Sujet : Dieu
Oui, rien que ça.
Je ne savais pas vraiment où ouvrir le sujet, mais vu qu'on a pléthore de sujet où nous abordons les conflits et/ou le communautarisme entre les différents points de vu dominants dans nos contrées (parce que les Sikhs faut pas déconner) et que je me souvenais d'une discussion IRL avec notre illustre poseur de questions télévisées, je m'étonnais qu'aucun sujet ne soit spécifiquement dédié à ce qui est bien souvent supposé dans beaucoup de nos échanges sur l'actualité, la géopolitique, la société ou les reviews de M. Maurice.
Bref, toi sombre idiot tu crois quoi?
Pour répondre à cette question (parce que moi aussi je suis un idiot, pas autant que Thermostat mais un idiot quand même):
Je pense que je ne peux ni affirmer que dieu existe ni qu'il n'existe pas. Autrement dit, je suis agnostique.
Cela étant, je pense très improbable que dieu, tel qu'il aurait pu être, soit ce type tantôt décrit comme possédant une sagesse infinie, est pourtant tantôt colérique au point de noyer tous le monde et tantôt la définition de l'amour en sacrifiant son fils. Tantôt doutant de la fidélité de ses croyants jusqu'à leur demander de sacrifier leur fils, tantôt omniscient lors du jugement dernier.
Bref selon moi, pourtant baptisé, communié et confirmé, le christianisme c'est de la littérature.
De la littérature limite transgressive quand même, puisque qu'il aura érigé au status de croyance pour plus de myards de gens l'infidélité de Marie "je te promet je ne t'ai pas trompé, c'est dieu qui ma engrossé". Repompé de la religions grecque je vous l'accorde: "c'est pas moi c'est Zeus".
Et sinon le judaïsme c'est la base (sans autre prophète avant la fin du monde). Le christianisme à rajouté un prophète (sensé être le dernier parce que fils de), l'islam en a rajouté un de plus (accordant à Jesus "Issa" Christ le status de prophète, mais sensé être le dernier lui aussi).
Comme Disney qui rajoute des épisodes de Star Wars, pour autant Lucas n'a pas forcément écrit la réalité à l'origine. Et qu'à par un conflit lors de la vente des droits, ces trois compagnies sont vraiment idiotes de se faire la guerre (oui la guerre c'est pas bien, comme miss France, mais c'est pas ça le sujet important).
Enfin, je vous laisse avec une citation de Dirac (pour toi thermo : prix nobel de physique, connu pur être particulièrement taiseux. Au point, d'après la légende, d'aller lui même dehors vérifier avant de répondre "oui, monsieur" lors qu'on lui à dit "il y a du vent aujourd'hui" ) :
« Je ne comprends pas pourquoi nous perdons du temps à parler de la religion. Si nous étions honnêtes — et les scientifiques se doivent de l'être — nous devrions alors admettre que la religion est un fatras d'assertions inexactes, qui ne reposent sur aucune base dans la réalité. L'idée même de Dieu est un produit de l'imagination humaine. Il est tout à fait compréhensible pourquoi des personnes primitives, qui étaient bien plus exposées aux forces écrasantes de la nature que nous le sommes aujourd'hui, avaient dû personnifier ces forces en peur et tremblement. Mais de nos jours, puisque nous comprenons tant de processus naturels, nous n'avons pas besoin de ces solutions. Je ne vois absolument pas en quoi le postulat d'un Dieu tout-puissant nous aide en quoi que ce soit. Ce que je vois c'est que cette hypothèse mène à de tels questionnements stériles comme pourquoi Dieu permet autant de misère et d'injustice, l'exploitation des pauvres par les riches et toutes les autres horreurs qu'Il aurait pu empêcher. Si la religion est toujours enseignée, ce n'est pas du tout parce que ses idées nous convainquent encore, mais simplement parce que certains parmi nous veulent garder la classe populaire en silence. Des gens silencieux sont bien plus faciles à gouverner que les vociférants et insatisfaits. Ils sont aussi plus facilement exploitables. La religion est une sorte d'opium qui permet à une nation de se bercer elle-même de doux rêves et à oublier les injustices qui sont perpétrées contre les gens. D'où l'alliance rapprochée de ces deux grandes forces politiques, l'État et l'Église. Les deux ont besoin de l'illusion qu'un gentil Dieu récompense, au paradis si ce n'est sur Terre, tous ceux qui ne se sont pas levés contre les injustices, qui ont accompli leur devoir silencieusement et sans plaintes. C'est précisément pourquoi l'honnête assertion qui veut que Dieu est un simple produit de l'imagination humaine est marqué comme le pire des péchés mortels.»