En présence d'un Clown:
Un Bergman de 97 qui sort au ciné seulement maintenant.
Un angénieur fan de Schubert d'une cinquantaine de piges est dans un HP en 1925.
Il a visiblement des crises de violence (et un grain) et a frappé sa jeune compagne pour une sombre histoire de crampe à la mâchoire.
Bref, il discute avec un autre type de l'HP de son projet d'inventer le cinéma parlant (avec comédiens et musiciens planqués derrière la toile). La nuit il rêve d'un clown blanc qu'il semble avoir déjà rencontré et l'encule.
Sorti de l'HP il monte un film "parlant" sur la fin de la vie de Schubert, terrassé par la syphilis et amoureux d'une fille d'un autre siècle.
On assiste à une représentation dans un ville paumée avec 11 spectateurs.
Financièrement ça va mal, son projet n'est pas uen réussite.
Lors de la projection le disjoncteur crame et il finissent le film comme une pièce de théâtre (puisque les comédiens était déjà là pour faire les voix), éclairés à la bougie.
Une fois la représentation finie les gens partent visiblement satisfaits et l'angénieur crève après avoir revu le clown.
Au final c'est un film dont je n'ai sans doute pas pigé la signification profonde, mais j'ai apprécié l'ambiance qui s'en dégage et les airs de Schubert au piano qui restent dans la tête.
Les filles en noir:
Deux gotho-lycéennes qui en ont trop marre de la sociétée qui est pourrie et de la vie qui est naze.
Une des deux (appelons la alpha) a déjà fait une tentative d'ouverture des veines au cutter, l'autre (beta) est très proche et très influencée par la première.
L’amitié entre les deux est fusionnelle et elles s'envoient des sms "tu me mank, cé tro dur san toi" dès qu'elles sont séparées de 20m.
Le film est surtout centré sur une ou deux journées. Après des petites déceptions, de l'ennui, de la rebellitude et de l'entrainement mutuel elles décident de se tuer avec des somnifères et des sacs plastiques, ce qui a l'avantage d'être assez propre.
Malheureusement la mère de alpha trouve les somnifères qui tombent d'un sac lors d'une dispute.
Elles sont séparées pour la nuit, blablatent au Tel jusqu'à l'aube en picolant.
Là alpha dit:
"ah, au fait, on devait se tuer cette nuit !",
beta: "ah oui",
alpha: "c'est haut chez moi, je pourrais sauter",
beta:"moi aussi, mais vite alors",
alpha: "ok, à 3. 1... 2... 3...",
toujours alpha: "allo ! allo !NOOOOOOOON"
Donc beta a sauté, alpha a pas osé et se retrouve à l'HP.
Quelques mois plus tard les miracles de l'HP en ont fait une vraie fille bien qui ne s'habille pas en noir et qui joue de la flûte traversière dans un orchestre (elle en jouait déjà avant).
Au final le film est relativement bien foutu, sauf la fin où alpha ne meurs même pas. Ça laisse un goût d'inachevé.
Les personnages sont crédibles et plutôt bien interprétés.
Après il faut supporter un film avec de la goth rebellz suicidaire lycéenne pendant 1h30, mais on s'y attend quand même avec le titre.
BLACKARIA:
Un hommage au giallio, direct to DVD français tourné avec peu de moyens.
Il est passé à l’absurde séance samedi dernier.
Le scénar n'est pas très intéressant, les dialogues sont mauvais et mal joués mais heureusement ils sont très rares.
L’intérêt du film est purement contemplatif, avec un style visuel très particulier et une BO qui s'accorde très bien dessus.
On passe donc 1h10 à regarder des gens se faire découper au rasoir au ralentis (ou à voir des boobs).
Il s’agissait à la base d'un court métrage et ça aurait clairement du en rester un.
En fait c'est un peu comme la bande annonce mais pendant 1h:
[swf]http://www.youtube.com/v/L6smL4hADpY?fs=1&hd=1[/swf]
Belle Epine:
Une fille pancake a perdu sa mère il y a deux semaines, son père est au Quebec et rentre à une date indéterminée.
Elle est seule chez elle, sa soeur s'étant cassée dans la famille de son copain.
Visiblement elle s'ennuie, elle est triste mais ne sait pas exprimer son chagrin et passe pour insensible/irrespectueuse.
Elle fait des choses pas bien et pleines de rebellitude, comme voler une gourmette dans un magasin.
Elle voit une émission sur les bandes motards à rungis qui jouent à mad max toute la nuit.
Elle essaie de s’incruster là bas pour se taper un motard. Elle fait des bêtises, elle se tape un motard. Elle se fait jetter.
Elle voit une fille mourir dans un accident sur la moto du motard avec qui elle avait couché.
"OMG ! j'ai faillit crever" se dit-elle.
Elle rentre à l'appart, sa mère est là... ah bon? elle était pas morte? Ou alors la fille hallucine méchamment?
Le générique nous prive malheureusement de réponse.
Au final le film manque de progression et de rythme: on commence le film, elle fait des conneries, puis elle en fait pendant tout le film et la fin est juste WTF. On a pas l'impression d'avoir avancé. Il y a aussi un moment pancake avec une explication des "10 jours redoutables" dont le film est sans doute une parabole.