Sujet : σωτηρία μαλάκες!
Bonjour.
Par solidarité avec Gérard Depardieu, j’ai choisi moi aussi un pays européen pour mon exil fiscal, Voilà le quartier le plus malsain d’Athènes la Puante où chaque chose porte l’affreuse empreinte de la plus déplorable pauvreté et du vice incurable.
Hier soir, à la lueur accidentelle d’un sombre réverbère, des artisans deguenillés et des travailleurs manuels de toutes sortes épuisés à la peine et tous pleins d’une activité désordonnée et putain de bruyante affligaient l’oreille par des discordances et en apportant à l’œil du touriste une sensation douloureuse ! Je pars au grain et file rondement à travers une ruelle sombre, ce qui n’empêche pas le touriste d’être dépouillé par la main d’une rapine nocturne…
De jour, c’est un peu mieux :
Mais tout à coup, voilà Monsieur Maurice, dominant le vaste horizon comme l’arc en ciel :
(De dos bien sûr pour masquer une proéminence de ma panse rougeâtre , une certaine bouffissure constitutionnelle de ma tête et une balafre rancunière me sillonnant le visage…bref, l’hiver les jours raccourcissent mais la lumière restante me suffit !!)
Dans mon cas une faculté méditative s’applique en me plongeant dans la contemplation des objets les plus vulgaires du monde, rien à voir avec ce penchant à la rêverie commun à toute l’humanité :
Vous savez que j’ai naturellement peu de gaité et le genre de vie que je vais mener ici n’est pas fait l’augmenter, là un mendiant me tend son bonnet avec un de ces regards qui renverserait les trônes si l’esprit remuait la matière.
Ah ah Le Peuple !! Ces rois détrônés disait Flaubert ! . Ici, je chasse un enfant sale, assez chétif sur lequel la morve se fraye lentement un chemin entre la crasse et la poussière, y’en a marre d’être persécuté par les pauvres, la tombée de la nuit est toujours pour moi la délivrance d’une angoisse et les étoiles du soir éclairent mon esprit malgré l’inquiétude de mon insatisfaction perpétuelle…
Je me réfugie dans ces ruelles sombres , loin des grands axes où le désespoir seul a jeté dans les ombres de la nuit pour implorer la charité des invalides tout faibles et pareils à des spectres sur qui la mort a placé une main sûre , clopinant et vacillant à travers la foule de touriste qui n’en a rien à branler, oui ces touristes comme moi pour qui le grand malheur est de ne pouvoir être seul comme avait dit mon ami La Bruyère.
Ces marauds que j’ai reconnu facilement pour appartenir à la race des filous de la petite pègre dont toutes les grandes villes sont infectées et dans le fol enivrement de mes débauches nocturnes je foulais aux pieds ces vulgaires entraves de la décence…
Dans le métro aussi, le malheur est variable. La misère sur terre est multiforme et le Mal est la conséquence du Bien car le bienêtre passé est l’angoisse d’aujourd’hui, imaginez un mendiant se surpassant dans une musique vocale par des mugissements de basse tirés des profondeurs de ses poumons stentoriens.. Vite, de l’air !
Putain, il faudra que je nettoye cet objectif, ici tout est Vodaphone vous avez vu ?
J’aurais dû demander à ces nanas à l’aéroport qu’est ce que c’est
Allez bonap !
La porte des chiottes est amusante dans ce restau
Allez bonapp !!
Je sens l’overdose d’huile d’olive qui approche, elle me délivrera enfin dans la noirceur de la nuit éternelle qui m’enveloppera… Bruuupp
Dans les faubourgs, la populace se distingue par un teint cuit et basané, je m’adresse à ces canailles avec force gestes et vociférations, vous savez que les grecs sont des feignants ou des voleurs, souvent les deux
Je poursuis mes expériences avec zèle et ardeur
A Athènes, tout est en ruine
Dyonisius Theater
Le Parthénon en cours de replâtrage
Les caryatides
J’aimerais vous parler du bonheur éprouvé dans la contemplation d’une scène comme celle-ci. En vrai, l’individu qui veut contempler en face la gloire de l’Eternel sur le terre doit le faire dans la solitude. Pour moi du moins, le présence de la vie humaine non seulement mais sous toute autre forme que celle des êtres verdoyants croissant sur le sol est une opprobre pour le paysage, merde je suis en train de devenir végétarien.
En parlant de végétarien, admirez ces bouchers grecs qui lavent leurs scooters à grande eau devant les étals de bidoche
Voilà qui me met en appêtit, y’a pas d’heure pour manger
Les spécialités grecques, vous ne savez jamais trop ce que c'est.
Ayant achevé ce repas frugal, Je riais en montrant mes dents pourries d’un énorme rire imbécile comme font tous les hommes de tous les continent lorsqu’ils ont trop bien dîné, puis je mets mon bonnet de nuit avec la sereine espérance d’en jouir jusqu’au lendemain midi au moins, je pose ma tête boursoufflée sur l’oreiller et grâce à mon excellente conscience je tombe immédiatement dans un sommeil profond…
Demain je vais aux putes !!!
Et demain, c’est aujourd’hui !!
