Je ne quoterais pas tout le monde, mais si ça vous intéresse tant que ça, je vais vous expliquer mon plan de carrière pour que vous puissiez commenter du concret.
Comme je l'ai dit plus haut: le droit des affaires en cabinet anglo-saxon ça ouvre beaucoup de portes. Pourquoi?
- parce que si tu veux aller à l'étranger c'est relativement simple
- parce que si tu veux travailler dans une multinationale, c'est le même boulot, mais tu fais moins d'heures
- parce que si tu veux travailler en enjeanrise en France, tu as la formation initiale adaptée (je dis bien initiale, pas de l'expérience professionnelle correspondante) et une expérience professionnelle prestigieuse.
- parce que si tu as tenu quelques années à facturer 1700 heures / an pour un salaire horaire ridicule, c'est la preuve que tu supportes la pression, les longues journées et le boulot abrutissant (comme l'a souligné velvetu)
- parce que les associés avec qui tu travailles, même s'ils sont vaches, prétentieux etc.. sont les meilleurs dans leur catégorie.
Tout simplement, parce que je ne suis pas encore sûr de ce que je veux faire de ce diplôme de droit que j'espère obtenir. Alors je vise le mieux, le plus demandeur. Je compte pas faire ça toute ma vie. Mon plan est soit:
- comme le pote de Jagermeister, rejoindre un cabinet de province et toucher à tout (en particulier me toucher dans mon bureau)
- devenir prof
- travailler en enjeanrise
- etc...
Le droit des affaires est un droit utilisé partout, par toutes les enjeanrises, par tous les cabinets. Si je me spécialise en droit pénal pour aller aux assises, en droits de l'homme pour aller à la CEDH ou à l'ONU, les places sont rares, et si au final ça ne me plait pas, j'ai le cul dans l'eau.
Si je suis une formation exigeante en droit des affaires et que je travaille pour un cabinet exigeant, si un jour je change d'avis, j'aurais déjà fait mes preuves et je n'aurais plus à m'inquiéter de savoir si je trouverais du boulot. Je pourrais peut-être même assumer ma crise de la quarantaine. C'est une question de choix, en visant ce qui est le plus exigeant, je garde mes options ouvertes. Si je visais un domaine plus restreint (et qui au final ne m'intéresserait peut-être pas, alors que le droit des affaires est diversifié) je limiterais mes options. C'est ça que m'offre le diable en échange de mon âme: le choix de pouvoir ouvrir un cabinet à Aurillac si un jour m'en vient l'envie (oui, parce que bon, il faut aussi considérer que l'argent pour acheter les parts du cabinet ou pour se mettre à son compte, il ne tombe pas du ciel).
Au final, le dernier argument, c'est que 50% des mes profs londoniens sont passés par là, et que vu comme ils sont brillants, je me dis que ça ne doit pas être aussi horrible.
Je m'excuse d'avoir fait mon ffiixx (même si je n'ai pas parlé du salaire ou de la personne avec qui j'ai des relations intimes), mais comme vous pouvez le constater, c'est une question qui me turlupine un peu. Donc si vous avez des remarques (en particulier velvetu qui a l'air de si connaître, si tu pouvais enfin m'expliquer ce qu'est un LBO, c'est la spécialité la mieux payée, et je suis pas sûr de comprendre en quoi ça consiste), je suis tout ouï.
[edit] PS: sinon, je veux bien que quelqu'un m'explique aussi comment un post dédié à l'admiration et la déification de Ségogo a pu dériver sur mon plan de carrière [/edit]