Sujet : Valhalla Rising (Le guerrier silencieux)
Un guerrier borgne et muet est retenu captif par une tribu de vikings. Il parvient à se libérer, étripe le clan dans son intégralité et s'en va avec le seul enfant du clan qui parlera pour lui pendant le reste du film. Sur leur route, ils rencontrent un groupe de chrétiens en croisade vers la terre sainte auquel ils vont se joindre. Plusieurs jours de navigation à travers une épaisse brume les mène sur une contrée inconnue peuplée par des sauvages. Tous mourront un à un. Sauf l'enfant, sauvé par le sacrifice du guerrier borgne.
Après la trilogie des "Pusher" et le récent "Bronson", Nicolas Winding Refn signe un film parfois contemplatif, parfois oppressant, aux couleurs froides et à la violence crue, l'accent est mis sur la photo (y'a vraiment des putains de plans très esthétiques, du grain et de la saturation à gogo) et sur la musique (entre "electro" et "indus"), en revanche, force est de constater qu'il ne se passe pas grand chose pendant ces 100 minutes. Le rythme très lent, entrecoupé occasionnellement par des montées puissantes mais rares, risque de déplaire à beaucoup de monde.
Branson a été comparé à "Orange Mécanique", "Valhalla Rising" à "2001 l'Odysée de l'espace", à tort ou à raison il faut reconnaitre qu'on sent que le réalisateur danois est un grand fan de Kubrick.
Un film expérimental à ne pas voir en famille, à ne pas voir avec sa copine qui voulait regarder "La princesse et la grenouille", à ne pas voir en pensant assister à un "300" version viking.