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Lecture des derniers jours (c'est fou ce qu'on attend aux guichets de l'aide sociale)

"Quatre-vingt treize" de Hugo
Pas mal, mais inégal. Autant les trois principaux personnages (Lantenac, Cimourdain, Gauvain) sont bien, quoique archétypes (c'est du Hugo), les trop nombreuses disgressions aux moments les plus haletants de l'intrigue cassent le rythme et sont parfois artificielles. Ce n'est définitivement pas le meilleur que j'ai lu.

"La nouvelle écologie politique" de Fitoussi et Laurent
Bouquin de vulgarisation économique sur la manière dont la discipline économique doit prendre en compte la question écologique. Autant les deux premiers chapitres exposent assez clairement les mérites de l'approche statique et de l'approche dynamique, autant la dernière partie avant la conclusion ne démontre pas assez sa thèse (la démocratie comme solution à l'environnement).

"Fausse route" d'Elizabeth Badinter
Badinter dénonce assez justement les dérives de certains courants féministes qui, à poser la femme en victime d'un homme lui-même guidé par sa nature, ressuscitent la vieille thèse naturaliste. Elle prend dans ce bouquin une posture de féministe universaliste (lutte pour l'égalité et non pas lutte contre les hommes), soucieuse de maintenir une place pour des relations non conflictuelles entre hommes et femmes. Pas trop mal écrit,  une analyse lisible et peu dense donc facile à lire, à inclure dans le corpus idéologique de bière et putes (ele défend la possibilité de se prostituer librement).

"Quartiers sensibles" d'Azouz Begag et Christian Delorme
Bouquin datant de 1994 sur "le problème de la banlieue". Je l'ai lu par curiosité pour les travaux de Begag. Clairement je suis déçu, le livre manque cruellement à mon sens de données de terrain et d'analyse. J'imagine qu'en 94, le travail de recherche était moins développé, mais en comparaison de "Parias urbains" de Loïc Waquant que j'ai conseillé ici, le livre ne s'aligne même pas. Si lire ce qui s'offrait comme de la vulgarisation en socio sur la banlieue en 1994 vous intéresse.

Passionnant même si on est pas particulièrement branché art contemporain. Le livre retrace en 8 ou 9 chapitres les manières dont le corps est représenté dans l'art du XXème siècle, de façon limpide, riche en exemples et en comparaison avec les siècles passés. Je ne sais pas si ça excitera grand monde sur ce site de connards mais ça devrait scotcher ceux qui aiment l'art, tout simplement.

Tu te ferais peut-être chier pour tout ce qui a trait à l'art contemporain ( bien qu'il y a du bon, bien pensé) mais je t'assure que c'est loin d'être soporifique ( ie un certain style universitaire assomant). C'est clair comme de l'eau de roche, pas prise de tête inutile.

Ca pourrait m'interesser pour etudier indirectement la religion et les moeurs dans l'histoire, par les tabous du corps imposés à l'art. Je note.

Ça sent la VO ça, c'est pas trop dur à lire ?
Le seul truc que j'ai essayé de lire en VO c'était le dernier Bret Easton Ellis, Lunar Park, et c'était bien hardcore à lire.
Surtout que les traductions d'Ellroy m'ont pas l'air d'être pourries. Après, j'ai jamais lu de VO d'Ellroy donc c'est vrai que je peux pas comparer.

Quatrième de couverture
Un homme est enfermé dans un asile d'aliénés. Est-il fou? Ou bien sont-ce les aliénistes qu'il faudrait mettre à sa place? Il se croit habité par un esprit d'une autre planète et tombe passionnément, follement, désespérément amoureux d'une femme, Irène, internée comme lui dans le même établissement. Il s'enfuit, elle sort du site de racistes, disparaît...Il court jusqu'au bout du monde pour la retrouver... Au début du XXe siècle, quelques écrivains, et quels écrivains! J.K. Huysmans, Octave Mirbeau, Léon Daudet, désignent ce roman fulgurant qu'est Force ennemie comme le meilleur de l'année et lui décernent le premier des prix Goncourt. Peut-être était-ce l'un des meilleurs romans du siècle entier. Par sa force visionnaire, son lyrisme violent et son style révolutionnaire, qui préfigure Céline avec trente ans d'avance, Force ennemie a sa place inaliénable à côté du Journal d'un fou de Gogol, du Maître et Marguerite, de Boulgakov, du Voyage au bout de la nuit, de Céline. Parfois férocement cocasse, alternant la noirceur et l'amour fou, voici un chef-d'oeuvre absolu.

Vous voilà prévenu.

Epic wordfilter is epic.

Putain, n'empêche ça donne grave envie de le lire. Il est dans le domaine public en plus, miam.

Edit : owned by Hohun.

Si c'est du même niveau que Boulgakov ah ouais quand même ça a l'air vraiment bien.

Par contre, il est introuvable en numérique.

Nan c'est juste qu'il a preté de l'argent a sa soeur et que la vilaine ne lui a toujours pas rendu, ça fait quand même 3 jours tu vois!!!

Ouais non Aubade ne font pas dans les brassieres pre ado tu sais. Va voir a Jennifer plutot.

Oui bah c'est pas parce que tu fais du 95D que les tailles en dessous n'existent pas madame. Moi le style vache à lait, je suis pas du tout fan. Fière de mon 85B na.