Ce matin, j'allais mon chemin tranquillement, quand sept individus de type mauresque assombrirent mon horizon. L'aspect nonchalant de leur démarche et cet air patibulaire que vous connaissez bien n'auguraient rien de bon. Leur indolence était de celles qui précèdent l'explosion brutale de violence dont ces peuplades sont coutumières. Pour ma part j'étais d'humeur joyeuse, et ne souhaitais rien d'autre que garder cette insouciance. J'étais badin.
Lorsque je les croisais, il me prirent à partie, me saluant dans ce dialecte qu'il ne faut pas prendre au pied de la lettre : "Oué sale fils de pute.
-Bonjour, répondis-je, toujours soucieux d'éduquer le sauvage.
-dégage de mon trottoir !!!"
Ma bonne volonté ne pouvait m'empêcher de remarquer que fleurait de cette demande un manque flagrant de courtoisie. L'atmosphère était tendue, et mon humeur badine commençait à disparaître.
"Plaît-il ? fis-je, espérant contre toute raison que mon système auditif ait mal fonctionné.
-Dégage ch'te dis !
-Eh bien, je poursuis mon chemin, faites de même et bientôt chacun ne sera plus que le mauvais souvenir de l'autre.
-oué wowowo, c'est à moi qu'tu causes là ?"
A ce moment de la narration, il me semble important de préciser l'état de promiscuité dans lequel nous étions : sa main posée à plat contre ma poitrine, son poing tendu, il m'empêchait d'avancer tout en me menaçant.
"N'y a t-il pas de place pour tout le monde ? Je pense que..."
Sa réaction ne m'a pas laissé d'autre choix. Je pense que tous les sept doivent avoir à peu près récupéré à présent.
Mais quand même...
Anarcho-écolo de droite.