Madame, Monsieur,
Je fais suite à votre campagne promotionnelle dont j'ai eu l'occasion d'apercevoir un spot télévisé.
Si ma compagne et moi-même avons été sensible à l'humilité dont fait preuve votre firme par son slogan "Après le votre, probablement l'un des meilleurs laits", je souhaitais néanmoins revenir sur une des allégations contenues dans ce spot.
En effet, présentant le lait Guiguoz 2ème âge, et plus globalement votre compagnie, vous dites que vos laboratoires mettent "tout en oeuvre pour assurer le confort digestif du nourrisson".
Il se trouve que, père de famille, j'ai récemment fait l'acquisition d'un baril de lait Guiguoz 1er âge pour ma fille âgée de 24 jours (j'utilisais auparavant un lait d'une autre marque).
Or, depuis le changement de lait, je constate un certain nombre d'épisodes troublants qui me laissent à penser que votre allégation "nous faisons tout pour le confort digestif du nourrisson" n'est peut-être pas conforme à la réalité.
En effet, il est désormais fréquent qu'après son biberon, ma fille mette plus longtemps qu'à l'accoutumée pour faire son petit renvoi. En fait, depuis qu'elle boit du lait Guiguoz, ce renvoi ne saurait être qualifié de "petit". Il s'agit de véritable fusées blanches qui jaillissent de la bouche de ma fille, et ont causé la ruine de plusieurs de mes complets-vestons. Le tout accompagné d'un bruit tonitruant qui ne déparerait pas un feu d'artifice de la mi-juillet.
Cependant il y a plus grave, puisque depuis ce changement de lait, même en dehors des heures des repas, ma fille se met parfois à émettre d'importants borborygmes dans lesquels on pourrait presque reconnaître des paroles humaines, avant de cracher un liquide gluant, vert et acide. Elle a, à cette occasion, des mouvements de la tête aussi désordonnés qu'importants et inquiétants.
Ne voyant pas quel autre facteur que la consommation de votre lait premier âge pourrait expliquer ces différents phénomènes, le père de famille que je suis est confronté à un grave dilemme. Porter l'affaire à la connaissance de la DGCCRF et vous faire poursuivre pour publicité mensongère serait bien mal récompenser les efforts de votre laboratoire.
Désireux de vous aider à trouver une solution amiable, je joins à cette lettre ma facture de pressing et deux bons de commande, l'un pour une quantité de lait Nestlé suffisante pour un an, l'autre pour un bavoir en titane, que je vous laisse envoyer et régler.
Dans l'espoir de ne pas avoir à user d'une voie de droit, veuillez croire, Madame, Monsieur, etc...