Sujet : Merci les gars?
...ouaip, merci d’aller à votre taf (chiant, déprimant et qui vous fait perdre vos cheveux) tous les jours, de payer des impôts, de voter à gauche… Tout ça pour me payer un an de vacances en Amérique Latine. Que la région Rhône-Alpes soit assez conne pour m’accepter dans ses écoles passe encore (après tout, on a un conseil général socialiste…) mais qu’en plus elle m’arrose de thune pour partir à des km me branler la bite au soleil, là, j’avoue, ça me dépasse.
Santiago vu depuis el cerro San Cristobal, pas grand chose de remarquable sinon les Andes, magnifiques et omniprésentes. J'ai pompé la photo sur le net.
Comme au bout de deux mois à Santiago, je commençais à saturer (je vie en coloc’ à 15, je ferai une autre crotte là-dessus), j’ai pris toutes mes affaires de hippie itinérant et je me suis barré au nord dans le désert de l’Atacama. C’est l’endroit le plus sec du monde (ouaip, t’as vu) et on y trouve des paysages assez hallucinant. Donc, après 1200 km de car, j’arrive à San Pedro, une espèce de village perdu au milieu du désert, blindé de touristes débiles qui pannent rien à l’espagnol, 2500 d’altitude, 25 degré le jour, 0 la nuit et comme je suis un vrai, je campe.
C’est assez surprenant de trouver une ville ici, au milieu de rien. Les chiliens se sont mis sur la gueule avec les Boliviens et les Péruviens pour gauler les gisements de « oro blanco », c'est-à-dire le salpêtre (le nitrate quoi, le truc qu’on épand sur les champs). M’enfin maintenant qu’on sait le fabriquer, ils extraient plus du cuivre par là-bas. Bon, voila, le guide du routard c’est fini.
Une rue de San Pedro, la photo n'est toujours pas de moi.
Honnêtement, San Pedro en soit, une ville, certes jolie genre classée à l’UNESCO et tout mais remplie de touristes, ça nous a vite saoulé. Donc après quelques jours dans les parages, on a cherché un peu et on a rapidement trouvé un guide. Une épave. Ce mec vit la plupart du temps à plus de 4000 mètres d’altitude où il s’éclate volontiers la tronche à la beuh (la weed à 4000, ça décalque bien). C’est une loque, il doit faire 50kg… mais il a un 4x4 et il connaît la région mieux que personne alors nous ça nous va.
Première destination : les « lagunas verdes » : les photos sont prises avec mon appareil numérique de Mapuche et, cela combiné à ma violente absence de talent, ne valent donc pas grand chose, mais les paysages sont tellement beaux, qu’elles me semblent quand même mériter votre attention.
La plus petite des deux lagunes.
D'autres photos du coin, en vrac.
Seconde destination, la baraque du bonhomme (qui décidément nous plait bien) : située à 4500 mètres, il y fait moins 20 la nuit (on est au printemps en ce moment dans notre hémisphère), il n’y a bien sûr ni eau courante, ni gaz, ni électricité mais il y a de la chaleur humaine, alors ça va. Nan, je déconne. On se gèle les couilles.
L'activité volcanique super intense de la région fait qu'on trouve plusieurs choses sympas dans les parages :
Des bains chauds, dans les 35 degrés pour celui-là. Bon, quand on en sort on pinaille un peu vu que la température ambiante taquine le zéro.
Des geysers assez impressionnants vers cinq heures du matin (j'ai pas de photos de qualité, désolé)
Et quelques vallées verdoyantes, complètement hors-sujets dans cette région sans flotte.