صلاح الدين آكلى لحوم البش a écrit:Ça devait être bien galère pour des gens en début de carrière qui la voyaient partir en fumée.
Pas vraiment, un avion tu le gardes un paquet d'années, donc quand AF possede trente 747-300 et que les 747-400 sont introduits sur le marché, ca prend un paquet de temps avant que toute la flotte bascule sur le nouveau modèle. T'as pas mal de temps pour te reconvertir.
Et puis les pilotes - en tous cas à l'époque de mon père - ne faisaient pas que voler, ils avaient aussi pas mal d'heures assis dans un bureau, au niveau des commissions sécurité, ou à la formation (de soit-même ou des autres). Donc tu pouvais assez facilement quitter le monde des volants et devenir un vulgaire rampant.
Un avion qui chute de nuit, c'est une boite métallique sans aucun moyen de repère; ton corps ressent les accélérations, mais avant le crash il avait quasiment un mouvement rectiligne uniforme basé dans un référentiel galiléen: tu sens rien.
Et bien sur qu'il y avait un horizon artificiel dans l'avion (même deux), mais les gars étaient noyés devant trop d'information devant eux, et toutes vraies à partir du moment ou les tubes ont dégelé. Seulement ils n'étaient plus en état de faire 2+2.
C'est étrange car les simulations au sol sont faites précisément pour les habituer à de telles conditions : apprendre à maîtriser leur stress, analyser froidement la situation et rapidement déterminer les bonnes infos des mauvaises. Mais il nous a fallu plus de temps à lire le récit qu'il ne s'est vraiment déroulé. Une simulation reste une simulation.