les nouairs en furie aux US (Page 90 sur 90)

Il fait peut-être un concours de celui qui chopera le plus de taule, on sait pas.

Tain les Youtubeurs ils essaient mais c'est pas ça hein.

Pas de commentaires sur les noirs, je me suis arrêté à 5 minutes parce qu'il commence par une prémisse biaisée.

Les gens d'Édimbourg jetaient leur caca par la fenêtre ? Vrai, et on y répète d'ailleurs à l'envi cette anecdote dite du gardyloo, mais c'était à cause d'une concentration verticale de la pauvreté au lieu d'une concentration encore majoritairement horizontale comme on l'avait en France à l'époque. C'était dû à des considérations stratégiques, géographiques et météorologiques.

Pour prendre un point de comparaison commun, Paris a longtemps jeté son caca par la fenêtre et dans la Seine et, pour une ville largement plus riche qu'Édimbourg, a longtemps (trop longtemps ?) eu des égouts à ciel ouverts, des canaux centraux dans les rues et (comble du luxe !) des bassins d'assainissement qui cachaient le caca mais n'était pas sains pour autant. Il a fallu une épidémie de choléra au 19ème siècle pour que Paris se sorte les doigts du cul à ce sujet.

D'autre part le système excrémentier d'Edimbourg a paradoxalement naturellement généré une manne, celle de l'agriculture et de l'élevage, non négligeable quand on connaît les conditions difficiles de l'Ecosse. Les excréments dévalaient la pente (l'essentiel de la ville était sur une colline haute, autre différence avec Paris) jusqu'aux burns (rivières, canaux) qui charriaient tout ça à l'Est de la ville, où des bassins les accumulaient pour fertiliser les champs alentours ou les pâturages pour l'élevage.

Tout ceci a valu en grande partie à la ville son surnom d'Auld Reekie (la vieille puante), mais à l'époque à peu près toutes les villes puaient la merde, même les plus riches. Paris aussi utilisait sa merde pour l'agriculture mais devait la déplacer jusqu'aux voiries.

En outre, le youtubeur fait une comparaison malhonnête entre la pauvreté de l'Ecosse et du pays de Galles et épargne miraculeusement l'Angleterre, dont la majorité de la population était rurale et vivait dans des chaumières et avec un climat pas beaucoup plus enviables que celles des Écossais. Londres était par ailleurs un cloaque puant et appelé à devenir un cloaque puant et pollué grâce à la révolution industrielle. La pauvreté ou ses conséquences n'étaient pas endémiques juste parce que c'était l'Écosse. J'en veux pour preuve Harris et Lewis ou encore les Orcades, le trou du cul du trou du cul du monde à l'époque, et qui ont moins connu la faim et la misère que la moitié de Londres à la même époque, grâce à l'élevage et à la pêche qui garantissait que la population mangeait assez à sa faim.

D'autre part l'argument des "plaisirs simples et immédiats", sans plus de preuve, relève d'une torsion de la réalité pour asseoir son argumentation. Je pourrais faire l'observation inverse que la vie dans les parties supposées pauvres et rurales de l'Écosse sont au contraire faites d'une tradition de patience, dues à des travaux de longue haleine telles que la récolte de la tourbe, les transhumances (avec des semaines passées dans des petites huttes oblongues au milieu de nulle part) ou, pour les femmes, le travail de la laine. Le divertissement était grégaire, en famille ou entre voisins, tel par exemple les soirées de racontages de contes et histoires diverses autour d'un feu de tourbe dans ta blackhouse. Les plus "chanceux" avaient un pub dans leur "grand" village.

La vie était dure et relativement courte mais c'est pas pour autant qu'on s'enculait bourrés h24 ou qu'on faisait du CRIME.

Bref bien essayé mais faut connaître son sujet avant d'écrire des livres ou faire des vidéos.

L'Écosse et le caca c'est mes turfs, touche pas à ça enculé.