TroyMcLure a écrit:Ouaip TDD je me suis trompé d'un siècle, j'espère que ça ne gâchera pas ta petite masturbation du soir avec bonnet phrygien.
Tu ne crois pas si bien dire, je m'endors en écoutant les discours de malraux, en ce moment.
Il y a des pays qui ne sont jamais plus grands que lorsqu'ils sont contraints de se replier sur eux-mêmes : l'Angleterre de Drake et de la bataille de Londres. Il y a des pays qui ne sont jamais plus grands que lorsqu'ils tentent de l'être pour tous les autres : la France des croisades et de la Révolution. Sur bien des routes de l'Orient, il y a des tombes de chevaliers français ; sous bien des champs de l'Europe occidentale, il y a des corps de soldats de l'an II. Un peuple ramassa l'épée de Turenne, lança à travers l'Europe la première armée de la justice, et pendant cent ans, cette armée en haillons emplit les plus nobles rêves du monde :
Ils avaient chassé vingt rois, passé les Alpes et le Rhin,
Et leur âme chantait dans le clairon d’airain…
Qu'est-ce que vous et moi avons à faire, Monsieur Mitterrand, avec ces ombres immenses, qui firent danser l'Europe au son de la liberté ? Candidat unique des républicains, de quel droit venez-vous vous prévaloir de Fleurus — vous qui n'étiez pas même en Espagne ? Vous avez été onze fois ministre de la IVe, vous auriez pu l'être de la IIIe, de la seconde, peut-être. Ni vous ni moi n'aurions pu l'être de la première.
Candidat unique des républicains, laissez dormir la République !...
Bah franchement, même au XXème siècle, l'armée française a fait quelques beaux trucs, notamment pendant la première.
Aujourd'hui on est très critique parce qu'on ne s'est pas remis de s'être pris une taulée pareille en 40. Quand on a déclaré la guerre aux allemands, ils ont flippé leur mère parce qu'ils se souvenaient qu'au bout d'années d'efforts il n'avaient jamais réussi à nous vaincre.
Et puis le retard dans les conceptions stratégiques, l'organisation logistique et l'équipement étaient tels que même la qualité du moral du troufion français n'a pas suffi.
Les allemands ont eu quelques mauvais moments lors de l'invasion (notamment un village où un régiment de tirailleurs sénagalais s'est replié en hérisson et ils ont mis des jours à le prendre au prix de lourdes pertes).
"J’appartiens donc à la justice, dit l’abbé. Dès lors, que pourrais-je te vouloir ? La justice ne veut rien de toi. Elle te prend quand tu viens et te laisse quand tu t’en vas."