Sujet : IRL Tamabouffechi
Devant le succès de ce jeux dans mon entourage, je me suis dit qu'un petit test était de rigueur.
Pas grand chose à dire sur le scénario, peu original et assez largement inspiré du jeu japonais "Tamagotchi".
Il faut tout d'abord saluer la volonté d'accessibilité très forte du studio Hard Reality. Chacun peut, s'il le souhaite, jouer à IRL Tamabouffechi et ce quelle que soit sa configuration! La seule contrainte est la nécessité de jouer en coop avec un partenaire de sexe différent, mais rien n'empêche des joueurs de même sexe de reprendre la partie d'un autre couple.
Le deuxième point à saluer est évidemment le graphisme, entièrement en 3D photo-réaliste, ce qui est particulièrement impliquant et favorise l'immersion et l'identification.
Le troisième point à saluer est évidemment le processus de lancement de l'exécutable, peu de logiciels procurent à l'utilisateur un tel sentiment de plaisir à cet instant (il faut dire que l'interface de lancement est un bonheur d'ergonomie).
Ces trois louanges seront immédiatement contrebalancées par un bémol: le temps de chargement du jeu particulièrement long.
Evidemment, ce temps de chargement crée une frustration bien compréhensible, et il n'est pas rare qu'au moment du prologue apparaissent déjà des tensions entre le couple de joueurs.
Ce qu'on pourrait attribuer à un manque d'optimisation est donc en réalité une feature particulièrement bien pensée pour introduire un peu de difficulté. Difficulté sur laquelle influe beaucoup sur le choix du partenaire: vous pouvez jouer en easy (le partenaire veut jouer, il est de compagnie agréable) ou en hard (le partenaire est un être exécrable qui n'a aucune intention de jouer).
Une fois le long, trop long chargement effectué, le jeu commence.
A ce point, il faut bien le dire, c'est l'enthousiasme.
Le graphisme, déjà salué, bat des records dans le réalisme. Les bruitages et l'ambiance sonore sont particulièrement chiadés.
Quant à la liberté d'action du joueur, elle est à peu près totale, la wii, kinect et move sont enfoncés. C'est bien simple, on dirait la vraie vie.
Bien sûr, il faut tenir compte des contraintes: un mouvement maladroit, un mauvais choix et vous risquez le game over. Pas de sauvegarde, une difficulté qui démarre sur les chapeaux de roue, IRL Tamaboufchi est tout sauf un jeu casual.
Ce qui est particulièrement motivant, c'est la durée de vie du jeu qui se compte potentiellement en dizaines d'années, l'extraordinaire liberté qu'il offre (des millions de parties possibles), et la possibilité de corser la partie en ajoutant de nouveaux Tamabouffechi (il suffit de relancer l'exécutable en cours de partie).
Je n'en suis qu'au début de ma partie, mais c'est déjà assez prenant et je délaisse largement Dragon age origins et Warhammer mark of chaos.
D'ailleurs vous rencontrerez partout des joueurs enthousiastes, prêt à toutes les basesses pour placer une anecdote au sujet de leur Tamabouffechi.
Un mot de la réalisation, car à ce stade, c'est de l'art. Chaque pleur du Tamabouffechi vous stresse et pose une nouvelle énigme. Chaque moment nécessite l'invention d'une logistique nouvelle. Chaque choix doit faire partie d'une stratégie. Ou c'est la défaite.
L'effort mental constant, les sollicitations nombreuses du Tamabouffechi mettront votre calme et vos facultés de réflexion à l'épreuve.
Oubliez les idées reçues, les solutions toutes faites: c'est votre Tamabouffechi, vous pouvez inventer vos réponses! Il n'y a pas de partie type.
Cela étant dit, on regrettera un tutorial un peu léger, même si de nombreuses ressources documentaires au sein du jeu permettent de compléter utilement ses connaissances.
L'éditeur a par ailleurs bien compris que nous étions des vaches à lait et l'acquisition de DLC payants (les couches en sont un exemple, qu'elles ne soient pas fournies dans le jeu de base au delà du tutoriel est scandaleux) est indispensable pour une expérience de jeux confortable. (Y'en a qui ont essayé sans, ils ont eu des problèmes)
Bref, après y avoir passé quelques jours en temps de jeu, je mets sans hésitation un 10/10 à IRL Tamabouffechi (mais je n'hésiterai pas à baisser ma note en fourbe si mon Tamabouffechi devient une sale ado fan de métal)