on peut prendre la situation du breton au moment où la troisième république a tenté de le faire disparaître : les élèves de l'école publique qui étaient pris à parler breton étaient brimés et affublés d'un bonnet d'âne... pour s'en débarasser ils devaient dénoncer un camarade qui parlait breton aussi... résultat : un formidable mouvement de résistance et pas mal de vieux qui parlent encore breton au quotidien aujourd'hui... à quel moment le breton a péréclité ? quand on l'a laissé tranquille, les jeunes s'en sont débarassés peu à peu, et il a commencé à se déliter dans le français républicain, aujourd'hui c'est essentiellement une seconde langue en bretagne...
Le coup de la délation, il me semble que c'est plus une légende urbaine qu'autre chose. Le cas du Breton, dans tout les cas, est un peu plus compliqué. D'abord tu n'as pas un breton, mais deux ou trois (le breton celtique, le gallo, et un troisième dont je ne me souvient plus du nom, enfin un autre patois, le gallo étant plus un patois qu'une langue). La répression quant à elle, elle coure de puis au moins la révolution. C'est bien la répression qui a tué le breton, plus d'un siècle entier ça marque. L'arret de cet répression, c'est globalement l'après seconde guerre mondiale, et c'est parce qu'elle c'est arreté que la langue n'est pas morte... Mon grand père, né dans les années trentes, ne le parle qu'un peu. Ma grand mère rien du tout, pourtant c'est des Bretons pures souches.
Le fait d'arrêter la répression, ça a au contraire relancé la langue, combiné au communauté des années 70. Je suis sur que plus de jeune parle breton maintenant qu'il y a trentes/quarante ans.