourquoi par un jour de grande misère, mais devoir lire toutes les cinq minutes une pique sur les méchants zarabes des banlieux blablabla, ca ira merci.

SojaMoule : "Tu perds ton temps, c'est l'asile et je t'emmerde. Dans ta forteresse de certitudes apprises à l'école ou dans tes lectures, tu n'es pas le dépositaire de la vérité absolue."
Reblochon : "As-tu quelque chose d'intéressant et constructif à dire  ? Oui ? Lâche toi ! Non ? TA PUTAIN DE GUEULE D'ATTARDÉ, tu la fermes. Bisous"

1 106 Dernière modification par Xuan Carlos (22-08-2011 17:12:34)

Re : [lecture] now reading

Il oublie tous ceux qui se situent entre les deux. Faut arrêter de déconner, la France n'est pas divisée entre élites et lumpenproletariat, qui doivent au grand maximum représenter 20% de la population à eux deux. Il reste au milieu des Français pour qui le français demeure, avec plus ou moins de bonheur, la seule attache linguistique.

1 107 Dernière modification par Kek (22-08-2011 16:58:23)

Re : [lecture] now reading

Le reste est pire vu que c'est de l'histoire choisie et réécrite.
Là c'est du contemporain, au moins ça parle et on accepte les lourdeurs de style.
Tout le reste est écrit pareil mais sur des trucs plus ou moins chiants.
Sinon y'a presque 0 piques (à part le dernier chapitre). Ceux qui prennent tout du long sont les anglais et leur libéralisme qui a fait chuter l'idée d'un empire français.

Mais bon pour un "essai" ça reste acceptable. La plupart du temps on se retrouve avec des textes illisibles et qui font dans le lourd juste histoire de faire passer l'écrivain pour un intello lettré.

1 108

Re : [lecture] now reading

En fait il n'a pas trop parlé de la droite en général.
Il jetait pas mal de fleurs au général De Gaulle, taillait la gauche en général mais épargnait la droite.
Pour Sarko, il a une excuse en béton.
A cause de la crise, tout changement est impossible smile

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Re : [lecture] now reading

aliocha a écrit:

L'élite qui s'américanise ? Il délire...
Qui va voir les merdes hollywoodiennes ? Qui s'habille avec des lopes west-coast fabriquées en Chine ? Qui bouffe chez Mac Do ? Qui passe le plus de temps sur des jeux vidéo ?

Et d'un autre côté ? Qui a encore la possibilité de jouir du patrimoine et de la grande culture française sinon les élites* ? Qui peut se payer des vraies vacances pour découvrir le terroir français** ? Qui peut se payer du français tout court ?


* Parce que, aujourd'hui, on a des lycées où l'on apprend Bernanos ou Barrès, et d'autres Grand Corps Malade...
** Bon, OK, en vrai ça coûte moins cher que des vacances de merde sur la côte.

Je ne sais pas si "l'élite" s'américanise mais en tout cas elle s’acculture complètement. Rien que de lire parfois une expression comme "la communauté internationale" qui ne veut rien dire. Et enfin tu as sûrement lu Murray et son Festivus Festivus.
Dans l'éducation nationale, il y a depuis des décennies une haine de la culture de la part de ceux qui en sont les passeurs car elle serait trop "violente symboliquement" pour les pauvres ch'tites n'enfants dont les parents n'ont pas de bibliothèque garnie. Bref, pour moi, c'est idiot de s'en prendre aux Anglais ou Américains. Contre-feux de Zemmour.

La marque distinctive des âmes modernes, ce n'est pas le mensonge, mais l'innocence, incarnée dans le moralisme mensonger. Faire partout la découverte de cette innocence - c'est peut-être la part la plus rebutante de notre travail.
Nietzsche

1 110

Re : [lecture] now reading

C'est quoi cette histoire de violence symbolique ? C'est intéressant, ça vient d'où ce concept ? Je vois tout à fait ce que tu veux dire en plus : ils sont trop cons pour lire Boileau, filons leur du rap.

1 111

Re : [lecture] now reading

aliocha a écrit:

C'est quoi cette histoire de violence symbolique ? C'est intéressant, ça vient d'où ce concept ? Je vois tout à fait ce que tu veux dire en plus : ils sont trop cons pour lire Boileau, filons leur du rap.

Tu connaissais pas ? Tu me trolles là ?

La marque distinctive des âmes modernes, ce n'est pas le mensonge, mais l'innocence, incarnée dans le moralisme mensonger. Faire partout la découverte de cette innocence - c'est peut-être la part la plus rebutante de notre travail.
Nietzsche

1 112

Re : [lecture] now reading

Vous connaissez de bonnes boutiques de bouquins d'occaz avec beaucoup de chois dans Paris? En general quand j'en trouve y'a plus de bouquins à la con genre "Biographie de Macha Beranger" qu'autre chose.
Ras ld bol de devoir attendre en passant par amazone.

1 113

Re : [lecture] now reading

Ben à Gibert* le choix est vaste. Et pour les introuvables, c'est chez les bouquinistes des quais, qui ont tous plus ou moins leur spécialité. Mais, heu, les librairies, même spécialisées, ce n'est pas Internet, tu ne peux pas te dire que tu iras là-bas et que tu trouveras ce que tu cherches, sauf si tu connais bien le libraire.

