bon je ne sais plus quel couillon ici se plaignait que son bourguignon était dur "malgré 1h30 de cuisson" (était-ce le nuage national), mais un bourgui pour en faire régulièrement entre octobre et mars c'est minimum 3h de cuisson pour être délicious
celui-ci en l'occurrence est le produit d'un mariage pornographique local entre de la charolaise circuit court - si tu veux tout savoir environ un kilo cinq de paleron et cinq cent grammes de macreuse -, deux boutanches de pinardos bien noir échoppées à la maison des vins du coin, enfin, une énorme cocotte staub qui survivra à la fin nucléaire qui de ses yeux noirs et narquois nous guette
après quelques allers retours nécessaires à feu vif, la cuisson reprit lentement dans la vinasse vers 9h pour s'achever à presque 17h, permettant ainsi à notre vache de finir superbement sa dernière journée de boulot sur cette terre
on n'oubliera pas les légumes une heure et quelques avant de retirer le tout du feu et trois ou quatre carrés de chocolat noir dans la sauce déjà noire (goûter toutefois pour l'acidité avant pour doser)
tout est bio bien sûr jusqu'au pain aux noix et aux pastas merdiques, il n'y avait hélas plus de tagliatelles dans ma pantry de dix mètres carrés, mais si tu es pauvre c'est exactement le même procédé et ça sera tout aussi bon
ça a fondu dans la bouche il faut bien le dire comme la fente charnue d'une jeune métisse afro-indonésienne