mr_zlu a écrit:Beonelo a écrit: je constate seulement que la France devient de plus en plus une province dans un monde occidental dominé par les anglo-américains. Par ailleurs, nous devons défendre notre culture en tant que culture propre. Pour les derniers débats que j'ai lus sur l'asilol, Besson qui finance des films d'auteurs c'est très bien mais le public suit ses films de merde qui empruntent une narration et une identité propres aux films américains. D'une certaine façon je m'en fous car je ne suis qu'à moitié français mais l'attractivité de la France dans le monde diminue, notre culture devient de plus en plus un folklore de poseurs putes (au hasard qui sont les Piaf, Brassens, Ferré d'aujourd'hui ? Phoenix et ses chansons en Anglais ?) et l'UE achève de nous déposséder de notre pouvoir politique en nivelant tout, absolument tout.
HAHA, ce gros monceau de connerie... Si tu veux résumer la culture française a baguette/Camenbert/Edith Piaf, euh.. tout va bien. Pour vendre au Français, il faut que ce soit français. Oh, et en fait c'est a peu près partout pareil en occident (dans le reste du monde sans doute aussi, mais je ne connaît pas). Grande surprise, les identités se construisent localement. Même pas besoin de parler de l'Europe, c'est déjà dur de vendre la même chose a un Marseillais et a un Strasbourgeois.
Si tu veux parler du problème du rayonnement culturel, c'est pas l'UE qui nivelle, c'est easyjet. Ou plus simplement les poles d'attractions changent. Tu veux de la culture? C'est simple, il faut: de l'argent, des moyens, de la place (ie, des loyers bas), et des infrastructures. Pas de chance, en France, tout est centralisé à Paris, et pas de bol, a Paris il n'y a pas place. C'est d'ailleurs un peu ce qu'il se passe en ce moment, au niveau culturel mais pas que, la plus part des initiatives sont: créer des poles d'attractions hors Paris, et ... désenclaver Paris. Ton Paris age d'or Piaf, maintenant c'est Londres et Berlin, et ça n'a rien a voir, ni avec Besson (encore que kabal avait pas mal raison sur certains points), ni avec l'UE, ni avec les américains.
Et bien je ne suis pas mécontent d'avoir évoqué les bobos il y a quelques pages.
Tu racontes vraiment des conneries mr_zlu. Le rayonnement culturel d'une ville n'a rien à voir avec le prix de l'immobilier au m² ou les structures ou la beauté de sa ville. Ton exemple de Londres ne tient pas car l'immobilier est pire qu'à Paris, pour Berlin en revanche ça se tient (tu as vu comme je suis beau joueur). Mais les Allemands sont encore pire que nous dans leur suicide collectif puisque certains considèrent que s'il n'y a plus d'enfants allemands, ce n'est pas bien grave. Ton exemple des "structures" est hilarant. Les peintres de Montmartre au siècle passé transportaient leur toile en charrette à bras par n'importe quel temps. Aujourd'hui les moyens techniques mis en œuvre pour déplacer des œuvres ou des installations pour une exposition ou une vente dépassent de loin le seul individu.
A Paris, il n'y a pas de place ? Londres fait 3 fois plus de superficie que Paris. Moscou encore plus. Les frontières de Paris n'ont pas bougé depuis, depuis combien de temps déjà ? La place ça se trouve. Quand Haussmann décide de bouleverser la capitale, il ne s'emmerde pas. Aujourd'hui avec les branques qu'on a au gouvernement et les associations de quartiers de mon cul on ne peut plus rien faire.
Par ailleurs, je me fiche de "vendre un produit" différemment pour un strasbourgeois ou un marseillais. Je me fiche aussi des identités locales. Je te parle de choses suffisamment universelles pour transcender les frontières et les particularismes régionaux. Célébrer le local c'est une connerie de bobo, une de plus. Et Marseille, parlons-en d'ailleurs, est une ville bien plus intéressante que ce mouroir parisien.
Quand le Paris d'après-guerre était considéré comme la nouvelle Athènes les intellectuels et artistes venaient à Paris quitte à dormir sous les ponts. Marinetti lance le mouvement futuriste en publiant son manifeste dans le Figaro en 1909 à la une après l'avoir publié en 1908 dans une revue milanaise ! C'est en France que ce texte prend son sens à Paris qui rayonne culturellement. C'est la ville où il faut être, c'est la ville où tout se passe. Je me contrefous que les choses se soient aujourd'hui réparties entre NY et Londres. J'ai la gueule de bois. Aujourd'hui, Le Figaro accepterait-il de publier un manifeste d'un obscur courant artistique en une ?
Un âge d'or ? Certainement. Tu n'as aucune équivalence française aujourd'hui de tous les grands dont j'ai parlé. Et je n'ai évoqué ni la littérature ni la peinture. La gauche n'est pas étrangère à la subvention d'artistes bidons, idéologisés, capables de rapporter des âneries à qui veut bien les entendre.
Et je me contrefous des problèmes de bruit des bobos, de leurs poussettes à 3 roues, de leurs coupes de cheveux artistiquement décoiffées, des vélibs qui ne sont jamais remontés à Montmartre, de la cherté des produits "bios", etc. Les bobos sont les fossoyeurs de Paris. De surcroît, ils sont incultes et n'ont qu'une vision idéologique du monde.
Un bon bobo est un bobo mort.
Quant à l'UE : spécial dédicace à n'importe quel état américain qui a plus de pouvoir que la France au sein de l'UE.
La marque distinctive des âmes modernes, ce n'est pas le mensonge, mais l'innocence, incarnée dans le moralisme mensonger. Faire partout la découverte de cette innocence - c'est peut-être la part la plus rebutante de notre travail.
Nietzsche