Sujet : Mes amis de La Poste de Chaville
Les champions du monde du lancer de l'avis de passage
Mardi 09 janvier 18h35...
Après avoir récuperé le gamin à la crèche, je file à la maison et prend l'avis de passage du colissimo que j'attendais. "Cool, ma nouvelle config d'upgrade est arrivé" pense-je.
Hop hop hop ! On file à la poste avec le môme, le bureau est un peu plus loin sur mon avenue. J'arrive à 18h30, ca ferme à 19h, je suis dans les temps.
Bien sûr, il a la queue. Il y a des clichés qui ont la vie dure. Et ces clichés existent parce qu'il y a un fond de vérité les concernant.
J'ai chaud, je suis crevé, j'ai dix kilos sur les bras qui arrêtent pas de remuer. J'ai hâte d'en finir. 5 minutes plus tard, c'est à mon tour.
"Bonjour, je viens chercher un colissimo"
- Grmmmblbl pièce d'identité grrmmmbbllb avis de passage ?
- Oui, bien sûr. Bonjour au fait.
- Ah oui, mais non, l'avis de passage date d'aujourd'hui, il faut revenir demain.
- ????
Bon, pour résumer le dialogue de sourds. La guichetière ne veut pas aller chercher mon colis dans le service de distribution. Il n'y a personne de ce service de présent. Il faut revenir le lendemain.
Bien évidemment, mon caractère calme et reservé prend le dessus et je commence l'historique de ma relation avec les services postaux :
- Une commande de faire-parts dans une enveloppe estampillée "ne pas plier" dépassant aux trois-quarts de ma boîte aux lettres, pliée bien évidemment.
- Un avis de passage posé le lundi et daté du dimanche...yeah !
- Un autre avis de passage déposé en vitesse un lundi alors que j'étais présent, ne bossant pas le lundi.
J'ajoute tout le bien que je pense d'UPS, de DHL et d'autres boîtes de courses à vocation commerciale dont les agents itinérants vous contactent par téléphone pour trouver une adresse de repli lorsque le destinataire est absent de son domicile...
Bref, le ton monte, tout en restant correct je résume leur incompètence.
Et là, le chef arrive. Le chef du bureau de poste est facile à trouver, c'est celui qui porte un pull jacquard derrière les guichets, avec une feuille de papier à la main et qui cherche dans des tiroirs sans jamais rien trouver.
On s'engueule, se renvoie l'avis de passage. Le chef finit par le jeter dans la poubelle de la guichetière et me dit qu'il appelle la police.
Entre temps, il y a une femme dans la file d'attente qui me dit qu'avec mon bébé, je ne devrais pas m'enerver bla bla bla...
- Bon madame, vous êtes bien gentille, mais si vous vous occupiez de votre propre descendance ? Il va très bien mon fils.
Ce qui était vrai, il rigolait, s'amusait de cette situation.
Et les condés arrivèrent. Trois bleus de la Police Nationale. On résume la situation... on lit dans leur regard leur sensation d'utilité...
Bref, ils me demandent de revenir chercher le colis au plus tôt le lendemain.
- Moi, je veux bien mais mon ami de la poste ( Non, ne pas utiliser le terme de feignasse de fonctionnaire devant eux ) a jeté mon avis de passage à la poubelle.
- ??? Vous lui avez jeté l'avis ?
- Bah heu oui...
Je sors avec mes amis de la maréchaussée et la conversation continue :
- Vous avez votre carte d'identité ?
- Yeah, ils veulent pas bosser et c'est moi qui suis interpellé ?? Je ne les ai pas menacé, je suis resté correct et c'est moi qui suis emmerdé ?
- Non, mais nous sommes obligés, dès qu'on se déplace, on doit faire un rapport. Vous ne serez pas inquieté.
- Ah bravo !
Le chef prend ma carte didentité, note mon nom et adresse, me demande si celle-ci est toujours bonne.
- Votre téléphone ?
- 08 70 72....
- ??? Vous vous foutez de moi ?
- Numéro de téléphone freebox, blablabla...
Et là, la seule nana des bleus l'ouvre. La nana fliquette, elle se doit de parler comme un mec, elle veut prouver à ses collègues qu'elle a des corones :
- Bon monsieur, vous voulez monter dans le Scénic ? Qu'on vous passe les menottes ?
- Mais allez-y madame ! Mettez-moi en GAV ( Yeah, le man qui parle le langage corpo )... et les menottes, vous en avez des petites adaptées aux poignets de mon môme ?
Le plus con dans tout cela, c'est que je ne peux pas aller leur brûler leurs estafettes, maintenant que les condés ont mon nom.
Moralité : Il y en a pas. Il faut que je fasse du Feng-Shui pour me calmer. Ou de la Muay-thaï...