Bon, la guerre, les lopettes.
Pour comprendre comment ça fonctionne et comment arriver à vos fins, il faut prendre toute votre expérience de Civ et de Total War et tout foutre au panier : ça ne servira strictement à rien.
Cela fait, il convient de se mettre dans la peau du souverain incarné.
Le jeu commence en 1444.
Le Moyen Age tire vers sa fin (bon, c'est faux dans les faits, mais ta gueule) mais les esprits seront pour encore des siècles touchés par la féodalité, le christianisme en Europe et les anglois perfides pour la France.
Bref, on est dans un monde où la guerre à un sens profond : rétablir un droit, réel où imaginé.
A partir de maintenant, tu ne fera plus le sagouin a stacker à mort tes pixels jusqu'à submerger de nombres improbables une IA dégueulasse encore à l'age de pierre alors que tu arrives avec des chars LECLERC.
On va faire ça très pratiquement. Commence une nouvelle partie et prend LA FRANCE.
Double avantages à essayer le système de guerre de cette manière :
- Tu es d'entrée de jeu en guerre contre ces putains de buveurs de thé.
- Ton armée s'élève à 37.000 hommes et les anglais en alignent fièrement 18000, séparé en deux moitié égale entre la Gascogne au sud et la Normandie au Nord.
Autant te dire que sans trop faire d'efforts, ils vont manger GRAS.
L'écran est en pause, tu es devant la carte de ton futur empire.
Clique en bas à droite sur l'option "carte politique", plus claire que les autres pendant les conflits.
Une fois cela fait, tu va cliquer sur la petite flamme en haut à gauche : l'écran de guerre.
Le "-1%", c'est le score de guerre. Il est bas à cause de la tricherie d'Azincourt.
Il évolue avec le déroulement du conflit : chaque batailles (terrestre/navale), chaque sièges, chaque blocus comptent.
Sélectionne ta grosse armée et divise là en deux : tu as un bouton exprès a la droite du total des troupes.
Bravo, tu as maintenant deux contingents de 19.000 et 18.000 hommes.
On va leurs assigner des généraux : sélection, clic sur "pas de chef" et tu en choisis un sur les 4 dispo.
Maintenant, on va bouger : sélection, puis tu envois une troupe dans le Périgord, l'autre direct en Normandie.
Enlève la pause. D'un seul coup, tous tes vassaux se mettent aussi en route. Tu ne contrôles pas les troupes mais en général elles se comportent à peu près correctement.
C'est long. Joue avec le temps. Tu remarques peut-être que tu as une "flotte" du coté du Poitou. Un conseil : ne la sors pas du port, elle va se faire déboîter d'office.
La bataille en Normandie est vite pliée.
Tes hommes se mettent au siège de la ville. Deux solutions ici.
Soit tu clique sur "assaut" dans la fenêtre de siège pour lancer tes troupes sur les murs. Mauvaise idée.
Soit tu attends tranquillou, tu surveilles un peu la mer pour les renforts anglais et au bout d'un certain temps, tu "récupères" la province.
Si tu vois que ton armée baisse (de 19.000 à 13.000 hommes par exemple), ne t'affoles pas.
Les régiments se renforcent automatiquement chaque mois. Pour voir tout ça, passes ta souris en haut à gauche sur l'icone effectif.
Ici, comme la France est surpuissante, aucune inquiétude à avoir. Démerde-toi simplement pour ne pas te faire exterminer tes contingents.
Quand tu descends trop bas, tu opères une retraite stratégique dans le Limousin ou un autre trou perdu, le temps de récupérer.
Bon.
Avance rapide jusqu'à la fin des sièges de Normandie et de Gascogne.
C'est gagné. Sauf que non : les territoires ne t'appartiennent toujours pas. Ils sont juste hachurés avec tes couleurs (un beau bleu tendance Vierge Marie).
A ce stade, tu peux "gagner" et finir cette guerre.
Clique sur la flamme : tu a un beau 25% de score de guerre. Clique sur le pigeon en haut à droite pour envoyer tes demandes de paix
Attention, si tu n'as pas de diplomates actifs, il va te dire d'aller te faire enculer.
Bref, tu as toute une série d'exigences possibles. Tu peux demander à l'anglois de :
- céder des provinces.
- Abandonner sa légitimité sur des provinces.
- Annuler des traités.
- traités : s'avouer vaincu, etc.
- paix blanche (pour les pédés).
Si tu fais le morfales en lui demandant d'un coup toutes les provinces française, il va te faire un doigt.
D'ailleurs pour le moment, il veut rien savoir. Reviens sur la map et casse lui la bouche à Caux et au Libourd.
Avance rapide------------» tu as maintenant un score de 45%.
Demande lui la Normandie comme tribut : il accepte mais tu remarques que tu manges 3.2 de déshonneur pour lui avoir demandé.
Pourquoi, putain ? Tout simplement parce que tu faisais pas la guerre pour récupérer des provinces, bozo. Alors il va te la donner quand même mais ça va pas l'empêcher de bicther à mort dans ton dos à la prochaine réunion de l'amicale des souverains d'Occident.
On arrive au mécanisme central de la guerre : le casus belli.
En gros, y a pas moyen que tu carottes 4 provinces d'un coup si le casus belli est un différent commercial à la con. Il te faudra des revendications légitimes (mariage royal, provinces nationales) ou pas (tu peux fabriquer des revendications avec un diplomates). Et si tu t'entêtes à t’étendre comme un parasite sorti de Total War, tu va faire chuter ta street cred' et ça finira par un gang bang général ambiance Waterloo dans ton cul.
Deux conseils pour finir cet horrible tuto :
- Ne te prend pas pour Napoléon. Conquérir les provinces à la file une main dans le calbut, c'est presque impossible.
- Avant de lancer ta partie, fixe toi un objectif réalisable : par exemple, j'ai décidé d'amener la France à être plus portée sur le Nouveau Monde. Avant la fin de la partie, mon objectif est d'avoir les frontières historiques de l'Hexagone mais une grosse présence aux Amériques (et au Canada !).
Voilà pour ce soir.
J'ai oublié de parler des conseillers, des doctrines, des alliances et des coalitions et d'un milliard d'autres paramètres.
Ce jeu est grand.
SojaMoule : "Tu perds ton temps, c'est l'asile et je t'emmerde. Dans ta forteresse de certitudes apprises à l'école ou dans tes lectures, tu n'es pas le dépositaire de la vérité absolue."
Reblochon : "As-tu quelque chose d'intéressant et constructif à dire ? Oui ? Lâche toi ! Non ? TA PUTAIN DE GUEULE D'ATTARDÉ, tu la fermes. Bisous"