*Pas Gilbert-Jeune.

1 114

Re : [lecture] now reading

Il y en a aussi un excellent à Saint-Sulpice (mais il faut se renseigner sur les dates), et un autre boulevard Saint-Germain, à côté du commissariat du 5e.

1 115

Re : [lecture] now reading

C'est surtout pour éviter de payer 10€ par bouquin, ca coute vite cher. J'irai faire un tour, merci.

1 116

Re : [lecture] now reading

http://www.bookoff.co.jp/fr/boutiques/index.html

La marque distinctive des âmes modernes, ce n'est pas le mensonge, mais l'innocence, incarnée dans le moralisme mensonger. Faire partout la découverte de cette innocence - c'est peut-être la part la plus rebutante de notre travail.
Nietzsche

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Re : [lecture] now reading

<3

1 118 Dernière modification par Kek (25-08-2011 09:01:49)

Re : [lecture] now reading

J'avais commencé à lire Lolita en anglais mais pour le coup j'ai l'impression de passer à coté de plein de subtilités.
Nabokov était très bon en anglais, il a écrit le livre dans cette langue avant de le traduire en russe.
Et autant des livres "lambda" en anglais ça passe, autant là ce n'est pas très agréable pour moi.
Une autre fois quand j'aurai pris plus d'XP en english...

Sinon au pif toujours dans la liste
http://www.daylonmw.com/moon/cleer/cleer_1couv_normal.png
J'ai lu le premier quart et c'est pas mal.
Une grosse entreprise aseptisée bien comme il faut avec un soupçon de SF.
La description au début fait penser à Apple smile

— Je veux comprendre. Rejoindre les meilleurs. J’ai les yeux ouverts.
— Et que voyez-vous ?
— Je vous vois, je vois le logo sur votre veste, je vois un Groupe et une marque qui n’existaient pas il y a dix ans, et qui maintenant sont des évidences. Puis-je vous soumettre quelques faits ?
* Voici un an, des milliers de gens ont fait la queue pendant des jours, partout dans le monde, pour pouvoir s’acheter un certain modèle de téléphone. Le Groupe pour lequel vous travaillez a développé, designé, produit ce téléphone, monsieur Mäntylä.
* Les mises en ligne des services de divertissement proposés par le même Groupe ont provoqué sept sur dix des plus gros pics d’affluence de toute l’histoire du réseau mondial.
* Les médias ont rapporté quatre cas de meurtres ou de suicides liés à des confrontations en ligne qui auraient dégénéré, tenant aux qualités et défauts des derniers modèles d’Ultra-P, conçus par le même Groupe. Et je ne parle pas des milliers de groupes de dévots, collectionneurs, fanatiques, qui surveillent la moindre fuite quant aux innovations technologiques ou commerciales de votre employeur.
* Toutes les publications économiques qui comptent citent le Groupe au moins une fois par numéro. Votre management et votre marketing sont des modèles, toutes les universités veulent que vos consultants fassent des interventions chez elles. Je peux vous citer trois gouvernements qui sont arrivés au pouvoir en prétendant qu’ils allaient appliquer votre mode de management aux affaires publiques : transparence, clarté, efficience.
* Le Guggenheim de New York a organisé l’an dernier une exposition entièrement consacrée au marketing du Groupe : affiches, logos, vidéos publicitaires, etc.
* Votre taux de croissance est supérieur à celui des Églises évangéliques. En fait, aucune secte ne peut se vanter d’avoir plus d’adeptes payants…
— C’est amusant.
— Non, ce n’est pas amusant. C’est fascinant. Le Groupe n’a pas de produit phare. Pas de secteur d’activité prioritaire. La marque ne représente rien. Sinon une certaine idée de la technologie, de la vie, de la façon dont elles se mêlent. Cinq lettres. Du blanc, du bleu, c’est tout.
— Certes. L’histoire économique est pleine de surprises.
— Celle-ci me plaît. Je veux entrer chez vous. Je veux en être. Savoir ce que vous avez dans le ventre. Mon parcours vous intéressera.
— Je vous le redis, nous ne recrutons pas en externe.
— Tout le monde peut changer d’avis. Rappelez-moi.

1 119

Re : [lecture] now reading

C'est l'horreur BookOff, y'a plus de romans de gare que de classiques dt tu trouve 10 bouquins de Gavalda à côté d'un Dumas oublié dans un coin.

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Re : [lecture] now reading

Une preuve incontestable que Gavalda écrit de la merde ?

- Those who can’t build, talk -

1 121

Re : [lecture] now reading

J'en sais rien, j'ai jamais lu Dumas.

1 122

Re : [lecture] now reading

Bah c'est comme Jules Verne, c'est bien quand t'as quinze ans, mais quand t'es plus vieux et que tu le relis, ça picote.

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Re : [lecture] now reading

Je viens de commencer
http://www.theporpoisedivinglife.com/UserFiles/Image/the-black-swan.jpg

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Re : [lecture] now reading

Jpeux te raconter la fin, j'ai vu le film.

C'est parce que vous êtes une majorité à avoir tort que vous avez raison.

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Re : [lecture] now reading

Ce n'est pas une adaptation, c'est un livre de maths.