Sujet : La fin d'un mythe
Elle était belle ma voisine.
Celle qui habite juste à côté de mon pied à terre estival en Espagne (oui je suis bourgeois et je t'emmerde, toi, le smicard sur lequel je chie).
C'était une vrai babe. Grande brunette teutonne aux petits tétons. Ex danseuse au Crazy Horse, c'est tout dire. Le genre de nana qu'on ne respecte pas pour son esprit, mais bien pour son cul. Un cul à subir des avalanches de foutre, comme dirait Napalm (pornophile français, fin du 20ème siècle). Le genre de gonzesse que, quand vous les croisez, votre femme, sans tourner la tete, vous dit "arrête tu te fais du mal". Tu m'étonnes.
Un mari moche, très con, mais riche. C'est ce que j'aime le moins chez elle, son mari. Connard. Chaque année un bolide différent. Ah chérie tu t'habilles en rouge ce soir ? Bouge pas, je vais chez Ferrari pour assortir la bagnole.
M'enfin lui, dès que je le vois, un sourire mesquin barre mon visage depuis cette année où il avait chopé un cancer des couilles. Il ne doit plus arroser grand chose le grand tout mou.
Ah, ces réveils où, je la regardais prendre sur son balcon, ingénue, son petit déjeuner en nuisette blanche. Je guettais ces moments où, quand elle se baissait légèrement on aperçevait ses dentelles.
Mon Dieu quelle femme. Jusqu'à cette année. Un mythe s'est effondré.
Pas One-Ball Man, qui était encore là, toujours dur à crever, mais Elle.
Métamorphosée. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé dans l'année. Elle a pris 20 ans d'un coup. Ses jambes que les hommes rêvaient tous de voir autour de leur cou n'étaient plus que 2 membres osseux. Son visage n'était plus que fatigue. Sa tignasse, désormais coupée courte, aurait fait hurler Sigourney Weaver dans Alien 12. Genre asperges sucées. Sa nuisette ressemble désormais à un body bag. On pourrait en mettre 2 comme elle dedans maintenant.
Ma petite voisine. Je suis un con égoiste et viandard. Tu n'est plus rien. Désormais, l'été, je prends mon petit dèj dans ma cuisine, et j'évite de regarder par la fenêtre.