Bestaflex a écrit:En l'occurence dans le conflit actuel je comprends complètement leurs revendications, par contre je ne comprends toujours pas leur méthodes.
J'ai toujours pensé qu'il valait mieux faire 1 semaine d'accès gratuit que 2 jours de blocage... en tout cas ça faciliterait les choses pour faire passer leur message.
Parce que malheureusement ta méthode serait considérée comme une faute grave passible de renvoi.
Même s'ils conservent le statuts de fonctionnaires, les agents de la SNCF travaillent pour une entreprise ayant un "monopole" mais avec une logique d'entreprise. Elle assure un service minimum certes mais elle tente de compenser ces pertes ailleurs.
Aussi je pense que se sont des "fonctionnaires" à part.
Reste les territoriaux, les hospitaliers et ceux d'Etat.
Il y a des planques dans les trois, on connais tous quelqu’un, bref.
Il y a aussi des mecs qui croulent sous le taff, sous les heures sup (non payées : n c'est des fonctionnaires).
Pour une même fonction je suis témoins des deux extrêmes : certains n'en font pas assez, d'autres en font trop (parce que oui il y a un trop, le fonctionnariat sert l’intérêt général. En faire trop peut lui nuire. Exemple polémique récent : le nombre de garde à vue en France).
Appartenant moi même à la fonction d'Etat, je n'irai certes pas faire un boulot qui ne me passionne pas dans le privée et suis conscient de ma chance.
Mes heures sup ne me sont pas payées, mes heures de nuit, de week end ou fériés me sont payés 1.68€ en plus (et elle représentent 30% de mon activité) mais quand même.
Les seuls du privé qui sont "mieux" loti que moi : ceux qui exercent leur passion, et ceux qui gagnent énormément.
Mais je ne suis pas chanceux d'être un assisté, d'être planqué. Je suis chanceux de travailler dans un milieu où le code du travail est respecté presque à la lettre.
Je pense que c'est ça le gros avantage de la fonction publique (et le seul).
On peut réduire le nombre de fonctionnaire, se faire élire sur cette promesse mais c'est dommage :
- Quand un gouvernement parle de réduction d'effectif, il s'y tient. Cependant les fonctionnaires manquants seront soit remplacés par des fonctionnaires territoriaux (exemple la PN/PM) avec un coup pour le contribuable qui restera le même et un mode de recrutement bien moins égalitaire (les copains, je confirme au moins pour le Conseil General et la PM).
- Soit non remplacé, et c'est le service aux usagers qui en patie : plus d'attente, des services qui s'éloignent des zones moins denses, voir, passé un certains stade : moins de perceptions et plus de fraude.
- La fermeture de services entraîne un externalisation de la sous traitance par des boites privées. Ne vous y trompez pas : ça coûte plus cher à l'Etat pour un résultat pas forcément meilleurs, parce que là ou les employés dévolu à cette mission ne seront payé que temporairement, l'entreprise compensera en dégageant un bénéfice. On a vu passer ici les site internet d'un ministère pour X millions, les sondages pour Y millions, le succès de la Taxe Poids Lourd, etc...
L'absentéisme n'existe pas de lui même. Même pour un fonctionnaire, les absences non justifiées sont des fautes, passible de sanction, y compris de révocation (comme dans le privé). Les absence autorisées sont celle accordées par un tiers (exemple : les médecins, et ils ne donnent pas plus facilement d'arrêt aux fonctionnaires, au contraire : "vous êtes fonctionnaires c'est pas trop dur vous pouvez travailler quand même). Aussi s'il y a un problème sur ce point, c'est ceux qui les accordent "trop facilement" qu'il faudrait blâmer.
Pour info, la LOLF se décline en indicateur de performance, et dans mon administration il y en a certains concernant la présence des agents et l'utilité de leur mission, on doit être à un truc comme 95% de présence "utile".
Contourner le gel du point d'indice par un changement d'échelon c'est impossible. Les échelons et leur vitesse de passage sont fixées par les mêmes qui gèlent le point d'indice. Le point d'indice devrait s'adapter à l'inflation/coût de la vie, les passages d'échelons valorisent l’ancienneté, la technicité et la qualité du travail des agents (ceux jugés bons passent plus vite que les autres).
mox a écrit:j'ai decouvert comment fonctionner les syndicats , c'est flippant . pas sûr que 3 pour cent des actifs en france soient syndiqués mais ces gus font flipper tout le monde.
et la hierarchie qui s ecrase et achète la paix sociale à grands coups de centaines de milliers d euros..
SUD me fait bien marrer , ils communiquent via leur mange merde d'avocat uniquement. et pour des demandes hyper importantes , du genre ils manquent 2 chaises dans leur local
Se targuer de connaitre les syndicats grâce à une expérience personnelle, c'est faire du Sojaisme. Pour ce que j'en sait, chaque syndicat a sont propre système hiérarchique, de fonctionnement. Un syndicat, SUD, puisqu'on en parle n'aura rien à voir selon que c'est le SUD de l'éducation nationale ou celui d'une entreprise de l’industrie.
Certains abusent d'absences syndicales, d'autres le font sur leur temps personnel, certains prêchent pour leur paroisse d'autre non.
Par exemple, je n'ai jamais vu personnellement un syndicat, et donc SUD inclus, communiquer via un mange merde d'avocat.
Il me semble que dans la fonction publique d'Etat il y ai 10% de personnes syndiqués, dans le privé c'est sans doute moins. Chez Leclerc ils sont officieusement interdit par exemple.
Tant mieux, moins de syndicat, moins de pression sociale et la chance de travailler plus longtemps. Par exemple.
Critiquer la fonction publique reste salvateur pour la nation cependant, c'est sans doute le seul groupe de personne pour lequel on peut encore le faire sans être en infraction.
tl;dr
Mon administration coûte 1 milliard d'euros par an au contribuable, c'est énorme. Elle en rapporte 69.
On pourrait faire le même genre de ratio entre le cout de toutes les "crim" et le taux d'élucidation je suis sur.
Plutôt que de dire "il faut réduire", il faudrait demander aux gens si payer 100 millions de moins et voir les recettes de l'état chuter de 7 milliards les intéressent, ou quelle valeur donnent-ils à la disponibilité et l’efficacité d'un service de pompier, du samu ou de police. Combien valent des classes de 20 élèves, de 30, de 40 ?
Mais bon ça a l'air trop complexe alors autant rester sur les "je connais quelqu'un qui m'a dit que", ou le classique "il faut réduire et puis c'est tout".
C'est parce que vous êtes une majorité à avoir tort que vous avez raison.