Sujet : Comment j’ai libéré la Palestine
Bien que je sois en vacances toute l’année, il m’arrive régulièrement de ressentir un besoin d’évasion en dilapidant ma modeste retraite dans des contrées lointaines et exotiques.
First day, mon jet se pose sur Uncle Ben Gurion Airport à Tel Aviv.
Ville super moche, la mer est belle mais le littoral est défiguré par du vilain béton et des constructions bricolées. Too bad, man.
Le lendemain on se casse avec mon staff médical vers la Galilée au nord. Césarée, St Jean D’Acre, Capharnaüm, les villes fourmillent de vestiges romains, la source du Jourdan puis le mont des béatitudes où je reste béat (face à l’église offerte par le grand Mussolini ) face au lac de Thibériade. Merci Benito.
C’est ici que Djayzeusse a multiplié les baguettent et les fish and ship, comment il était trop fort.
Ils ont la bonne idée de faire du pinard comme chez nous mais à 14.5 °,ce qui permet d’être défoncé plus vite.(produit casher, of course)
Le plateau du Golan qui fut le théâtre de la guerre de 1982 tout près de la Syrie regorge de vignes à perte de vue, ces vignes sont transformées en bouteilles de pinard.
On passe deux nuits dans un kibboutz (communauté sous influence socialiste associatif) dans la riante petite bourgade de Lavi, où je m’attendais à être logé sous une tente en plein désert en bouffant des racines et c’est un hôtel tout confort de 180 chambres et buffet à volonté qui nous accueille (quoique j’aurais préféré option putes à volonté mais nous sommes en terre sainte voyons, je préfère garder cette réflexion pertinente pour moi)
Vallée du Jourdan, au loin les montagnes c’est la Jordanie
Je prétexte un besoin urgent de soigner des rhumatismes récurrents depuis 1946 par un bain salutaire dans la mer morte aux vertus bienfaitrices, en fait je veux juste savoir si je peux marcher sur l’eau ( sans succès.)
J’ai essayé, ça ne marche pas, je vous dis.
Chaleur suffocante et sable brulant, il faut être un sacré connard pour venir en vacances ici, je me retranche vers le bar climatisé de l’hôtel où je soigne mes abdominaux surpuissants avec une bonne pinte bien fraiche.
(Culture Club, Samantha Fox...bande sonore très années 80, leur bande FM a un peu de jet lag)
La mer Morte est le point le plus bas du globe terrestre (moins 400 mètres)
Visite de Massada qui domine la Dead Sea, site ou Hérode bâtit jadis un palais.
Un lieu vieux comme Hérode,donc si j'ai bien compris.
Il n'y a que le téléphérique qui n'est pas d'époque.
Descente vers Jérusalem, hôtel situé tout près de la porte de Damas.
La vieille ville fortifiée est wonderful, ambiance vieille pierre et poutre apparente, il y a un site historique à chaque coin de rue, ici Sainte Véronique a essuyé le visage de Jésus pendant le chemin de croix, là, d’un geste facétieux, Judas a dénoncé Jésus aux légions romaines, ici encore, Ponce Pilate a fait caca derrière un olivier centenaire etc.
C’est bien simple, partout où Jésus a proféré une parole, ou alors s’est gratté les burnes tout simplement, une chapelle ou une église a été construite. Quel charisme.
A chaque coin de rue, vous vous écriez « Nom de dieu, la belle église ! »(une grande partie de la Via Dolorosa se situe en quartier musulman) Saint Sépulcre, Cénacle, je frise l’indigestion
Dans le quartier pancake bien propre et friqué : des synagogues à gogo
Il parait que les minarets sont des mines à raies. Il parait.
les souks, ils déboulent là au milieu avec des petits tracteurs pour approvisionner les étals
Vendredi 17, c’est le début du Yom Kippour, le grand pardon quoi, la plus grande fête pancake annuelle, à l’hôtel ils sont 1300 à avoir débarqué (pas en train, hein ?) et s’entassent en tenue d’opérette à 7 ou 8 dans les piaules pour prier.
J’ai peur.
Le Western Wall
il parait qu’il n’y a qu’en France qu’on appelle ça le mur des lamentations.
L’esplanade des mosquées
putain ça déchire encore plus in the night
Visité aussi le musée de Vad Washem sur la Shoah mais photos interdites, dommage, il y avait des reliques admirables du III reich et je me serais bien fait tirer le portrait allongé sur un des vieux lits en bois rescapés des camps.
N’écoutant que mon courage, je prends un bus en otage pour me rendre à Bethlehem en territoire palestinien et ordonne au chauffeur de forcer un check point du mur de la honte.
Je me positionne à l’arrière du bus au cas où une roquette vienne percuter le dentier du chauffeur, je pourrai ainsi sortir discrètement par la porte arrière.
Finalement, on a fait demi-tour aussi sec !
Rentré à Paname lundi, concert de Ozzy à Berçy pour me purifier après ce voyage éprouvant.
Malheureusement, il ne joue que trop peu de titres de Black Sabbath, dommage.
J’aime tellement les morts que je me rends au Père Lachaise voir mon ami Alain
GLOIRE A TOI
Le jeudi 23, jour de grève, gare de Ly-on le seul train qui circule vers Nice est celui dont j’ai réservé ma place depuis plus de 3 mois. Si c’est pas une bonne raison pour croire en dieu, ça !
J’ai bien fait d'aller m’équiper en terre sainte.