Sujet : Bad Time.
J'ai déjà fait le spoiler mais là je vous raconte ma journée.
Je plante le décor: lendemain de fête et à notre habitude, moi et mes amis nous décidons de décuver ensemble: lever midi, douche, Quick, billard, clopes discutions et divx, MacDo, la nuit tombe.
Comment occuper cette soirée où nous sommes tous plus ou moins amorphes, migraineux, comateux? Un ciné bien sur.
Internet nous renseigne sur les films à l'affiche, on jette un rapide coup d'oeil aux bande-annonces: "tiens celui là il à l'air de bouger pas mal, des acteurs connus, c'est américain": ce sera divertissant, autrement dit parfais pour ce qu'il nous faut.
Nous voilà donc partis pour voir Bad Time avec entre autre Christian Bale (Equilibrium, Batman Begins).
On se taquine, un type traverse la rangée devant nous en renversant le Maxi mega pot de pop corn à 20€ d'un couple, le film commence.
On ressort tous silencieux, la tête dans l'histoire incroyable qui vient de nous être contée pendant deux heures : l’histoire de cette ancien chien de guerre abandonné par son gouvernement qui tente de survivre en rentrant dans la police et qui, pour passer le temps s’embarque avec son meilleur ami dans des virées de plus en plus cauchemardesques entre L.A. et le Mexique où vit sa fiancé.
Ce film est génial, bien loin de ce que je m'imaginais en entrant dans le cinéma, il n'est pas seulement question de violences, d'actions, de flingues ou de prostiputes mais surtout de traumatismes, d'échecs, d'espoir, de désespoir, d'amitié et d'amour.
Sa plus grande qualité est sans conteste sa réalité: Une cité des anges terrible: violente, sale, pauvre. Des personnages paumés, anti-héros, borderlines auquel pourtant on s'identifie ou reconnaît nombre de nos proches en eux.
Christian Bale est remarquable dans ce costume d’ancien G.I. abandonné, traumatisé, psychopathe mais toujours humain.
Plus proche du drame que du thriller, ce film est une révélation comme je n'en ai pas eu depuis longtemps au cinéma.