DiDay a écrit:D'un autre coté, j'me souviens d'un prof de physique-chimie, au lycée, qu'était pas vraiment cool mais qui était super bon pour nous faire entrer des notions dans le crâne, souvent à coups de vacheries ou d'interro surprise, si j'le retrouve j'irai bien l'embrasser, lui, tiens.
Ah bah j'ai eu exactement la même chose en maths, et même si c'était bien relou sur le moment, avec le recul c'est effectivement l'un des meilleurs profs que j'ai eu.
Parce qu'il existe aussi l'autre extrême (prof sympa mais gros branleur): le prof qui fait que tu passes une bonne année, que tu te marres bien, et que tu ne fous absolument rien en un an dnas la matière qu'il enseigne. Cela dit, ce qu'il t'apprend (en général 2-3 banalités sur les nanas/le bon sens/la vie, tout ça), tu le retiens toute ta vie; beaucoup plus que des formules de trigonométrie, ou que la dialectique lacanienne sous-jacente dans le discours d'André Malraux.
C'est pas pour la beauté de la rebelitude à 2 cents que je dis ça, hein, mais bien parce qu'à l'école, dans l'ensemble, passée la 5ème, on n'apprend plus grand-chose de scolaire qui soit indispensable...On est plutôt sensé apprendre les qualités humaines, la capacité à s'intégrer, à travailler en équipe, toussa. Ce que ne sauront pas forcément transmettre des gens comme les stagiaires décrit par SojaRouge, par exemple.
Là je suis bien d'accord: quelqu'un qui "a le niveau" mais qui vient juste pour le fonctionnariat (vacances, sécurité gnagnagna)/les thunes fera un mauvais prof...En plus, en cas d'overdose de sales gosses, les passerelles vers d'autres choses sont assez limitées (on a tous connu des profs qui auraient dû faire un break de quelques années ailleurs que dans l'enseignement, loin des gamins...)
"Ceux qui savent", vous pourriez peut-être nous dire: c'est jugé, les qualités d'être humain et de pédagogue, au CAPES ?!
"Le mot merde s'applique ici parfaitement. Un excrément, en effet, n'est ni conçu ni fabriqué, mais simplement largué ou coulé. Il peut avoir une forme plus ou moins cohérente, mais dans tous les cas de figure il n'est jamais élaboré."
Harry G. Frankfurt - De l'art de dire des conneries