Sujet : [feedback] zylecon du 20 novembre au soir et du 21 au matin
Je profite de ce que plusieurs des participants dorment encore dans leur vomi pour proposer de regrouper les récits et photos dans ce sujet.
Plus à venir, j'ai des choux-fleurs sur le feu.
edith: M'sieur TDD, une histoire, une histoire!
Près de la rue de Ménilmontant, ce quartier désormais irrémédiablement touché par la lèpre de la boboïsation, le passant qui se hasarde dans une sombre embouchure à un croisement peut, par accident, pénétrer dans la rue des Panoyaux.
C'est une rue étroite et sinueuse, et la hauteur de la façade décrépite des immeubles empêche la lumière d'y pénétrer tout à fait. Nul ne sait pourquoi la zone n'a pas encore été transformée en un complexe de thalassothérapie et danse cubaine, avec bars assortis. Des projets ont certes été envisagés, mais abandonnés peu après, sans que l'on sache bien pourquoi.
L'âme égarée qui ne rebrousserait pas aussitôt chemin pourrait passer devant un troquet dénommé"la cale sèche". Nom parfaitement choisi pour un repaire connu de marins égarés, de capitaines n'ayant pas réussi à couler avec leur navire, et d'épaves.
Dans ce bouge, chacun boit pour oublier, tenancier compris. Son anneau, mal inséré dans un lobe d'oreille déformé par l'infection, témoigne assez de son ancienne profession. Son air hagard dit ce qu'il faut savoir sur son état.
C'est là que prend place mon histoire.
Laissons ici le pastiche, et place au récit.
J'arrive vers 20h 00 et suis salué par un jeune homme au visage déformé par l'acné et l'alcool. Ce dernier m'apprend qu'il est en fait léo et vient de Bretagne, ce qui confirme mes impressions. Nous sommes rapidement rejoints par Aenema, Armestat, Nassos, Pine de chou et d'autres, qui d'emblée jettent un froid en sortant de leur sac petits chapeaux pointus, fausses moustaches et cotillons.
On a ensuite plusieurs autres arrivées groupées:
Napalm, Cyp et kekouse qui venaient de terminer un tournoi de SF4,
Quelques incrustes traditionnels "Vous nous connaissez, on vous a déjà piqué des bières... Non! Ne tirez pas! On connaît Aliocha!"
Donspliff qui arriva presque bon dernier "Delanoë, tu es mort! Trop la misère pour se garer"
Bakounet et une collègue à lui qui cherchait à oublier son chagrin d'amour par la biture
Sama qui affirma d'emblée "je suis malade, donc je ne sucerai personne"
Aliocha et sa compagne, Alextasy,
et pas mal d'autres joyeux tarés, qui faisaient de nous une bonne vingtaine de personnes.
Du coup, on envahit rapidement l'arrière cour terrasse dudit café, où des sbires sarkozystes des RG vinrent régulièrement nous surveiller, déguisés en pakys vendeurs de gadgets lumineux.
Les discussions allaient bon train, et la bière coulait à flot. Il fut notamment question:
- de Soja et de sa paranoïa informatique ô combien justifiée, et de l'avantage qu'il y avait à pouvoir mettre sur le dos de Troy l'intégralité des coups bas,
- de Reblochon et de l'impossibilité de lutter sérieusement contre lui dans le troll, ou alors à plusieurs et sur un terrain bien préparé,
- de Chavez et de sa capacité à noyer les poissons sur plus de 130 pages "c'est un métier" répétions-nous avec admiration,
- de Stany et de la nécessité d'organiser en 2011 un "Asile goes to normandy" tour histoire de vérifier que ses baguettent sont aussi bonnes qu'il le prétend,
- de Kekouse et de ses anecdotes sur les bichons,
- et bien d'autres putasseries que je ne peux répéter ici, car trop sensibles.
Pendant ce temps, boulettes et confettis volaient, quelques verres étaient brisés, provoquant l'ire de nos taverniers qui entreprirent de nous foutre dehors. L'un d'eux insulta la collègue de Bak. C'en fut trop pour ce dernier qui, en preux chevalier lui obtint des excuses.
Les farces et atrapes étant décidément trop bon marché, une âme maline décida de verser dans les cheveux de sama le contenu d'une bombe puante, ruinant par là le nez et les fringues de toute l'assistance, et menaçant de nous priver du bukake promis pour la fin de la soirée. Sama, vexée, menaçait d'appeler un taxi. Heureusement, Donspliff lui démontre que celà serait ruineux et elle reste.
Vers une heure et demi du matin, dans un geste de mauvaise humeur, les tenanciers cessent de servir à boire, sous le fallacieux prétexte qu'ils vont fermer. Rétablissant l'esclavage, ils forcent même Aenema et Armestat à remettre à peu près en ordre l'arrière cour, jonchée de verre cassé et de confettis. Ce qu'ils font à grands coups de balai.
Hors du bar, Aliocha renifle le vent et décide que le Café de Paris, situé non loin, doit être encore ouvert. Nous nous y réfugions et la murge reprend. J'essaie d'offrir à boire à Bakounet qui régale depuis le début de la soirée, mais le fourbe reste insaisissable et dégaine les billets pour payer plus vite que son ombre.
Sa collègue, elle, montre des signes évidents d'ivresse et d'épuisement: elle est sans défense, et Sama se met en tête de la violer. Ne voulant pas assister à cette scène écœurante du vice triomphant sur la vertu, je laisse là la petite troupe et rentre chez moi en bon père de famille.
Bref, très bonne asilecon, des gens qu'on ne voit pas souvent, d'autres que ça fait toujours autant plaisir de voir, du putassage, du troll, du potentiel érotique lesbien, que demander de plus?