Sujet : Hostel
Il est pas trop pourri celui là, je le poste ici aussi.
Hostel. Oui, Hostel. Un film qui débute avec du mauvais rock US comme un énième teen movie à la con. Une demi heure suivante presque aussi palpitante qu'une séance plénière au Sénat. On pourrait croire que c'est du character development sauf qu'il n'y a pas de character et encore moins de development. Non c'est autre chose. Des gens moins avisés que toi, ami lecteur, pourraient penser que c'est de l'incompétence gentille, ou pire, de l'auteurisme. Oui c'est autre chose. Eli Roth est un sournois. Oh il est aussi fair-play, si le spectateur passe le cap de la première demi heure, c'est probablement qu'il veut voir la suite. Il est consentant. Il a à présent un contrat moral.
E.Roth avait déja fait le coup avec Cabin Fever. Un sournois. Sauf que là ou Cabin Fever était un EvilDead-like un peu tordu et rigolo, Hostel est un snuff movie commercial totalement dénué de la moindre trace d'humour. Les influences asiatico-japonaises sont évidentes. Plus un film est dénué d'humour plus il est influencé par l'asiaticojapanasie. Ou alors il est Broken Flowers.
Hostel est un film sérieux. On va pas en Slovakistansténie pour se marrer, à moins d'être un milicien Serbe, mais normalement non quand même. Hostel est également largement supérieur à Cabin Fever. Hostel est un film très très solide. En fait.
J'ai lu des trucs comme "torture-porn" à propos d'Hostel. Je suis pas trop trop d'accord. D'abord parce que le torture-porn je croyais que ca consistait à regarder des films pour adultes allemands avec des sosies de Rudi Völler mulletés comme il faut.
le Saint-Homme
Ensuite parce que les séances de torture dans Hostel sont assez accessoires en fait. C'est l'histoire qui est intéressante. Oui ok c'est un peu comme de dire qu'on lit Penthouse pour les articles de fond, mais c'est vrai. Ce n'est qu'un moyen pour nos sympathiques college boys américains de s'affirmer. Pas une fin. Enfin pour deux des trois c'est une fin, faut reconnaitre.
Non non ami lecteur, Hostel est un vrai film. Une odyssée, un parcours initiatique, une allégorie. Et oui. De médiocre touriste US venu prendre du bon temps en Europe, notre héro va se transformer à la fin en médiocre touriste US venu prendre du bon temps en Europe avec deux doigts en moins. Une métamorphose, quasiment une...une..TRANSFIGURATION!!1
On pense que le bricolage est une passion francaise, chaque pays a ses passions, en Espagne c'est la violence domestique par exemple. Et bien non, c'est également une passion slovekazakstanaise.
Nos amis ouzbeks ont également leur Bricol' Girls à eux.
sold out in Dubroznek!!
Le problème de nos voisins gueux est-européens c'est qu'ils ont le matériel mais ils ont pas encore les meubles. Alors pour pas être trop dépités ils bricolent entre eux, entre amis. Comme ils sont pas égoistes ils invitent nos college boys à une bricol' party, juste ils ont pas assez d'outils pour tout le monde.
Nos amis college boys se rendent compte assez vite que c'est pas trop trop rigololisant le bricolage en Slovénie. Hilarity does not ensue, ils diraient.
Au final, le college-boy est relativement décu de son séjour alors il décide de rentrer en train. Il propose même à sa nouvelle copine japonaise de rentrer avec lui mais elle décline à cause d'un léger problème ophtalmique.
Eli Roth est content, un peu de perceuse, le nom de Tarantino sur l'affiche et un film bien carré font que Hostel a été un succés commercial et Hostel 2 est prévu pour 2007, par contre il est décu, le titre Hostel 2: Drill My Ass est déja pris par une petite production indépendante suédoise.