Breakfast in Athinia :
Je me suis procuré des chaussures de ville grecque pour visiter les bordels en toute discrétion :
Putain, le ville fourmille de bêtes féroces. Quel terrible spectacle, quelle dangereuse singularité !
Regardez :
Les chinois voient l’heure dans l’œil des chats,il parait
Je suis du genre malin, je fais genre je suis touriste en prenant des pics de la garde républicaine mine de rien tu vois comme ça et pis discrètement je demande où est la rue des putes, ça marche à tous les coups les gens ne se rendent compte de rien…
Ah ça c’est bien vrai !! Je vais sûrement mourir bientôt !
Les slogans « Merkel is nazi » des dernières grosses manifs ont été effacés, kel dommach’ !
Bon, je parle je parle mais ce tag m’a donné des idées
Le soleil est couché, la nuit solennelle a pris place, je me prépare à aller selon les circonstances et le hasard à graviter vers la gloire ou vers le déshonneur. J’avais glané quelques infos sur http://www.youppie.net/forum/forum.php, j’avais quelques noms de bordels donc je monte dans un taxi et demande s’il connait ces noms de rues, le mec fait genre non je connais pas trop, je lui dit « GURLZZ » il me dit ah OK grand sourire monsieur a compris, il démarre en trombe comme un malade en klaxonnant toutes les 5 secondes.
De suite, il commence à m’enfumer que le quartier où je veux aller est putain de craignos, crado, drugs & co mais que tesigue il connait un salon pas loin bien coolos.
Je lui dit non, tu fermes ta gueule I am ze boss et tu m’emmènes là où je t’ai dit sinon je te dérouille derrière une poubelle, je suis ceinture noire de karaté et je suis en mission commando pour l’azile true alors tient toi à carreaux t’entends ?
Mais ce con continues, il me dit kil connait un salon de massage avec des bombasses parfumées alors je me sens faible je dis OK emmènes moi là où tu veux surtout que j’ai avalé le matos avant de partir et si on discute çacomm pendant 3 heures c’est à lui que je vais casser le cul tout à l’heure
Dés que j’ai accepté son offre, il se retourne tout en conduisant pour me serrer la main ! « Welcome to my taxi sir » !! qu’il gueule .
Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit !! Sa grosse lèvre supérieure se repose complaisamment sur l’inférieure, encore plus grosse, ceci avec un air de satisfaction personnelle augmentée par l’habitude peu ragoutante de se lécher lesdites muqueuses avec sa langue chargée et bien baveuse. Merci taxi!
Je lui sers la main chaleureusement, on est super potes quoi, c’est beau cette virilité fraternelle. On roule à travers les bouchons une quinzaine de minutes puis il se gare en deubeule park, il descends de la bagnole avec moi et me conduit à un porche d’un bel immeuble.
Tout est en alphabet cyrillique, il sonne, on monte un étage et toc à une porte, il entre avec moi, en fait il vient toucher un petit pécule chaque fois qu’il amène un punter, c’est bien normal voyez vous.
A mon entrée une grande brune super canon de 25 ans environ se lève d’un canapé et m’accueille avec une chaleureuse vivacité qui ressemble fort à une cordialité emphatique à l’effet d’une femme du monde ennuyée qui obéit à une circonstance …. Toutefois , un coup d’œil à sa physionomie me convainc de sa parfaite sincérité, ses ordres étaient charmants, sa façon de les donner plus aimable encore…
Elle me conduit dans la salle de tir
Les travailleuses viennent se présenter à tour de rôle en essayant d’être le plus aguichantes possible, elles sont 8 ou 9, la maquerelle revient pour connaitre mon choix je ne me souviens plus de leurs noms, je lui dis « with you is possible ? » elle rit me dit non plus maintenant, elle est passée de l’autre côté de la caisse !
Bon alors je prends celle qui avait l’air la plus marrante, c’est un peu la roulette russe, elle ont toutes des physiques très corrects, filles de l’est essentiellement , je ne sais plus comment elle s’appelait mais c’est une beauté dans la primeur de sa féminité : la pure enfant à la forme non mûre mais déjà façonné par une longue camaraderie aux épouvantables coquetteries de son commerce et brulant d’une ambition dévorante d’être rangée aux niveau de ses ainées dans le vice , la salope !
« Hey miss !! daignez soutenir mes couilles et guider mes pas vers vos orifices accueillants, je connais les impatiences de l’amour ,dans ma situation savez vous combien il est pénible d’éprouver quelque retard à la seule consolation que je puisse goûter ? »
La solitude est une belle chose mais quelquefois il faut quelqu’un pour vous dire que la solitude est une belle chose, n’est ce pas ?
J’aime contempler les lumineuses vallées héraclitéennes comme celle-ci :
J’avais du viagra surpuissant, mélangé à l’Ouzo = grosses veines bleuâtres sur-gonflées que tu te demandes d’où elles sortent et bout du gland clignotant par contre effet secondaire bulbe rachidien (dati) asséché et tempes en feu, tout le sang est dans ta teub quoi tu triques non stop tant qu’une main amicale te caresse le matériel, on a fait des allers retours entre le canapé clic clac et le table de massage, une adresse que je recommande aux hommes distingués
Bon, ça donne faim ces conneries :